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mardi 15 avril 2025

Jours tranquilles à Notre-Dame de Bétharram

La chasse aux œufs,
 
 par l'Anonyme 
du Béarn, 
date indéterminée (détail).

dimanche 23 février 2025

Une note d'espoir, dans tout ce marasme

(source : France-Info, 22-02-2025)

mercredi 17 juillet 2024

Des idées vulgaires

 (Aleksandr Kosnichyov, Moine, 2006)

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≪Je vous raconterai, messieurs, une autre anecdote sur Ivan Fiodorovitch lui-même, une anecdote des plus intéressantes et des plus caractéristiques. Voilà cinq jours, pas plus, dans une société de notre ville, essentiellement féminine, il a déclaré solennellement dans un débat qu'il n'y avait absolument rien sur la terre entière qui puisse obliger les gens à s'aimer les uns les autres, que cette loi de la nature selon laquelle l'homme devait aimer l'humanité n'existait pas, et que, si l'amour avait existé sur terre jusqu'à présent, ce n'était pas suite à une loi naturelle, mais uniquement parce que les gens croyaient en leur immortalité. Ivan Fiodorovitch ajoutait à cela entre parenthèses que toute la loi naturelle consistait en ceci qu'il suffisait d'anéantir en l'homme sa foi en son immortalité pour que s'effacent en lui immédiatement non seulement l'amour, mais toute force vitale pour continuer la vie dans le monde. Bien plus : à ce moment-là, il n'y aura plus rien d'immoral, tout sera permis, même l'anthropophagie. Mais, plus encore, il concluait en affirmant que, pour tout individu comme, par exemple, vous et moi, qui ne croit pas en Dieu, ni en son immortalité, la loi morale de la nature devait immédiatement se transformer dans le contraire absolu de la loi précédente, la loi religieuse, et que l'égoïsme et même le crime non seulement devraient être permis, mais être même reconnus comme nécessaires, comme la solution la plus raisonnable, pour ne pas dire la plus noble, de tous les problèmes de l'homme. ≫

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≪Toute sa théorie, c'est de la crapulerie ! L'humanité se trouvera des forces toute seule pour vivre pour la vertu, même sans croire à l'immortalité de l'âme ! Dans l'amour de la liberté, de l'égalité, de la fraternité, elle la trouvera...
Rakitine s'était échauffé, il n'arrivait presque pas à se contrôler. Mais, brusquement, comme s'il se souvenait de quelque chose, il s'arrêta.
─ Bon, ça suffit, reprit-il, avec un sourire encore plus torve qu'avant. Pourquoi tu ris ? Tu penses que j'ai des idées vulgaires ? ≫

(Dostoïevski, Les Frères Karamazov, I, 6, 
traduction : André Markowicz)

mardi 9 juillet 2024

La Picardie n'est jamais finie !


≪Le voyageur intelligent a-t-il sur son chemin de la porte de Calais à la gare d'Amiens distingué quoi que ce fût au bord de la mer ou dans l'intérieur des terres qui paraisse particulièrement favorable à un projet artistique ou à une entreprise commerciale ? Il a vu lieue par lieue se dérouler des dunes sablonneuses. Nous aussi, nous avons nos sables de la Severn, de la Lune, de Solway. Il a vu des plaines de tourbe utile et non sans parfum, un article dont ne sont pas privées non plus nos industries écossaises et irlandaises. Il a vu se dresser des falaises du plus pur calcaire, mais sur la rive opposée la perfide Albion ne luit-elle pas moins blanche au-delà du bleu. Il a vu des eaux pures sourdre du rocher neigeux, mais les nôtres sont-elles moins brillantes à Croydon, à Guildford et à Winchester ? (...). 
Qu'y a-t-il donc dans l'air ou le sol de ce pays, dans la lumière de ses étoiles ou de son soleil qui ait pu mettre cette flamme dans les yeux de la petite Amiénoise en cape blanche au point de la rendre capable de rivaliser elle-même avec Pénélope ? 

L'intelligent voyageur anglais n'a pas, bien entendu, de temps à perdre à aucune de ces questions mais, s'il a acheté son sandwich au jambon et s'il est prêt pour le «En voiture Messieurs !» peut-être pourra t-il condescendre à écouter pour un instant un flâneur qui ne gaspille ni ne compte son temps et qui pourra lui indiquer ce qui vaut la peine d'être regardé tandis que le train s'éloigne lentement de la gare. Il verra d'abord, et sans aucun doute avec l'admiration respectueuse qu'un Anglais est obligé d'accorder à de tels spectacles, les hangars à charbons et les remises pour les wagons de la station elle-même, s'étendant dans leurs cendreuses et huileuses splendeurs pendant à peu près un quart de mille hors de la cité ; et puis, juste au moment où le train reprend toute sa vitesse, sous une cheminée en forme de tour dont il ne peut guère voir que le sommet, mais par l'ombre épaisse de la fumée de laquelle il sera enveloppé, il pourra voir, s'il veut risquer sa tête intelligente hors de la portière et regarder en arrière, cinquante ou cinquante et une (je ne suis pas sûr de mon compte à une unité près) cheminées semblables, toutes fumant de même, toutes pourvues des mêmes ouvrages oblongs, de murs en briques brunes avec d'innombrables embrasures de fenêtres noires et carrées mais, au milieu de ces cinquante choses élevées qui fument, il en verra une un peu plus élevée que toutes, et plus délicate, qui ne fume pas ; et au milieu de ces cinquante amas de murs nus enfermant des «travaux» et sans doute des travaux profitables et honorables pour la France et pour le monde, il verra un amas de murs non pas nus mais étrangement travaillés par les mains d'hommes insensés d'il y a bien longtemps dans le but d'enfermer ou de produire non pas un travail profitable en quoi que ce soit mais un : «Là et l'œuvre de Dieu ; afin que vous croyiez en Celui qu'Il a envoyé»

Laissant maintenant l'intelligent voyageur aller remplir son vœu de pèlerinage à Paris ─ ou n'importe où un autre Dieu peut l'envoyer  je supposerai que un ou deux intelligents garçons d'Eton, ou une jeune Anglaise pensante, peuvent avoir le désir de venir tranquillement avec moi jusqu'à cet endroit d'où l'on domine la ville, et de réfléchir à ce que l'édifice inutilitaire, ─ dirons-nous aussi inutile ?  et son minaret sans fumée peuvent peut-être signifier. 
Je l'ai appelé minaret, faute d'un meilleur mot anglais. Flèche ─ arrow ─ est son nom exact ; s'évanouissant dans l'air vous ne savez à quel moment par sa simple finesse. Elle ne jette pas de flamme, elle ne produit pas de mouvement, elle ne fait pas de mal, la belle flèche ; sans panache, sans poison et sans barbillons ; sans but, dirons-nous aussi, lecteurs vieux et jeunes, de passage ou domiciliés ? Elle et l'édifice d'où elle s'élève, qu'ont-ils signifié un jour ? Quelle signification gardent-ils encore en eux-mêmes pour vous ou pour les habitants d'alentour qui ne lèvent jamais les yeux sur eux, quand ils passent auprès ? ≫
(John Ruskin, La Bible d'Amiens, 1884 
─ 1906 pour la traduction de Marcel Proust)

dimanche 7 avril 2024

≪Le bain est-il prêt ? ≫ (ou : éloge involontaire, par l'un de ses détracteurs même, du byzantinisme pourvoyeur d'hérésie)

 
(Ci-dessus : noyade artisanale d'anabaptiste, 
Suisse, seizième siècle)

≪La croyance officielle à Constantinople était bien la croyance romaine sur le Christ fait homme pour le salut du genre humain, mais les discussions populaires allaient bon train sur sa "nature" : humaine ? divine ? humaine et divine ? humaine et/ou divine ? Déjà, au siècle précédent, Grégoire de Nysse, mort vers 395 et qui sera considéré plus tard comme l'un des Pères de l'Église, était exaspéré par le "byzantinisme", à savoir la passion mise par tout un chacun à se prononcer, à tort ou à raison, sur les nuances les plus subtiles de la question religieuse : 

"Si tu demandes à quelqu'un, énonce-t-il, combien cela fait d'oboles, on te dogmatise sur l'Engendré ou l'Inengendré. Si tu demandes le prix du pain, on te répond : le Père est plus grand et le Fils lui est subordonné. Si tu demandes : le bain est-il prêt ? On te répond : le Fils a été tiré du néant". 

Climat favorable donc à toutes les spéculations, même les plus affinées, et qui aboutira à des conceptions nouvelles, traitées d'hérétiques par le pouvoir central. ≫

(Salah Stétié, Mahomet)

mercredi 30 août 2023

dimanche 20 août 2023

dimanche 25 décembre 2022

Amour vaincra !

   - T'as pensé aux boules, Irina ?
 - C'est pas drôle, Volodymyr...

Ci-dessus, un couple de vieux s'apprête à fêter Noël quelque part sous les bombes, dans la banlieue de 
Bakhmut, Ukraine, en cette terrible fin 2022. C'est l'amour magnifique que l'être humain se porte à lui-même dans les pires circonstances ─ sans oser l'admettre encore : sous la forme aliénée d'un Dieu simplement éveillé à la chair pour souffrir  qui devrait pourtant, in fine, prévaloir et triompher. Du moins, d'après nos calculs. Qui datent un peu, certes. Mais dont le sérieux ne laisse pas de faire autorité. 

dimanche 6 novembre 2022

C'est pas le Pérou ! (c'est Jésus...)

 

Dédicace au Président Gonzalo...

mardi 23 août 2022

vendredi 12 août 2022

Le Non Serviam de Lucifer


On remercie l'abbé Chautard, actuellement en CDI à la Fraternité Saint-Pie-X Comedy Club et qui, selon nos derniers calculs, ne devrait pas se voir expulser de France ni déchoir de sa nationalité dans un futur proche. Tant mieux pour lui. 

On profite, surtout, de ce grand moment d'humour catholique pour passer un salut fraternel aux camarades de Non Serviam, dont le talent mérite très certainement qu'on leur associe, à l'occasion, le nom étincelant de Lucifer, de Satan, ou de tout autre serpent stylé antédiluviennement amoureux de la liberté.

Plutôt que celui de Jacques Chirac...

dimanche 27 février 2022

Dieu est Amour


≪Le patriarche orthodoxe russe Kirill a qualifié les opposants à Moscou en Ukraine de "forces du mal" qui veulent briser l’unité historique entre les deux pays, au quatrième jour de l’invasion du pays par la Russie. "Que Dieu nous préserve de ce que la situation politique actuelle en Ukraine, pays frère qui nous est proche, soit utilisée de manière que les forces du mal l’emportent", a déclaré Kirill lors de son sermon dominical, cité par l’agence Interfax. En 2012, ledit patriarche avait proclamé que la présidence de M. Poutine était "un miracle de Dieu"≫.

(Source : Le Monde)

samedi 25 décembre 2021

Entrez dans l'espérance !

mardi 7 décembre 2021

Révolte logique

                     

«La notion de péché va d'ailleurs à l'encontre de la logique. On nous enseigne que le péché consiste à enfreindre les commandements de Dieu, mais on nous enseigne aussi que Dieu est tout-puissant. Or, si rien n'advient qui soit contraire à sa volonté, Dieu a forcément voulu que le pécheur enfreigne les commandements. Saint Augustin, qui n'hésitait pas à promouvoir cette thèse, attribuait le péché à un aveuglement infligé par Dieu. Les théologiens modernes, eux, estiment que si Dieu est seul responsable du péché, il est injuste d'expédier les pécheurs en enfer pour une action dont ils ne sont pas responsables. On nous dit que le péché consiste à enfreindre la volonté de Dieu. Mais cet argument ne résout pas le problème. Ceux qui, comme Spinoza, prennent l'omnipotence divine au sérieux en déduisent que le péché n'existe pas. Cette négation entraîne des conséquences effroyables. Comment ?! s'exclamaient les contemporains de Spinoza, Néron n'a-t-il pas fauté en assassinant sa propre mère ? Adam n'a-t-il pas fauté en goûtant au fruit défendu ? Toutes les actions ne se valent pas ! Spinoza a beau tergiverser, il n'apporte pas de réponse satisfaisante. Si tout ce qui advient est conforme à la volonté de Dieu, alors Dieu a voulu que Néron tue sa mère et, puisque Dieu est bon, ce meurtre était forcément une bonne chose. Pas moyen de sortir de cette aporie.

(Libération, 7 décembre de l'an de grâce 2021)

Ceux qui définissent le péché comme une désobéissance, en revanche, sont bien obligés d'admettre que Dieu n'est pas tout-puissant. Cette concession, solution à toutes les apories, est le fait de quelques théologiens libéraux. Elle n'est pourtant pas sans poser quelques difficultés. Comment savoir quelle est véritablement la volonté de Dieu ? Si les forces du mal s'accaparent une partie de la puissance, ne risquent-elles pas de nous induire en erreur en se faisant passer pour parole d'évangile ? C'est ce que redoutaient les gnostiques, qui voyaient dans l'Ancien Testament l'œuvre d'un esprit maléfique. Dès lors que nous renonçons à la raison pour nous soumettre à l'autorité, nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Qui fait autorité ? L'Ancien Testament ? Le Nouveau Testament ? Le Coran ? En dernière instance, nous nous en remettrons au livre considéré par nous comme sacré par la communauté qui est la nôtre et nous y sélectionnons les passages qui nous agréent, en faisant l'impasse sur les autres. Il fut un temps où le verset le plus significatif de la Bible était : "Tu ne souffriras pas que vive une sorcière". Aujourd'hui, nous préférons le passer sous silence ou marmonner une excuse quelconque. Ainsi, même en nous référant à un livre sacré, nous nous arrangeons toujours pour adopter une vérité qui conforte nos préjugés. Aucun catholique, par exemple, ne s'attarde sur le verset selon lequel un évêque ne peut prendre qu'une seule femme.»

(Bertrand Russel, De la fumisterie intellectuelle)

jeudi 14 octobre 2021

Au fait : Le Moine Bleu a dix ans !

AMÈNE !

mardi 28 septembre 2021

Comprendre, oui. Justifier, non !

(Cathédrale Saint-Étienne de Metz, septembre 2021)

mardi 31 août 2021

Pologne, terre de contrastes !

dimanche 22 août 2021

Et inversement !

«La maison des méchants sera détruite, mais la tente des hommes droits fleurira»

(Proverbes, 14-11)