Mouirf. Les Grecs n'ont quand même pas attendu les gilets jaunes pour balancer leur exaspération à la gueule des autorités. Ils n'ont en effet rien à apprendre sur les fins de mois difficiles, puisque depuis presqu'une décennie elles commencent pour beaucoup au premier du mois. Et je ne parle même pas des taxes-marteaux dignes d'un racket mafieux. Pour autant, à part les cancéreux qui communisent leurs médocs, on ne voit pas trop où ça a mené, ce alors même qu'on ne fait guère mieux comme cocus de la politique et que leurs anars ont l'air sans commune mesure avec ceux d'ici.
Certes, il est réjouissant de voir ce gouvernement souiller ses dessous et se montrer si soulagé de pouvoir encore tenir sa capitale plus blindée de poulet qu'un nuggets. Pour autant, on ne peut occulter que ce mouvement est une auberge espagnole où chacun y va de sa revendication, parfois bien rance. En tant que telle, la remise en cause du gouvernement n'est pas celle de l'État mais de son détournement. Surtout quand sur le plan économique on reste dans un rapport doloriste à l'argent solidement enferré dans la dignité du travail. Évidemment, on peut toujours espérer que la colère s'étende ou se réoriente et voir certains lieux de travail (plateforme d'appel, fast-food, etc.) partir en fumée. En attendant, c'est peut-être bien plutôt la France qui socialement s'hellénise dans la même impasse que la Grèce qui s'émancipe (à proprement parler, elle s'italienniserait — bien garder en tête l'émergence et la trajectoire du M5S).
Un moment pour faire le point, confronter analyses expériences éventuelles et points de vues autour de ce « mouvement des gilets jaunes » dans lequel la tentation semble exister de se jeter à corps perdu, et qui nous semble pour le moins poser question, surtout depuis qu’il prend des formes « émeutières » – mais seulement le week-end, parce que le lundi, la France bosse. C’est sans doute l’occasion de mettre la notion de radicalité à l’épreuve de l’époque et de ce qui s’y passe. La question de l’intervention se posera aussi. Quelle possibilité de dépassements peut-on envisager dans ce qui semble s’être développé sur les bases d’un « mouvement de droite » (notion à discuter). On pourra également se demander ce qu’implique le choix d’y participer sans avoir ce genre de réflexion. Plusieurs textes publiés ici ou là, à partir de divers points de vues et dans des perspectives variées, pourront venir nourrir la discussion, qu’on espère contradictoire, persuadés que nous sommes que rien n’est joué et que tout reste à penser, repenser et à faire, et que des espaces manquent pour s’y préparer et confronter les points de vue.
Et d’ailleurs, le gilet jaune, ça se porte au-dessus ou en dessous du Kway noir ?
Vente de gilets jaunes interdite en Égypte.
RépondreSupprimerFinalement, on rigole bien.
Mouirf. Les Grecs n'ont quand même pas attendu les gilets jaunes pour balancer leur exaspération à la gueule des autorités. Ils n'ont en effet rien à apprendre sur les fins de mois difficiles, puisque depuis presqu'une décennie elles commencent pour beaucoup au premier du mois. Et je ne parle même pas des taxes-marteaux dignes d'un racket mafieux. Pour autant, à part les cancéreux qui communisent leurs médocs, on ne voit pas trop où ça a mené, ce alors même qu'on ne fait guère mieux comme cocus de la politique et que leurs anars ont l'air sans commune mesure avec ceux d'ici.
RépondreSupprimerCertes, il est réjouissant de voir ce gouvernement souiller ses dessous et se montrer si soulagé de pouvoir encore tenir sa capitale plus blindée de poulet qu'un nuggets. Pour autant, on ne peut occulter que ce mouvement est une auberge espagnole où chacun y va de sa revendication, parfois bien rance. En tant que telle, la remise en cause du gouvernement n'est pas celle de l'État mais de son détournement. Surtout quand sur le plan économique on reste dans un rapport doloriste à l'argent solidement enferré dans la dignité du travail. Évidemment, on peut toujours espérer que la colère s'étende ou se réoriente et voir certains lieux de travail (plateforme d'appel, fast-food, etc.) partir en fumée. En attendant, c'est peut-être bien plutôt la France qui socialement s'hellénise dans la même impasse que la Grèce qui s'émancipe (à proprement parler, elle s'italienniserait — bien garder en tête l'émergence et la trajectoire du M5S).
Pour les parisiens (ou pas) :
RépondreSupprimerA propos du « mouvement des gilets Jaunes »
Samedi 15 décembre 18h
Un moment pour faire le point, confronter analyses expériences éventuelles et points de vues autour de ce « mouvement des gilets jaunes » dans lequel la tentation semble exister de se jeter à corps perdu, et qui nous semble pour le moins poser question, surtout depuis qu’il prend des formes « émeutières » – mais seulement le week-end, parce que le lundi, la France bosse. C’est sans doute l’occasion de mettre la notion de radicalité à l’épreuve de l’époque et de ce qui s’y passe. La question de l’intervention se posera aussi. Quelle possibilité de dépassements peut-on envisager dans ce qui semble s’être développé sur les bases d’un « mouvement de droite » (notion à discuter). On pourra également se demander ce qu’implique le choix d’y participer sans avoir ce genre de réflexion. Plusieurs textes publiés ici ou là, à partir de divers points de vues et dans des perspectives variées, pourront venir nourrir la discussion, qu’on espère contradictoire, persuadés que nous sommes que rien n’est joué et que tout reste à penser, repenser et à faire, et que des espaces manquent pour s’y préparer et confronter les points de vue.
Et d’ailleurs, le gilet jaune, ça se porte au-dessus ou en dessous du Kway noir ?
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