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vendredi 15 août 2025

Des vieux potes...

 

Un seul fascisme.
La même défaite. 
Gloire à l'Ukraine !

mercredi 3 juillet 2024

Quand j'entends le mot ≪culture≫...

Ci-dessus : le splendide Combat pour les valeurs du clip ≪antifasciste≫ 
No Pasaran !France, juin 2024 (détail) 

***

≪ Nous n'attendons pas de miracles de la classe ouvrière... ≫
(Des situationnistes, à l'ancienne)

≪ C'est la théorie en tant qu'intelligence de la pratique humaine qui doit être reconnue et vécue par les masses. Elle exige que les ouvriers deviennent dialecticiens et inscrivent leur pensée dans la pratique : ainsi elle demande aux hommes sans qualité bien plus que la révolution bourgeoise ne demandait aux hommes qualifiés qu'elle déléguait à sa mise en œuvre... 
(Guy Debord, La Société du Spectacle)


Il s'agit donc, ces jours-ci, d'aller voter, évidemment ! mais surtout de faire voter certaines foules ordinairement éloignées de tout comportement civique normal, à savoir les ≪jeunes de quartier populaire≫ ― suivant l'expression convenue ― considérés par la gauche mélenchoniste comme un formidable bétail citoyen abstrait, un gigantesque et miraculeux réservoir de voix (c'est ainsi que ces gens s'expriment) susceptible de faire la différence avec le reste du pays, de toute évidence largement acquis, lui, au fascisme. Car le péril fasciste rôde, ce dont nous ne disconvenons pas. Or, pour traîner (il n'est pas d'autre mot) ces potentiels ≪primo-électeurs≫ jusqu'à l'isoloir, il n'existe pas trente-six façons de faire, dès lors qu'on désespère que, dans un espace de temps aussi court, les jeunes-de-quartier-populaire prennent soudain par eux-mêmes conscience dudit péril fasciste, sur la base de quelque indignation spontanée, quelque sentiment de révolte autonome, nés d'un mouvement moral et d'intelligence libertairelui-même dicté par une très saine et atavique haine de classe. Non, ça, désolé ! mais on n'a pas le temps d'attendre, sans parler d'y travailler ni de l'encourager. Ça fait des décennies, en vérité, qu'on n'a pas le temps de prendre ce temps-là, et que, de fait, un tel mouvement ne surgit pas, jamais. Mais bref. À qui la faute, au fond ! Aucune importance. On fera plutôt feu de tout bois. On mobilisera plutôt la culture. Ce sera plus rapide que l'intelligence, la culture. Et, avec un peu de chance, bien plus efficace ce dimanche. Que cette culture relève d'une certaine  industrie, conçue, comme toute industrie, pour produire puis proposer une certaine marchandise bien calibrée, auprès d'un certain coeur de cible soigneusement identifié, consommateur heureux des stéréotypes qu'on aura pris soin de lui fabriquer sur mesure : tout cela ne pose aucune espèce de souci. Que cette culture, en d'autres termes, se détruise tendanciellement comme culture, c'est-à-dire comme mouvement critique permettant d'abandonner ce qu'on était (l'identité figée qu'on assumait) l'instant d'avant, cela n'est plus guère interrogé par personne, et certainement pas par la gauche ≪radicale≫ d'aujourd'hui. Celle-ci a mieux et plus urgent à faire que de s'occuper de toutes ces vieilles questions creuses d'industrie culturelle ou de stéréotypes infusant depuis des lustres dans l'esprit des jeunes-de-quartiers-populaires. Car ce qui compte, vous comprenez ! c'est de lutter contre le fascisme deux ou trois jours d'élection par an et, pour cela, d'aller faire voter by any means necessary des gens qui, autrement, se moqueraient comme d'une guigne du fait que le fascisme est au bord d'accéder au pouvoir parlementaire. Or, loin encore de tout Parlement, de toute Assemblée positive, le fascisme commence par triompher dans les têtes, dans les ≪idées≫ et les valeurs≫ s'imposant aux foules comme légitimes. Certains professionnels reconnus de la culture populaire contemporaine, dont le rap constitue l'avant-garde incontestée, prétendent avoir compris cela. Et c'est pour cette raison, et dans cette perspective, que le clip désormais célèbre intitulé No Pasaran ! (sic) a été très récemment conçu puis réalisé, regroupant l'élite, reconnue par ses consommateurs même,  du hip-hop français d'aujourd'hui, mais également d'hier, puisque Akhénaton (pilier du groupe marseillais IAM) y participe avec fougue. Et comme il le dit lui-même, au beau milieu de ce morceau choral No Pasaran !, il s'agit de combattre les ≪idées≫ du fascisme
On rappellera ici opportunément que, voilà quelques décennies, Akhénaton se présentait comme adversaire résolu du ≪rap de droite≫, comme nous l'évoquions dans un ancien article. Nous renvoyons à la sagacité de notre lectorat le soin de trancher si le ≪rap de droite≫ d'antan a bien été ou non définitivement supplanté par le ≪rap antifasciste≫ d'aujourd'hui. Auprès des jeunes-de-quartier-populaire, s'entend (naturellement). 


Voilà qui s'avère décidément prometteur. La culture sauvera le monde, c'est sûr. Surtout la populaire. Mais venons-en au fait. Ces idées fascistes qu'il s'agit de combattre, quelles sont-elles, au juste ? Nous les montrera-t-on enfin ? Et quelles idées antifascistes leur opposer, à en croire les cadors du rap français ? En vérité, comme vous allez le constater, les choses sont assez simples. Voici un petit florilège, établi par nos soins, de la meilleure culture anti-RN ≪de rue≫ du moment. Mettez-vous ça dans le crâne d'ici dimanche, et le tour est joué. Ils ne passeront pas ! 

(Bon, ça, c'est la base. C'est connu. Un peu comme la terre plate, si tu veux)

(Là aussi, banalité antifasciste de base. Mais ça peut ramener des voix, dimanche.)

(De la merde dans le cerveau, passe encore, mais une puce dans le sang ! Là, mon antifascisme culturel ne fait qu'un tour...)

(Faut dire qu'y en a, ils abusent aussi, de boire du sang de bébé ou de vierge pour augmenter leur puissance. Et puis, se nourrir d'un truc qu'on consomme, c'est indécent, de base. )

(Ça sent la dénazification antifasciste à la russe. Ils l'auront bien cherché, au nom de Dieu...)

(Ça, c'est pour la mère Le Pen et sa nièce ! Qu'elles arrêtent immédiatement ou je ne réponds pas du féministe radical qui sommeille en moi...)


On a décidé de s'arrêter là pour aujourd'hui. Que celles et ceux désireux d'aller au bout en profitent jusqu'à la (jeune) garde. Non que ce morceau de rap, clairement inspiré en tous points de l'anarchisme espagnol des années 1936, ne soit pas autrement passionnant (il regorge, par exemple, de beaux moments de mysticité et de rappels réguliers à une pratique religieuse monothéiste rigoureuse, saine et exigeante) mais, le truc, là, c'est qu'on a encore beaucoup de travail. Il nous reste en effet à convaincre (en usant, notamment, de ce genre d'outils de propagande admirable) une multitude de jeunes-des-quartiers-populaires d'aller faire le bon choix ce week-end. Le fascisme menace. En France comme en Ukraine. Et là-bas comme ici, pour conjurer le péril, n'oubliez jamais, o estimés camarades, que tous les moyens sont bons. Et les mauvais aussi...

Vive la Culture, 
Mort au Fascisme !  

mercredi 22 février 2023

Tout ça, c'est la faute à l'OTAN ! (épisode 666)

(«Et d'ailleurs, selon nos services de renseignements, Pierre Palmade en personne s'apprêtait à rejoindre ces jours-ci les parachutistes du régime néo-nazi de Kiev, équipés d'armes biologiques et nucléaires. Heureusement, le GRU, le FSB, ainsi que le SGUEG ont fait le nécessaire...»)

«Les occidentaux ne cessent d’attaquer notre culture, l’Eglise orthodoxe russe et les autres organisations religieuses traditionnelles de notre pays. Regardez ce qu’ils font à leurs propres peuples : la destruction de l’identité culturelle et nationale de la famille, l’abus d’enfants jusqu’à la pédophilie sont déclarés la norme, la norme de leur vie. Mais j’aimerais leur dire, eh bien ! regardez, excusez-moi... [sic] : les Saintes Ecritures ! Et les livres principaux de toutes les autres religions du monde ! Elles disent tout, ces Saintes écritures, y compris que la famille est une union entre un homme et une femme ! (...). Des millions de gens en Occident comprennent néanmoins qu’on les mène à cette catastrophe spirituelle. Les élites deviennent folles et ça devient un problème intraitable en termes de médecine. Mais nous devons protéger nos enfants.»
(Vladimir Poutine, «discours à la nation russe», 21-02-23)

mercredi 3 août 2022

Libertés formelles, libertés réelles


≪Le droit n'a jamais eu pour fonction, à travers l'histoire, que de protéger et de maintenir un ordre social déterminé. Dans vos pays occidentaux, divisés en classes sociales, il sert les intérêts de la classe possédante ─ et, par conséquent, dirigeante≫.

(in Jacques Bellon, Le droit soviétique, 1963)

*** 

≪Le droit, dans son expression institutionnelle (les tribunaux, avec leur théâtre de classe et leurs procédures de classe) ou dans son personnel (les juges, les avocats, les justices de paix), peut être très facilement assimilé aux institutions et aux agents de la classe dirigeante. Mais tout ce qui est contenu dans ≪le droit≫ n'est pas subsumé dans ces institutions. Le droit peut aussi être considéré comme une idéologie, c'est-à-dire comme un ensemble de règles et de sanctions particulières qui sont dans un rapport actif et défini (souvent champ de conflit) avec les normes sociales ; enfin, il peut être considéré en fonction de sa logique, de ses règles et de ses procédures propres, c'est-à-dire simplement, en tant que droit. Et il est impossible de concevoir une société complexe sans droit.

Ce point mérite d'être approfondi, car certains théoriciens d'aujourd'hui sont incapables de considérer le droit autrement que sous la forme de ≪flics≫ chargeant des fumeurs de cannabis ou des manifestants inoffensifs. Je n'ai pas autorité s'agissant du xxe siècle mais au XVIIIe siècle, les choses étaient plus complexes que cela. Certes, j'ai essayé de montrer dans l'évolution du Black Act (1) l'expression de la domination d'une oligarchie whig (2) ayant créé de nouvelles lois et infléchi les anciennes formes juridiques afin de légitimer son statut et sa propriété ; cette oligarchie a utilisé le droit, instrumentalement et idéologiquement, tout à fait comme s'y attendrait un ≪marxiste structuraliste≫ d'aujourd'hui. Faire cette analyse, ce n'est cependant pas dire que les dirigeants ont eu besoin du droit pour opprimer les gouvernés, et que ceux-ci n'avaient pas besoin du tout du droit. Ce qui était souvent en jeu, ce n'était pas la propriété, soutenue par le droit, contre la non-propriété, mais des définitions concurrentes du droit de propriété : pour le propriétaire terrien, l'enclosure ; pour le petit paysan, les droits collectifs ; pour les autorités de la forêt, les ≪chasses gardées≫ des cerfs ; pour les habitants des forêts, le droit de prélever de la tourbe. Car tant que cela est resté possible, les dominés — quand ils ont trouvé de l'argent et un avocat — se sont battus pour leurs droits et par le droit ; et il est parfois arrivé que des copyholders (3), s'appuyant sur des précédents du droit du xVIe siècle, aient gagné leur procès. Quand il n'a plus été possible de continuer le combat par le droit, les gens ont eu le sentiment de faire face à un déni de justice : les riches avaient obtenu leur pouvoir par des moyens illégitimes.

Par ailleurs, si nous examinons de près ce contexte agraire, la distinction entre le droit, d'un côté, conçu comme élément d'une ≪superstructure≫, et les réalités des rapports de force et de production, de l'autre, devient de plus en plus intenable. Car le droit était souvent la définition d'une pratique agraire réelle, observée ≪depuis des temps immémoriaux≫. Comment pouvons-nous distinguer entre l'activité extractive ou agricole et les droits sur telle ou telle carrière ou parcelle de terre ? Le fermier ou l'habitant de la forêt, dans son activité quotidienne, évoluait au sein des structures visibles ou invisibles du droit : la borne qui marquait la division entre des lopins de terre ; le vieux chêne — où , aux Rogations (4), l'on se rendait en procession — qui marquait les limites du pâturage paroissial ; ces autres souvenirs impalpables (mais puissants et dont on pouvait parfois obtenir le respect au moyen du droit) quant au fait de savoir si telle ou telle paroisse avait ou non le droit de prélever de la tourbe sur telle ou telle friche ; ce coutumier, écrit ou non, qui décidait du nombre de parts de terres communes et de leurs attributaires — les copyholders et les freeholders seulement, ou tous les habitants ?

Le ≪droit≫ était donc profondément imbriqué dans la base même des rapports de production, qui, sans lui, auraient été inopérants. En outre, ce droit, en tant que définition ou en tant que règle (règle et définition dont les formes institutionnelles légales ne permettaient d'assurer le respect que de façon imparfaite), s'appuyait sur des normes qui se transmettaient avec obstination à travers la collectivité. Il y avait des normes concurrentes ; c'était un terrain non de consensus mais de conflit. On ne peut donc pas se contenter de désigner la totalité du droit simplement comme une idéologie et l'assimiler entièrement à l'appareil d'État d'une classe dirigeante≫. 

      (Edward P. Thompson, La guerre des forêts, 1977)

Notes

1) En 1723, le Parlement anglais adopte la loi dite du Black Act, qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales et les parcs seigneuriaux. La peine de mort est bientôt étendue au simple fait de venir y ramasser du bois ou de la tourbe.

2) Du nom du parti politique opposé au pouvoir absolu du Roi, partisan d'un Parlement fort et représentant les intérêts de la grande bourgeoisie commerçante et propriétaire. Ce parti triomphe avec l'avènement, en Angleterre, de la dynastie germanique de Hanovre, au début du dix-huitième siècle. 

3) Copyhold et Freehold désignent deux formes de tenure paysanne. La seconde est plus proche de la propriété complète. La première, soumise à la coutume du manoir, est davantage grevée de redevances seigneuriales. 

4) Fête chrétienne occupant les trois jours précédant immédiatement le jeudi de l'Ascension, et consistant en certains rituels spécifiques (chants, prières d'intercession, processions) destinés à favoriser la prospérité des moissons

mardi 26 avril 2022

Pendant ce temps-là, chez les intellos de gauche

Et tu voudrais qu'on vote ≪France Insoumise≫ ?
Non mais t'es con ou quoi ?

samedi 9 avril 2022

On s'en fout

(source : L'insoumission.fr, 8 avril 2022)

samedi 26 février 2022

mardi 8 février 2022

Tu le vois, là, le problème ?


(Alain Soral, ou l'un de ses employés, félicitant sur le site officiel de l'entreprise E&R 
les auteurs du Manifeste Conspirationniste, 24 janvier 2022)

lundi 31 janvier 2022

Spinozisme (hétérodoxe)


≪L'homme ne doit jamais tomber dans l'erreur de croire qu'il est seigneur et maître de la nature... Il sentira dès lors que dans un monde où les planètes et les soleils suivent des trajectoires circulaires, où des lunes tournent autour des planètes, où la force règne partout et seule en maîtresse de la faiblesse, qu'elle contraint à la servir docilement ou qu'elle brise, l'homme ne peut pas relever de lois spéciales. ≫

(Adolf Hitler, Mein Kampf)

mardi 25 janvier 2022

La meilleure nouvelle de la semaine

(Le Monde, 25-01-22)

lundi 29 novembre 2021

Grosse paire de clowns

«Ce jeune baryton-décorateur aimait à se donner des airs de monsieur pas commode. Il n'était pas grand, ce qui me parut nuire à sa carrière, mais il marchait comme une terreur, c'est-à-dire avec un balancement des épaules capable de donner à sa tête un élan irrésistible. Tout son corps n'était que catapulte quand on le voyait venir au bout de la rue Saint-Vincent au rendez-vous de la bande. En réalité il était peu combatif et se contentait de disparaître quand la bagarre s'annonçait.

Ci-dessus, à l'extrême-droite : pipe scoufflaire «tradi»(détail).

Quand je l'ai connu il était lié par l'intérêt et la camaraderie de costume à un grand garçon blond et diabolique, flegmatique et spirituel, que l'on appelait P... P... pouvait fumer une pipe Scoufflair [sic] pendant près d'une heure sans la laisser s'éteindre, c'est dire à quel point il parvenait à dominer ses mouvements et ses émotions. Il se promenait avec C... et tous deux ressemblaient à une paire de clowns lâchés en liberté...»

(Pierre Mac Orlan, Villes)

vendredi 25 juin 2021

lundi 21 décembre 2020

Out of Wakanda (2) «Impossible de respirer»


«Je suis un homme, et c'est tout le passé du monde que j'ai à reprendre. Je ne suis pas seulement responsable de la révolte de Saint-Domingue.
Chaque fois qu'un homme a fait triompher la dignité de l'esprit, chaque fois qu'un homme a dit non à une tentative d'asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte.
En aucune façon je ne dois tirer du passé des peuples de couleur ma vocation originelle.
En aucune façon je ne dois m'attacher à faire revivre une civilisation nègre injustement méconnue. Je ne me fais l'homme d'aucun passé. Je ne veux pas chanter le passé aux dépens de mon présent et de mon avenir.
Ce n'est pas parce que l'Indochinois a découvert une culture propre qu'il s'est révolté. C'est parce que "tout simplement" il lui devenait, à plus d'un titre, impossible de respirer».

(Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs)

Out of Wakanda (1) «Au détriment de la cristallisation culturelle»

«Qu'est-ce que cette histoire de peuple noir, de nationalité nègre ? Je suis Français. Je suis intéressé à la culture française, à la civilisation française, au peuple français. Nous refusons de nous considérer comme "à-côté", nous sommes en plein dans le drame français. Quand des hommes, non pas fondamentalement mauvais, mais mystifiés, ont envahi la France pour l'asservir, mon métier de Français m'indiqua que ma place n'était pas à côté, mais au cœur du problème. Je suis intéressé personnellement au destin français, aux valeurs françaises, à la nation française. Qu'ai-je à faire, moi, d'un Empire noir ? Georges Mounin, Dermenghem, Howlett, Salomon ont bien voulu répondre à l'enquête sur la genèse du mythe du nègre. Tous nous ont convaincu d'une chose. C'est qu'une authentique saisie de la réalité du nègre devait se faire au détriment de la cristallisation culturelle.»

(Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs)

dimanche 22 novembre 2020

Le Protocole des Trash du Fion

(Covidostein, à l'origine.
Faut l'savoir, hein !)

mardi 10 novembre 2020

Du bon usage impérial de l'islamisme (2)

Ci-dessus : une icône gaie (à l'extrême-droite)

Mauvaise passe pour les fascistes français. Trump a perdu, et les Arméniens viennent, au Nagorny-Karabakh, d'entériner une débâcle épouvantable. Les Azéris, à coups de milliers de mercenaires djihadistes pro-turcs et de drones israéliens, emportent la décision par KO et capitulation honteuse. Ce dernier fait est important : le coup de grâce à l'Orient Chrétien se trouve ici en effet porté par M. Poutine en personne, lequel, jusqu'alors, incarnait plutôt l'ultime espoir d'une virilité blanche enfin désireuse, et enfin capable (semblait-il), de se substituer au renoncement, à la trahison et à la décadence pédophiles et transexuelles de l'Ouest démocratique pour affronter l'Islam conquérant. Les fascistes et tous les machos souverainisto-crétins voyant en la Russie actuelle autre chose qu'un État mafieux libéral de plus, laboratoire du despotisme 5g sous-développé (voir, ces jours-ci, histoire d'enfoncer le clou, le pitoyable appel à l'aide de Poutine à Macron, pour «travailler de concert» à un pseudo-vaccin anti-covid) voient donc ainsi lourdement humiliée leur bêtise politique insondable, ce pour la deuxième fois de la semaine. Ce qui fait que nous, on va reprendre des nouilles, tiens ! c'est trop drôle. Pendant que M. Erdogan, il a bien raison, sabre le champagne Champony à Istanbul. Entre deux coups de fil de remerciements à Vladimir.

Dans mes bras, ma petite Pussy riot...

vendredi 31 juillet 2020

G comme...

Gymnaste !

«Comme son G l'indique le gymnaste porte le bouc et la moustache que rejoint presque une grosse mèche en accroche-coeur sur un front bas.
Moulé dans un maillot qui fait deux plis sur l'aine il porte aussi, comme son Y, la queue à gauche.
Tous les coeurs il dévaste mais se doit d'être chaste et son juron est BASTE !
Plus rose que nature et moins adroit qu'un singe il bondit aux agrès saisi d'un zèle pur. Puis du chef de son corps pris dans la corde à noeuds il interroge l'air comme un ver de sa motte.
Pour finir il choit parfois des cintres comme une chemise, mais rebondit sur ses pieds, et c'est alors le parangon adulé de la bêtise humaine qui vous salue».

(Francis Ponge, Le gymnaste)