dimanche 3 avril 2022

Boutcha


≪Le nom de Boutcha, autrefois paisible banlieue de Kiev, restera sans doute comme un des symboles de l'horreur de la guerre en Ukraine. Près de 300 morts ont été retrouvés dans cette ville après le retrait de l'armée russe, a témoigné son maire Anatoly Fedorouk samedi 2 avril. Sur les images prises sur place, des dizaines de corps gisent dans les rues. Redéployés dans l'est du pays, les soldats russes laissent derrière eux, dans les villes qu'ils occupaient près de Kiev, un terrible tableau de destruction et de mort, progressivement découvert par les Ukrainiens et les journalistes. Les premières images parvenues de Boutcha, samedi, étaient filmées depuis des véhicules forcés de slalomer entre des cadavres étendus sur la chaussée d'une des rues principales de la ville. Un journaliste de l'AFP y a dénombré une vingtaine de morts, tous des hommes. Impossible de déterminer dans l'immédiat s'ils ont été "abattus d'une balle à l'arrière de la tête", comme l'affirme le maire de la ville. Mais au moins un de ces hommes présente une blessure à la tête. Un autre a les mains liées derrière le dos. Un cadavre est toujours sur le vélo sur lequel il se trouvait à sa mort. Ils semblent être là depuis plusieurs jours≫. 

(Le Monde, 3 avril 2022)

≪La Russie nie toute exaction : à la suite des dénonciations de la communauté internationale, le ministère de la défense russe a nié que soldats russes aient commis de telles exactions à Boutcha. "Où sont passées ces images pendant quatre jours ? Le fait qu’elles étaient absentes ne fait que confirmer qu’il s’agit d’un faux", affirme-t-il sur sa chaîne Telegram, ajoutant que les militaires russes ont quitté Boutcha le 30 mars. Pour le ministère de la défense russe, une de ces vidéos tournées à Boutcha montre des signes de falsification car, à deux moments, les cadavres de la vidéo bougent (sic). Nous n’avons, quant à nous, constaté aucun mouvement de corps sur la vidéo mise en doute, tout comme nos confrères de la BBC qui l’ont également visionnée≫.
(id.)

2 commentaires:

  1. La Russie dément. La procédure commence. Aux images, condamnés ? Mais les récits, supports plus sensibles, diront. Entendu, ce matin, à moitié réveillé, d'une voix ukrainienne, que des troufions occupants "de 19 ans", torchés, s'assouvissaient frénétiquement, tortures et viols, à Boutcha ou ailleurs là-bas... Ses soldats déments.

    Ce n'est pas beau. Ce n'est pas beau. Chantait Zao.

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    1. Les voies de la dénazification sont impénétrables.
      Pas le blindage des chars russes.

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