samedi 29 décembre 2018

L'appel de Commercy



En lien avec la vidéo ci-dessus, on transmet l'appel suivant.  

« Bonjour,

2 ème Appel des Gillets Jaunes de Commercy : 
assemblée des assemblées à Commercy.

Si vous êtes intéressés par notre démarche, relayez cette vidéo et ce message en masse.

Nous proposons que l'assemblée des assemblées se tienne le samedi 26 janvier à 14h à Commercy ou environs.

Ordre du jour et modalités pratiques à venir sur notre page Facebook "Les Gilets Jaunes de Commercy": 

https://www.facebook.com/Les-Gilets-Jaunes-de-Commercy-440617629803047/?ref=br_rs

Inscription et remarques à adresser sur giletsjaunescommercy@gmail.com

Hébergement possible sur demande.

N'hésitez pas à nous contacter si possible avant le 13 janvier 2018.

Solidairement,

Un Gilet Jaune de Commercy


Notre adresse : 
La cabane des gilets jaunes
Place Charles de Gaulle
55200 COMMERCY (FRANCE) »

vendredi 28 décembre 2018

jeudi 27 décembre 2018

Dans l'Élysée de la fantaisie



« La réalité est pleine de déceptions pour qui puise sa joie dans l'Élysée de la fantaisie. »

(Johann Heinrich Füssli, Aphorismes sur l'art)

samedi 22 décembre 2018

Acte 6 : à pied, à cheval, en voiture !

(Champs-Élysées, Paris, France, 22-12-2018)

vendredi 21 décembre 2018

Y a vraiment des droites qui se perdent



« Cadres, banquiers, chefs d'entreprise, ils partagent la même passion pour la boxe : loin des quartiers populaires où il est historiquement pratiqué, le noble art s'est fait une place parmi les "élites", attirant des "décideurs" séduits par une pratique haut de gamme, coeur de cible d'onéreuses structures privées. Ombeline, rédactrice en chef indépendante, est adepte. "Côté physique, la boxe est un sport extrêmement complet, à chaque cours on se dépasse et mentalement ça permet vraiment de se concentrer sur quelque chose". Même son de cloche chez Julien, cadre dans une start-up informatique, qui après une séance se sent "vidé, tout simplement, à la fois intellectuellement et physiquement". "Depuis que je boxe, je mange des salades le midi et j'ai arrêté les cocktails en afterwork", confie André, rencontré alors qu'il combattait lors d'une réunion de boxe privée entre cadres travaillant pour la plupart à La Défense. "Quand on voit des supérieurs faire des AVC à cinquante ans, on se dit qu'il faut se préserver", abonde Gaëtan, un autre participant. Tous ont eu le même coup de coeur pour la boxe, qu'ils pratiquent dans des installations haut de gamme à la sortie du travail. Bien loin du cliché du boxeur de quartier, en sueur dans une salle insalubre... 
Difficile de chiffrer ce phénomène du "white collar boxing", cette pratique de la boxe en "col blanc" née aux Etats-Unis et développée dans les grandes places financières du globe. Mais le Directeur technique national à la Fédération française de boxe, Patrick Wincke, y voit une conséquence du succès des boxeurs français aux JO-2016 de Rio, cette "Team Solide" aux valeurs "d'épanouissement, de solidarité, de dépassement de soi". "Ce sont aussi des valeurs recherchées dans le monde de l'entreprise", un monde jusque-là plutôt réticent à la boxe, poursuit-il. "Désormais, il y a des acteurs de cinéma, des hommes politiques, des chefs d'entreprise qui boxent. Ces publics qui ont besoin à la fois de se défouler, de se changer les idées, tout en trouvant un apport personnel, ont trouvé une réponse dans la boxe", constate le DTN. L'acteur Mathieu Kassovitz, le PDG de Kering François-Henri Pinault, l'ex-Miss France Laury Thilleman, tous s'y mettent. Même à Matignon, le Premier ministre Edouard Philippe s'entraîne à la boxe anglaise, profitant des équipements aménagés par l'un de ses prédécesseurs, Manuel Valls, adepte lui de la boxe française. "C'est un formidable sport pour des métiers qui sont particulièrement exposés au stress, comme ceux de la banque, de la finance et du conseil : tous les environnements où l'on a des responsabilités importantes", résume Cyril Durand, fondateur du concept "Temple Noble Art", un des clubs les plus en vogue de Paris. Comme cet ex-responsable d'opérations chez le géant de l'immobilier commercial Unibail-Rodamco, ils sont nombreux à avoir exploité cet engouement naissant en France pour créer leur enseigne "premium". Dans son club, bâti dans une ancienne fabrique du 18e siècle tout près de la Comédie-Française et du Palais Royal, ce diplômé de Sciences Po et HEC mise sur un cadre et des prestations en rapport avec le "haut niveau d'exigence" des "décideurs" qui viennent s'entraîner. Avocats, artistes, mannequins, députés et entrepreneurs ont été conquis par les matériaux nobles installés dans l'établissement comme le cuir des élégants punching-balls. Parmi les VIP, on retrouve par exemple Antoine de Caunes, Valérie Lemercier ou le cuisinier star Thierry Marx. »

            (AFP, 21-12-18)

jeudi 20 décembre 2018

L'effectif est rationnel (Marx hégélien)

Identifiez, identifiez ! Il en restera toujours quelque chose !

« La pratique de la philosophie est elle-même théorique. C'est la critique, qui mesure l'existence individuelle à l'aune de l'essence, la réalité particulière à l'aune de l'Idée. »

(Marx, Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure)


***

Dépasser la singularité des objets ou des êtres, intégrer ces objets ou ces êtres au sein d'ensembles plus vastes, bref : classer ces objets ou ces êtres, les identifier à d'autres en fonction de propriétés qu'ils possèdent en commun, c'est là le propre de la raison, du rationnel en général. La question que nous étudions ici depuis quelque temps est de savoir si ce mouvement rationnel d'identification des objets ou des êtres (leur inscription, donc, dans des classes d'objets ou d'êtres) est un mouvement subjectif (effectué, disons arbitrairement, ou de manière contingente, par la raison de tel ou tel intellect humain particulier : tel homme qui réfléchit) ou si ce mouvement est objectif (c'est-à-dire : les objets ou les êtres n'existent-ils eux-mêmes, que tel ou tel intellect les réfléchisse ou non, qu'en tant que membres de ces classes, de ces ensembles que la raison permet d'établir ?). Par exemple, tel oiseau singulier vient-il se ranger lui-même, objectivement, dans telle ou telle classe d'animaux, cette appartenance rationnelle existe-t-elle objectivement ou n'est-elle qu'un mouvement de l'esprit, à l'intérieur des têtes, sans réalité objective ? Les universaux, en d'autres termes et suivant un débat philosophique très ancien, sont-ils réels ? Le réel est-il objectivement rationnel ?

La réponse apportée ci-dessus par Marx, dans sa thèse de doctorat, est passionnante car elle précise la thèse de Hegel dans un sens critique. Chez Hegel, l'ambiguïté règne quant au statut de la conciliation, ou de la ré-conciliation, entre l'existant (en particulier politique : l'état politique de l'existant) et le rationnel. L'erreur serait de considérer Hegel soit comme un défenseur absolu de l'État prussien de son temps, soit comme un révolutionnaire opposé à ce dernier mais ayant dû pour des raisons évidentes de sécurité masquer sa doctrine réelle et diviser celle-ci en une partie ésotérique (la partie critique, hostile à l'existant, accessible seulement à ses disciples) et une partie exotérique (accessible au public) semblant défendre, elle, la rationalité de l'État prussien, présenté comme incarnant l'Idée.

La vérité, concernant Hegel, est que sa doctrine est une doctrine de la critique immanente rongeant toute position dogmatique qui se déroule jusqu'au bout, et s'examine elle-même avec sincérité. Un doute automatique, une ironie acide se trouvent irrésistiblement, chez Hegel, sécrétés par toute position dogmatique, en apparence complètement sûre d'elle-même. Il n'y a qu'à dérouler jusqu'à ses dernières conséquences telle position de ce genre pour la voir, en quelque sorte, s'auto-détruire immanquablement. Adorno, en particulier, a génialement exposé ce fait dans ses Trois études sur Hegel, notamment dans son exposé de la conception hégélienne (embarrassée mais sincère) de la genèse de la Police au sein de la société bourgeoise, cette dernière étant formellement reconnue par Hegel comme un marigot d'intérêts contraires et hostiles, nécessitant donc l'intervention extérieure, contingente, historique d'une force répressive apte à mettre tout le monde d'accord sous les coups de sa schlague. On est très loin, donc, d'une défense hégélienne de la nécessité immanente (idéale) qu'il y ait une Police dans le monde. 

Or, si le monde réel (ici : la société réelle) est contradictoire, la rationalité cherchant à comprendre ce monde doit aussi être contradictoire en ses formes logiques. Elle sera donc, nous dit Marx, critique, c'est-à-dire qu'elle critiquera, estimera le degré de vérité et d'illusion de telle ou telle singularité se donnant pour suffisante, se donnant pour réelle. Par exemple : un individu se présentant naïvement, dans ses vie et discours, comme dépositaire d'une vérité intellectuelle universelle sera immédiatement ramené par la raison critique à une appartenance de classe le dépassant comme individu. Et la vérité de son point de vue (de singularité étriquée et relative) sera ainsi exposée pour ce qu'elle est, c'est-à-dire inscrite dans des limites. L'individu en question et son point de vue intellectuel seront ainsi, par exemple, compris tous deux comme bourgeois ou prolétaires. Ils n'existeront qu'en tant que déterminés par cette appartenance à un ensemble qui les dépasse en les définissant. Telle est la portée critique de la raison. Là où Marx reste, en cela, hégélien, c'est que, chez lui comme chez Hegel, le singulier a également vocation à se perdre dans l'universel, à fluer en lui, à être universalisé. Bref : le réel (singulier) a vocation à coïncider avec l'essence, avec l'Idée. Le réel a vocation à être rationnel. La matière est dynamique, ou utopique : elle est ce qu'elle n'est pas encore.

Au reste, cette correspondance hégélienne du réel et du rationnel, tant critiquée et commentée, serait plus aisément comprise comme spontanément subversive, dès lors qu'on substituerait au terme de réel celui d'effectif (en allemand : wirklich. Wirklichkeit : l'effectivité). Un État tel que la dictature absolutiste de Frédéric-Guillaume IV (sous laquelle vivait Hegel) ne saurait, selon ce dernier, être qualifié de rationnel, la liberté allant toujours de pair dans son esprit avec la rationalité. Adorno, encore lui, précise cette idée ici. Pour Hegel, penseur des Lumières, la raison est déjà critique au sens où la coïncidence de l'existant et de l'Idée intervient comme processus, ou plutôt résultat de ce processus : un processus émancipateur. En clair, l'état politique existant marche nécessairement vers sa réalisation parfaite, laquelle est une réalisation de liberté. Cette réalisation dans la libération est ce que Hegel nomme l'effectif. Et la révolution politique est l'instrument adéquat de cette mise en conformité, pourrait-on dire, de l'existant politique et de son Idée. 

De là l'insuffisance du texte ci-dessous. Lukács y oppose, en gros, les points de vue de Marx et de Hegel quant à cette rationalité de l'effectif (ou du réel, donc, selon la mauvaise traduction française du terme allemand wirklich, que nous avons évoquée). Comme nous venons d'en discuter, la coïncidence de ces deux pôles (l'existant singulier, d'un côté, l'essence et l'Idée de l'autre) ne nous paraît point être considérée de manière si radicalement différente par l'un et l'autre. La critique, le dépassement nécessaire de toute position existante singulière vers son universalisation : vers une appartenance objective de classe (au sens au moins logique du mot) nous paraît autant hégélienne que marxienne.

***

« Si Marx admet avec Hegel l'identification - objectivement idéaliste -  de l'Idée et de la réalité, ce qui lui permet de rapporter la seconde à la première sans retomber dans un devoir-être abstrait à la manière de Kant et Fichte (et d'un bon nombre de jeunes-hégéliens), il en tire des conséquences méthodologiques opposées. Il rejette la "réconciliation" hégélienne avec la réalité existante. L'autre côté, le côté révolutionnaire de l'identification du réel et du rationnel, l'idée que la réalité sociale telle qu'elle est actuellement donnée ne peut prétendre à aucune réalité philosophique à l'échelle de l'histoire universelle - tout ce qui restait chez Hegel un thème voilé (dissimulé et souvent aussi déformé) -, passe chez Marx au premier plan, comme une critique impitoyable de la déraison, du fond purement animal de l'absolutisme féodal allemand. »

(György Lukács, Le jeune Marx

mercredi 19 décembre 2018

Entre deux samedis sur les Champs-Élysées...



Première rétrospective ici depuis quarante piges. 
Du 11 décembre 2018 au 17 mars 2019, 
au Petit-Palais de Paris.

mardi 18 décembre 2018

Il est grand temps



Je m'en vais laisser derrière moi 

souffrances et peines
et la longue file des imbéciles,

Je m'en vais boire le philtre magique, 
monter dans une vieille voiture (noire),
tailler la route sans trêve jusqu'au pays
de la crème solaire,

et ma balade se fera ainsi, 
d'un État l'autre, 
jusqu'a ce que j'atteigne, 
enfin, le Golden Gate,
et que je mouille mes pieds, 
au frais de l'océan.

Je vis toujours
dans ces rêves 
que nous avions,
Pour moi, rien de cela n'est fini.

Cheminant sur le pont, un jour,
Mes yeux plongés dans le lointain de l'autre côté de la baie,
J'aperçus sur l'eau un frisson.

Sitôt passé l'imposant navire,
empruntant les lunettes de quelque voyageur, 
je dardai alors mon regard 
dessus la Fille de l'océan,
sorte de vague toute confuse,
dansant accrochée sur les contours du crépuscule,
et qui me submergeait,
et qui m'appelait
à elle.

Je parle là d'un ami, 
Je parle là d'une mine d'or, 
de ce filon le plus riche, au grand jamais, 
qu'ait connu montagne,

Je parle là de cet ennemi
gisant dans le fond de moi,
de toute cette fontaine de jeunesse,
Je parle là de moi
et de toi,
de l'éternité,
Je parle du grand temps.

(Neil Young, Big Time)

Le Capital aux abois : Francis rejoint la lutte !


samedi 15 décembre 2018

Pendant ce temps-là, à Bassorah...

Manifestation contre le chômage, pour l'accès à l'eau et l'électricité,
 Bassorah, Iraq, 5 décembre 2018.

Lacrymogène

vendredi 14 décembre 2018

Vers l'acte V

jeudi 13 décembre 2018

Indispensable


lundi 10 décembre 2018

Überalles

 Un gilet jaune, Athènes, 
dans la nuit du 6 au 7 décembre dernier 
(date anniversaire de l'exécution, 
par les flics, d'Alexis Grigoropoulos) :
ça travaille, ça travaille...

dimanche 9 décembre 2018

Passoire énergétique


La résidence secondaire du ministre De Rugy, ces jours-ci, du côté de Ouessant...
La porte ouverte à toutes les fenêtres, si vous voulez notre avis...

vendredi 7 décembre 2018

Un chant d'ultra-droite

L'État comprime et la Loi triche, 
L'impôt saigne le malheureux ; 
Nul devoir ne s'impose au riche ; 
Le droit du pauvre est un mot creux 

(L'Internationale, extrait)

mercredi 5 décembre 2018

Au fait, le Moine Bleu a sept ans !

Que du plaisir !

Droit coutumier


« Ainsi survit, dans ces coutumes de la classe pauvre, un sens instinctif de la justice ; leur racine est positive et légitime, et la forme du droit coutumier est ici d'autant plus naturelle que l'existence même de la classe pauvre a été jusqu'à ce jour une simple coutume de la société civile, une coutume qui n'a pas encore trouvé une place appropriée dans l'organisation consciente de la société. »

(Karl Marx, Rheinische Zeitung, 25-10-1842)

lundi 3 décembre 2018

Ça ira !


Above : a shitty Member of Parliament from the Macron mob forced on TV to admit, in front of two furious "Gilets Jaunes" (french underdog being fiercely challenging everywhere the Power these days) that she doesn't even know what exactly is the amount of the minimum wage in France. She doesn't know it and that's precisely why she supports the Macron plans (that started everything three weeks ago) to raise oil taxes on the poorest people of the country. And you still wonder why the whole bourgeois Paris just burnt away the other day ? Ça ira, nom de Dieu...