mardi 26 avril 2022

Pendant ce temps-là, chez les intellos de gauche

Et tu voudrais qu'on vote ≪France Insoumise≫ ?
Non mais t'es con ou quoi ?

lundi 25 avril 2022

Bryansk, this morning...

mardi 19 avril 2022

Allez, les nains ! On vote Alberich !

≪Ce lieu obscur n'est pas nécessairement une mine. Ce pourrait être tout aussi bien une fabrique d'allumettes, avec son phosphore jaune, sa nécrose phosphorée, ses gros dividendes, ses actionnaires. Ce pourrait être, de même, tout aussi bien une fabrique de céruse, une usine de produits chimiques, une manufacture de poterie, un atelier de constructions mécaniques, une boutique de tailleur, une petite blanchisserie industrielle ou n'importe quel autre lieu où la vie et le bien être humains se trouvent quotidiennement sacrifiés afin de permettre à quelque folle créature d'adresser un chant triomphal à l'idole plutonique.
À l'intérieur, la mine résonne du tintement des enclumes des nains, lesquels travaillent misérablement à entasser des richesses pour leur maître. Alberich y a installé son frère Mime, plus familièrement Mimmy, afin qu'il lui fabrique un casque. Mimmy perçoit, d'une façon vague, obscure, que dans ce casque gît quelque magie. Aussi essaie-t-il de le conserver ; mais Alberich le lui arrache des mains et lui montre, à ses dépens, que ce casque est le voile qui dissimule l'invisible rouet de la faim : que celui qui s'en coiffe peut apparaître sous la forme qui lui plaît, ou disparaître entièrement de sa vue. Ce casque est un article très commun dans nos rues. Généralement, il y prend la forme d'un chapeau haut de forme. Il rend un homme invisible en tant qu'actionnaire, et le montre alors sous des aspects variés : un pieux chrétien, un donateur aux hôpitaux, un bienfaiteur des pauvres, un mari et un père modèles, un Anglais indépendant, rusé, pratique, que sais-je encore. Or il n'est, en réalité, qu'un parasite piteux vivant sur la communauté, un parasite consommant beaucoup et ne produisant rien, un parasite qui ne sent rien, ne sait rien, ne croit à rien et qui ne fait rien en dehors de ce que font tous les autres. Et il en est ainsi parce qu'il a peur de ne pas le faire ou, du moins, parce qu'il fait semblant d'avoir peur≫.

(George Bernard Shaw, Le parfait wagnérien, 1898)

lundi 18 avril 2022

On efface tout et on recommence !

Et vogue le navire !

Wotan, Loge, Chéreau (1979)

C'est tellement beau. Le mec (Wotan) est un dieu, certes, garant des lois et traités, et de tout ce que vous voudrez d'autre qui fait marcher l'ordre du monde, mais il s'est reconnu pourtant, à quelques scènes de là, comme la plus impuissante des victimes impuissantes. Et il le dit, d'ailleurs, tel quel. Il aime cette part de lui, sa volonté, féminine (la Walkyrie Brünehilde, sa fille), qui le dépasserait enfin dans le sens de ce qu'il désirerait et aimerait, contre la nécessité du monde : sa faiblesse, son amour, réalisés ou non. Il faudrait pour cela qu'un Siegfried valable se pointe, un humain fragile désignant, par cette fragilité et cette innocence même, une nouveauté, un enjeu nouveau. Accessoirement, ce qui est politique, Wotan reconnaît qu'il n'est de ≪droit≫ qui ne naisse de violence, d'usurpation, d'exception : il n'est point de droit qui ne naisse et ne procède d'un en-dehors barbare du droit. Et alors ? Serait-ce une raison de ne pas en souffrir, de ne pas souffrir de cette situation de fait/de droit, d'injustice native, aux termes des exigences contraires et tout aussi impérieuses d'un certain droit naturel qui nous ressemble tous, posant l'égalité entre toutes souffrances et dignités ? MacIntyre, sur ce coup-là, décidément, et à jamais (voyez sa face ruisselante, jouissez-en). Macintyre/Wotan, donc, cédant le triomphe divin au seul dieu éternel qui vaille, celui des vainqueurs libéraux éternels : le Feu, toujours jeune, en son ironie triomphante. Loge. Le personnage principal de la Tétralogie. Celui qui se fout bien (explicitement) de tous les autres cons et connes. Mais a-t-il bien raison, ce feu ? Et existe-t-il (tellement) ? 

jeudi 14 avril 2022

mercredi 13 avril 2022

De Mélos à Marioupol

Note : on remplacera, dans le passage ci-dessous, les termes ≪Athéniens≫, ≪Athènes≫ respectivement par ≪Russes≫, ≪Moscou≫ ; ≪Méliens≫ et ≪Mélos≫ par ≪Ukrainiens≫, ≪Ukraine≫ ; ≪les Mèdes≫ par ≪Les Nazis, lors de la Grande Guerre Patriotique≫ ; ≪Sparte≫ et ≪Lacédémoniens≫ indifféremment par ≪L'OTAN≫ et, enfin, ≪Philocratès, fils de Déméas≫ par ≪Alexander Dvornikov, le boucher de Syrie≫. Cette série de substitutions effectuées, ledit passage paraîtra soudain prendre une coloration contemporaine du plus haut intérêt. Il est cependant possible (l'Histoire nous le dira très prochainement) que sa fin elle-même en soit à modifier. Et qu'en lieu et place du massacre de Mélos, la célèbre et tragique expédition athénienne de Sicile (415 av. J.-C.) en vienne plutôt à s'imposer, à titre de comparaison efficace avec les événements en cours.

*** 

(≪Puisque nos débats ne doivent pas se dérouler 
devant le peuple...≫)

Les Athéniens. Si vous êtes réunis pour calculer les incertitudes de l'avenir ou pour toute autre raison, au lieu d'examiner simplement la situation actuelle pour sauver votre patrie, nous interrompons tout de suite l'entretien ; sinon, nous parlerons.

Les Méliens. Il est naturel et pardonnable que, dans des circonstances critiques, souvent les paroles et les pensées s'éloignent de la question traitée. Toutefois cette réunion a également pour objet notre salut. Nous consentons donc à engager la discussion sous la forme que vous avez indiquée.

Les Athéniens. Nous n'emploierons pas de belles phrases ; nous ne soutiendrons pas que notre domination serait légitime au motif que nous avons autrefois défait les Mèdes ; ni que notre expédition contre vous aurait pour but de venger les torts que vous nous avez fait subir. Assez de ces longs discours qui n'éveillent que scepticisme ! De votre côté, ne vous imaginez pas non plus nous convaincre en soutenant que vous n'êtes pas entrés en guerre aux côtés de Sparte, que vous avez toujours refusé le conflit avec nous, que vous n'avez aucun tort envers Athènes. Il nous faut ainsi, de part et d'autre, ne pas sortir des limites de ce qui est ; nous savons, et vous savez aussi bien que nous que, dans le monde des hommes, les arguments de droit n'ont de poids que si les forces en présence sont strictement égales de part et d'autre ; dans le cas contraire, les forts exercent leur pouvoir et les faibles doivent leur céder (...). Ce que nous voulons vous faire comprendre, c'est que nous sommes venus à Mélos pour le bien de notre empire, et que ce que nous allons vous dire maintenant nous sera inspiré par le désir de sauver votre cité. Car nous voulons établir notre domination sur vous sans coup férir et entendons vous épargner dans notre intérêt comme dans le vôtre.

Les Méliens. Et comment pourrions-nous avoir le même intérêt, nous à devenir esclaves, vous à être les maîtres ?

Les Athéniens. Vous auriez intérêt à vous soumettre plutôt que de subir les pires malheurs. Nous aurions avantage, de nôtre côté, à ne pas vous faire périr.

Les Méliens. Si nous restions tranquilles en paix avec vous et non en guerre sans prendre parti, vous n'admettriez donc pas cette attitude ?

Les Athéniens. Non, votre hostilité nous fait à dire vrai moins de tort que votre neutralité ; celle-ci est aux yeux de nos sujets une preuve de notre faiblesse ; celle-là un témoignage de notre puissance (...). 

Les Méliens. (...) Nous qui sommes libres encore commettrions donc la lâcheté et l'ignominie de ne pas tout tenter pour éviter la servitude ?

Les Athéniens. Non, si vous délibérez sagement. Car il n'est pas question pour vous d'une lutte d'égal à égal, où votre réputation soit en jeu et où il vous faille éviter la honte d'une défaite. C'est sur votre salut même que vous délibérez et vous avez à vous garder d'attaquer des adversaires bien plus puissants que vous.

Les Méliens. Eh bien ! nous savons que, dans les guerres, la chance tient souvent la balance plus égale qu'on ne s'y attendrait en constatant simplement la disproportion des forces des deux adversaires. Pour nous, céder tout de suite, c'est perdre tout espoir ; agir, c'est nous ménager encore quelque espérance de salut.

Les Athéniens. L'espérance, il est vrai, donne du courage dans les situations critiques ; on peut, quand on a la supériorité, se confier à elle ; elle est alors susceptible de nuire, mais sans causer notre perte. Cependant, ceux qui risquent tout ce qu'ils possèdent sur un simple coup de dés (l'espérance étant naturellement prodigue) ne découvrent la vanité de l'espoir que par les désastres qu'il a tôt fait de leur susciter et, lorsqu'on a ainsi percé à jour l'espérance, celle-ci ne laisse alors plus aucun moyen de se garantir contre ses traîtrises. Vous êtes faibles, vous n'avez qu'une seule chance à courir ; ne tombez pas dans cette erreur (...).

Les Méliens. Nous n'ignorons pas, sachez-le bien, qu'il nous est difficile de lutter contre votre puissance et contre la fortune ; il nous faudrait des forces égales aux vôtres. Toutefois nous avons confiance que la divinité ne nous laissera pas écraser par la fortune, parce que, forts de la justice de notre cause, nous résistons à l'injustice. Quant à l'infériorité de nos forces, elle sera compensée par l'alliance de Sparte, que le sentiment de notre commune origine contraindra, au moins par honneur à défaut d'autre raison, à venir à notre secours. Notre hardiesse n'est donc pas si mal fondée.

Les Athéniens. (...). Mais voyons ! Nous avions convenu de délibérer sur votre salut et constatons pourtant que dans toutes vos paroles, vous n'avez rien dit qui soit de nature à inspirer confiance à un peuple et l'assurer de son salut. Bien au contraire ! Vos plus fermes appuis ne consistent donc qu'en espérances à long terme, et les forces dont vous disposez présentement sont insuffisantes pour vous assurer la victoire sur celles qui, dès maintenant, vous sont opposées. Ce serait la pire des imprudences, si après notre départ vous n'adoptiez pas une résolution plus sage. Vous ne vous laisserez pas égarer par cette obsession de l'honneur qui, si souvent, perd les hommes au milieu de dangers sans gloire et menaçants. Que de gens, sans se faire illusion sur les risques qu'ils couraient, se sont laissés entraîner par l'attrait de ce mot : l'honneur ! Séduits par ce terme, ils sont tombés de leur plein gré dans des maux sans remède. Leur déshonneur est d'autant plus ignominieux qu'il est dû à leur propre folie, et non à la fortune. En délibérant sagement, vous éviterez ce malheur et vous conviendrez qu'il n 'y a rien d'infamant à céder à un État puissant dont les propositions sont pleines de modération, lorsqu'on vous offre de devenir ses alliés et ses tributaires, en vous laissant la propriété de votre sol. Puisque vous avez le choix entre la guerre et votre sécurité, vous ne prendrez pas le plus mauvais parti. Ne pas céder à ses égaux, mais bien se comporter avec les forts et user de modération avec les faibles : voilà les conditions essentielles de la prospérité d'un État. Réfléchissez donc ; après que nous nous serons retirés d'ici, dites-vous et redites-vous encore que c'est votre patrie qui est l'objet de vos délibérations. Elle seule est en cause, et une seule délibération, bonne ou mauvaise, décidera de son avenir".

Là-dessus, les Athéniens se retirèrent de la conférence. Les Méliens, restés seuls, demeurèrent à peu de chose près sur leurs positions et firent cette réponse : "Notre manière de voir n'a pas varié, Athéniens. Nous nous refusons à dépouiller de sa liberté, en un instant, une cité dont la fondation remonte déjà à sept cents ans. Nous avons confiance dans la fortune qui, grâce aux dieux, l'a sauvée jusqu'à ce jour et dans l'aide des hommes et nous tâcherons de la conserver. Nous vous proposons notre amitié et notre neutralité ; mais nous vous invitons à évacuer notre territoire en concluant un traité au mieux de vos intérêts comme des nôtres".

Telle fut la réponse des Méliens. 
Les Athéniens, rompant la conférence, répondirent : "Ainsi donc, d'après votre décision vous êtes les seuls, semble-t-il, à regarder l'avenir comme plus assuré que ce que vous avez maintenant sous les yeux. Votre désir vous fait considérer comme déjà réalisé ce qui est encore incertain. Votre fol espoir vous pousse à vous livrer entièrement aux Lacédémoniens, à la fortune, à l'espérance. Vous vous en repentirez."
Puis les députés athéniens regagnèrent l'armée. Les stratèges, devant l'obstination des Méliens, prirent immédiatement leurs dispositions d'attaque. Chaque contingent allié reçut un secteur et l'on se mit à investir la place (...). Là-dessus l'été prit fin, et au début de l'hiver suivant (...), les Méliens parvinrent à capturer une partie de l'enceinte ennemie, où les hommes de garde étaient peu nombreux. À la suite de cet événement, de nouvelles troupes arrivèrent d'Athènes, sous les ordres de Philocratès, fils de Déméas. Le siège fut désormais mené avec énergie et, à la suite d'une trahison, les Méliens se rendirent à discrétion aux Athéniens. Ceux-ci massacrèrent tous les hommes en âge de servir qui tombèrent entre leurs mains. Les femmes et les enfants furent vendus comme esclaves. Par la suite, cinq cents colons d'Athènes furent envoyés à Mélos et s'établirent dans l'île≫.

(Thucydide, La guerre du Péloponnèse, V, 7)

samedi 9 avril 2022

On s'en fout

(source : L'insoumission.fr, 8 avril 2022)

Printemps vaincra !


vendredi 8 avril 2022

Vie et mort de l'Individu

Dans les ruines d'Irpin, Ukraine (2 avril 2022). 
La main est celle d'une jeune femme, tout juste tuée par un obus russe 
alors qu'elle fuyait sa maison bombardée. 
Le porte-clés qui gît à côté est aussi le sien. 
Il est aux couleurs de l'Union Européenne.

≪Fonction historique de la culture bourgeoise : transmettre aux humains, après leur emprisonnement aveugle dans les collectivités et les hiérarchies du passé, une conscience de soi individuelle, les éduquer à l'idée que la pensée habite en chacun, que sa dignité se communique à chacun, que la liberté de l'individu est universelle. Limite de la culture bourgeoise : se durcir dans l'isolement et la singularité, et par là même tourner au mensonge. La conscience de soi est conscience de la vie, des capacités, des émotions, des expériences, qui se construisent aussi bien à partir des structures sociales, de la nature agissant avec et contre elles, de l'histoire et du présent, qu'à partir de l'énergie subjective encore indéterminée et apparemment libre, à partir de l'élan de l'individu. (...) 

La bourgeoisie n'ayant pas su rendre possible la négation autonome rationnelle de l'individu vers une société qui fût sa propre société, réellement codéterminée par lui, voici maintenant que s'avance, après le terrible prélude du fascisme, la caricature de la négation de l'individu, le collectivisme à l'Est. Le fascisme a exprimé l'impuissance de la bourgeoisie à surmonter l'inauthentique absolu du sujet individuel, il était une fin, l'État autoritaire russo-chinois est un début, qui n'a pas en lui la conscience de soi bourgeoise. En face de l'Ouest, qui a échoué, il ne peut apparaître que comme le fascisme, comme le déni aveugle de l'autonomie individuelle. Pourra-t-il de lui-même produire la forme supérieure, pourra-t-il rendre universelle la subjectivité particulière sans que périsse l'organisation universelle qu'il se prépare maintenant à réaliser dans l'épouvante, à la mesure de la technique nouvelle ? L'histoire à venir le dira. Mais les individus, dans le monde bourgeois, doivent apprendre que la formule : je suis autonome, je suis libre, je suis ma propre fin, n'est pas moins abstraite et fausse que l'affirmation des Russes, d'après laquelle leur société est la réalité vraie, ou que le réalisme abstrait de la scolastique, d'après lequel seul existe l'universel - id est l'Église -, tandis qu'à côté se maintenait la doctrine de l'âme individuelle immortelle, jusqu'à ce que le nominalisme, l'avant-garde de la bourgeoisie, vienne renverser le rapport. La croyance en soi de l'individu est alors devenue stérile. Elle fut un facteur du processus d'émancipation de la bourgeoisie et en tant que tel un facteur de vérité ; aujourd'hui, la doctrine exige comme réponse que l'individu doit mourir sans avoir la possibilité de se fondre activement dans un tout significatif, mourir commandé, dans les guerres modernes qu'il fait comme si c'étaient les siennes, par lavage de cerveau ou par contrainte physique ; il doit vivre et mourir entraîné dans les circonstances qu'il a inconsciemment contribué à créer. 

Tant que la mort ne sera pas maîtrisée, il mourra toujours comme un animal, dans la mesure où la fin vient de l'extérieur, opaque, absurde, même dans le sacrifice conscient. Mais la mort et la vie seront d'autant plus absurdes que le monde que se sont créé les humains est lui-même chaotique et absurde, lui-même non identique à l'homme, purement extérieur à lui. La culture bourgeoise — tout en elle — se falsifie exactement à proportion et à mesure qu'elle dépasse le moment où il lui était encore possible de devenir plus qu'elle-même.≫ 

(Max Horkheimer, Notes critiques, 1959-1960)   

La meilleure nouvelle de la semaine !

(source : Le Monde, 8-04-22)

Spéciale dédicace au SRARS-cov 2 !!!!
 Y a pas à dire : ça a parfois du bon, ces grippettes de fiotte !

mercredi 6 avril 2022

Des problèmes de Nazis ? Vous aussi, faites appel à des professionnels...

On notera les pittoresques tatouages SS arborés ci-dessus par l'antifasciste russe Dmitry Outkine, ancien parachutiste des forces spéciales s'illustrant en ce moment dans la dénazification active du Donbass. Si son équipe de mercenaires, financée par Vladimir Poutine (Monsieur Poutine, comme dirait Jean-Luc Mélenchon) porte le nom, désormais bien connu, de Groupe Wagner au seul motif que Richard Wagner était le compositeur préféré de Adolf Hitler, sachez que c'est juste histoire de se mettre bien dans l'ambiance, histoire d'infiltrer au mieux les nazis pédophiles pro-Union Européenne gouvernant actuellement l'Ukraine pour le compte des Illuminati sionistes-vaccinistes (en mode Actors Studio, si vous voulez). Avis aux amateurs ! de la Syrie (2013) jusqu'en Crimée (2014) en passant par la Centrafrique ou le Mali, la petite entreprise de Monsieur Outkine  n'a que d'excellents résultats anti-terroristes-djihadistes-nazis à présenter. Mais baste ! ce sont encore les clients satisfaits qui vous en parleraient le mieux (voir ci-dessous).    

Ci-dessus, à l'extrême-droite (ben, tiens !) : Dmitry Outkine, posant au Kremlin avec Vladimir Poutine, en compagnie d'autres commandants du groupe Wagner, le Jour des Héros de la Patrie, 9 décembre 2016.

Allez ! On vous laisse en bonne compagnie : celle du régional de l'étape antinazie. Marioupol, personne ne l'ignore désormais, c'est la capitale du bataillon Azov, défenseur fascisant, quoique semble-t-il efficace, de la ville. Or, pour combattre un bataillon fascisant, quoi de mieux, on vous le demande, qu'un adorateur du IIIème Reich, arborant sur son uniforme à la fois Totenkopf SS et Valknut wotaniste (les fameux trois triangles entrelacés) ? 
Ci-dessus : Dans les ruines de Marioupol, la semaine dernière, le fantoche pro-russe Denis Pushilin décore Roman Vorobiyov, exhibant fièrement les sympathiques symboles antifascistes sus-mentionnés. Sans doute tous ces braves camarades défileront-ils à Moscou le 9 mai prochain, devant Monsieur Poutine pour le grand Jour de la Victoire. Et qui sait ! peut-être Jean-Luc Mélenchon (présent sur place, selon ses dires) aura-t-il le plaisir et le privilège de taper une petite discussion entre progressistes. MotivéEs, motivéEs ! 

dimanche 3 avril 2022

Boutcha


≪Le nom de Boutcha, autrefois paisible banlieue de Kiev, restera sans doute comme un des symboles de l'horreur de la guerre en Ukraine. Près de 300 morts ont été retrouvés dans cette ville après le retrait de l'armée russe, a témoigné son maire Anatoly Fedorouk samedi 2 avril. Sur les images prises sur place, des dizaines de corps gisent dans les rues. Redéployés dans l'est du pays, les soldats russes laissent derrière eux, dans les villes qu'ils occupaient près de Kiev, un terrible tableau de destruction et de mort, progressivement découvert par les Ukrainiens et les journalistes. Les premières images parvenues de Boutcha, samedi, étaient filmées depuis des véhicules forcés de slalomer entre des cadavres étendus sur la chaussée d'une des rues principales de la ville. Un journaliste de l'AFP y a dénombré une vingtaine de morts, tous des hommes. Impossible de déterminer dans l'immédiat s'ils ont été "abattus d'une balle à l'arrière de la tête", comme l'affirme le maire de la ville. Mais au moins un de ces hommes présente une blessure à la tête. Un autre a les mains liées derrière le dos. Un cadavre est toujours sur le vélo sur lequel il se trouvait à sa mort. Ils semblent être là depuis plusieurs jours≫. 

(Le Monde, 3 avril 2022)

≪La Russie nie toute exaction : à la suite des dénonciations de la communauté internationale, le ministère de la défense russe a nié que soldats russes aient commis de telles exactions à Boutcha. "Où sont passées ces images pendant quatre jours ? Le fait qu’elles étaient absentes ne fait que confirmer qu’il s’agit d’un faux", affirme-t-il sur sa chaîne Telegram, ajoutant que les militaires russes ont quitté Boutcha le 30 mars. Pour le ministère de la défense russe, une de ces vidéos tournées à Boutcha montre des signes de falsification car, à deux moments, les cadavres de la vidéo bougent (sic). Nous n’avons, quant à nous, constaté aucun mouvement de corps sur la vidéo mise en doute, tout comme nos confrères de la BBC qui l’ont également visionnée≫.
(id.)