mercredi 30 juin 2021

Giflé Décalé

mardi 29 juin 2021

vendredi 25 juin 2021

lundi 21 juin 2021

dimanche 20 juin 2021

Les islamistes, ennemis antédiluviens de la résistance palestinienne...

«[Notre mouvement] sera le parti de Yasser Arafat, de Georges Habache et de cheikh Yassine… LE PARTI DE YASSER ARAFAT, DE GEORGES HABACHE ET DE CHEIKH YASSINE !…»

(Houria Bouteldja, leader des Indigènes de la République
discours au Cabaret Sauvage, 10 décembre 2008)

Ci-dessus : L’islamiste Mansour Abbas 
votant aux élections israéliennes du 23 mars 2021.

On sait que la mainmise politique du Hamas sur les mosquées de Gaza avait été, dès le départ, à la fin des années 1980, soutenue stratégiquement par l'État d'Israël, obsédé par l'idée d'affaiblir la lutte palestinienne, alors incarnée (qu'on le déplore ou non) par la ligne «nationaliste-laïque» (ou baassiste) de l'OLP d'Arafat. C'est sur cette identité profondément collaborationniste de l'islamisme palestinien que Jean-Pierre Filiu revient en détail, dans l'article ci-dessous, publié ce jour par Le Monde. 

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«Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, un parti identifié à la minorité palestinienne est officiellement associé à la coalition gouvernementale. La victoire est d’importance pour l’islamiste Mansour Abbas, à la tête de Raam, l’acronyme hébreu de la "Liste arabe unie". Activement courtisé par Benyamin Nétanyahou, qui espérait grâce à lui demeurer au pouvoir, Abbas a finalement rallié ses quatre députés à Naftali Bennett, sans pour autant assumer un portefeuille ministériel. Même Itzhak Rabin avait insisté en 1992 pour avoir une "majorité juive" pour la paix, préférant gouverner avec les orthodoxes du Shas plutôt que de dépendre des voix des "partis arabes". Que les islamistes de Raam aient brisé un tel tabou n’aurait cependant pas été possible sans une longue histoire de coopération plus ou moins discrète entre ce courant palestinien et Israël.

LA PRIORITÉ À L’ISLAMISATION

Les Frères musulmans sont bien implantés dans la "bande" de Gaza, où, en 1948, la guerre et l’exode concentrent un quart de la population arabe de Palestine. Le territoire est administré par l’Egypte, qui a refusé de l’annexer, à la différence de la Jordanie à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Gamal Abdel Nasser prend le pouvoir au Caire en 1952 avec l’aide des Frères musulmans, à qui il offre la mairie de Gaza, mais se retourne contre eux, deux ans plus tard. En 1956-57, la bande de Gaza est occupée par Israël durant quatre mois, à la faveur d’une offensive coordonnée avec la France et la Grande-Bretagne dans le canal de Suez. Les islamistes palestiniens se joignent au front commun de la résistance nationaliste, malgré une répression féroce, avec un millier de morts pour 330 000 habitants. Israël se retire sous la pression des Etats-Unis, mais occupe de nouveau la bande de Gaza en 1967, lors de la guerre des Six-Jours. Les Frères musulmans, dirigés à Gaza par le cheikh Ahmed Yassine, refusent cette fois d’adhérer à un front uni contre Israël. 
Yassine considère en effet qu’Israël, en humiliant Nasser, a d’une certaine manière vengé les islamistes des persécutions que le dirigeant égyptien leur avait infligées. Il estime surtout que la priorité doit aller à la réislamisation de la société palestinienne, punie de ses péchés par cette nouvelle occupation, plutôt qu’à la résistance nationaliste. Les autorités d’occupation comprennent le parti qu’elles peuvent tirer d’une telle discorde inter-palestinienne. Elles favorisent de plus en plus ouvertement Yassine, assistant en 1973 à l’ouverture de sa mosquée à Gaza, puis l’autorisant en 1979 à recevoir des financements étrangers. Ces facilités contrastent avec la répression méthodique menée à l’encontre de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) et de ses réseaux. En 1980, les militaires israéliens restent ostensiblement passifs lorsque les islamistes attaquent des bastions du militantisme nationaliste. L’OLP dénonce en retour la collusion entre les Frères musulmans et l’occupant.

LE TOURNANT DU HAMAS

Lorsque éclate, en 1987, l’intifada, soit littéralement le "soulèvement" de la jeunesse palestinienne, Yassine comprend qu’une telle vague risque aussi de le balayer. C’est pourquoi il décide, du jour au lendemain, de transformer les islamistes palestiniens en "Mouvement de la résistance islamique", désigné sous son acronyme arabe de Hamas. Les Frères musulmans, qui accusaient jusque-là les nationalistes de l’OLP de ne pas être assez musulmans, les accusent désormais d’être prêts à des concessions envers Israël. Le Hamas se dote d’un bras armé, le Majd, confié à Yahia Sinouar, l’actuel chef du mouvement à Gaza, et élimine des dizaines de rivaux palestiniens, stigmatisés comme "collaborateurs" ou "corrompus". Les militaires israéliens jouent évidemment de ces dissensions pour affaiblir l’intifada, même si Sinouar est arrêté en 1988 et Yassine en 1989. Il faut attendre 1991 pour que le Hamas bascule dans la "lutte armée" contre Israël, avec la création des brigades Ezzedine Al-Qassam, du nom d’un guérillero islamiste, tombé en Galilée en 1935. En Israël même, le Mouvement islamique, également inspiré des Frères musulmans, profite de la tolérance des autorités en faveur des islamistes palestiniens, qui leur paraissent un contrepoids utile face à l’OLP. Il remporte plusieurs municipalités aux élections locales de 1989, mais se divise sur la participation aux législatives de 1996. Sa "branche Nord" refuse de cautionner ainsi les institutions israéliennes, tandis que sa "branche Sud" franchit le pas et en retire les bénéfices actuels, sous l’appellation de Raam. Ce courant légaliste se joint d’abord aux autres "partis arabes", lors de leur record historique de 2019, avec 15 députés à la Knesset, mais il choisit ensuite de faire cavalier seul. Officiellement, la rupture intervient sur la question de la place des homosexuels dans la société arabe, Raam campant sur une position bien plus rigide que ses partenaires progressistes. De fait, Mansour Abbas préfère négocier le soutien de ses seuls députés pour être le seul crédité des mesures à prendre en faveur de la minorité arabe. Pour l’heure, Mansour Abbas reconnaît "avoir des préoccupations communes avec les partis juifs religieux et la droite conservatrice". Un tel rapprochement au nom de valeurs partagées a beau sembler paradoxal, il est donc loin d’être une nouveauté dans l’histoire des islamistes palestiniens».

samedi 19 juin 2021

Comment des classes sont-elles possibles (7) ? Nietzsche vient foutre son dawa...

(Préface au Dictionnaire des idées suggérées par les mots, de Paul Rouaix)

«Pensons encore, en particulier, à la formation des concepts. Tout mot devient immédiatement concept par le fait qu'il ne doit pas servir justement pour l'expérience originale, unique, absolument individualisée, à laquelle il doit sa naissance, c'est-à-dire comme souvenir, mais qu'il doit servir en même temps pour des expériences innombrables, plus ou moins analogues, c'est-à-dire, à strictement parler, jamais identiques et ne doit donc convenir qu'à des cas différents. Tout concept naît de l'identification du non-identique.»

(Friedrich Nietzsche, Vérité et mensonge au sens extra-moral)

mercredi 16 juin 2021

Aristote dans la lagune


Ci-dessous, présentation de l'éditeur, suivie des différents épisodes (en angliche : désolé pour ceux qui y entraveraient que dalle) de ce qui fut, à l'origine, un film passionnant. 

                                   ***
«Armand Marie Leroi, citoyen britannique et professeur de biologie, déniche dans une librairie du vieil Athènes une Histoire des animaux d'Aristote. Il ignore tout du philosophe, mais sa lecture le laisse émerveillé devant le foisonnement et la rigueur de la démarche. Il se lance alors dans une quête passionnée sur les traces d'Aristote. Heidegger, pourtant, nous avait prévenus : "Aristote est né, il a pensé, il est mort". Sans doute… Mais, entre-temps, il a inventé la science. C'est cette prodigieuse découverte que raconte La Lagune. Comment le meilleur élève de Platon, écarté de la succession de son maître, est parti s'installer à Lesbos, dans la lagune de Pyrrha, précisément, pour y mener la première enquête sur le vivant. Des travaux au long cours qui donnent lieu à de stupéfiantes "histoires d'animaux", mais aussi aux premières intuitions sur la naissance de la vie, l'hérédité, le vieillissement, sur l'existence de l'âme ou l'éternité du monde. Ce livre, magnifiquement écrit, est aussi une reconstitution extraordinaire du monde de savoir et de pensée dans lequel a vécu Aristote et de la révolution qu'il y opéra».

vendredi 11 juin 2021

Au mépris des geste-barrière

(Yahoo Actualités, 10 juin 2021)

Geto Boyz

 Salut à C ! Nique l'EHPAD !

jeudi 10 juin 2021

Ils peuvent le faire

«On a une poule historiquement dure 
mais ils peuvent le faire...»
(Emmanuel Macron, encourageant l'équipe de France de football, 10 juin 2021) 

mercredi 9 juin 2021