lundi 20 décembre 2021

Imperial College of London (ça sent le sapin !)

«Selon le dernier rapport de l’Imperial College de Londres, le variant Omicron échappe largement à l’immunité conférée par une infection antérieure ou par deux doses de vaccin. Basée sur des données de vie réelle, l’analyse des experts a permis d’établir que la protection conférée par une infection antérieure était de 19 % et que le risque de réinfection par Omicron était 5,4 fois supérieur au variant delta. Son taux de reproduction est supérieur à 3. La protection contre les infections symptomatiques conférée par le vaccin chute de façon significative.L’étude se base sur les données de l’UKHSA et du NHS pour tous les cas de SARS-CoV-2 confirmés par PCR en Angleterre et ayant subi un test entre le 29 novembre et le 11 décembre 2021. Elle comprend des personnes identifiées comme ayant une infection par Omicron en raison d’un échec de ciblage du gène S (SGTF), ainsi que des personnes dont les données de génotype ont confirmé l’infection par Omicron. Au total, 196 463 personnes sans échec de ciblage du gène S (susceptibles d’être infectées par une autre variante) et 11 329 cas avec échec de ciblage (susceptibles d’être infectés par Omicron) ont été inclus dans l’analyse, ainsi que 122 063 cas delta et 1 846 cas Omicron dans l’analyse du génotype.
Les résultats suggèrent que la proportion d’Omicron parmi tous les cas COVID a doublé tous les 2 jours jusqu’au 11 décembre. Sur la base de ces résultats, les experts estiment que le taux de reproduction (R) d’Omicron était supérieur à 3 sur la période étudiée. La distribution d’Omicron en fonction de l’âge, de la région et de l’origine ethnique diffère actuellement de façon marquée de celle de Delta, les personnes âgées de 18 à 29 ans, les résidents de la région de Londres et les personnes d’origine africaine présentant des taux d’infection par Omicron nettement plus élevés que ceux de Delta. Londres est nettement en avance sur les autres régions anglaises en ce qui concerne la diffusion d’Omicron. 
L’étude ne trouve aucune preuve qu’Omicron soit moins grave que delta, si l’on en juge par la proportion de personnes testées positives qui signalent des symptômes, ou par la proportion de cas qui demandent des soins hospitaliers après l’infection. Cependant, les données sur les hospitalisations restent très limitées à l’heure actuelle. En tenant compte du statut vaccinal, de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique, du statut asymptomatique, de la région et de la date de l’échantillon, Omicron était associé à un risque de réinfection 5,40 fois plus élevé (IC 95 % : 4,38-6,63) que delta. Pour replacer ces résultats dans leur contexte, à l’époque pré-Omicron, l’étude britannique "SIREN" sur l’infection à COVID chez les travailleurs de la santé a estimé qu’une infection antérieure conférait une protection de 85 % contre une seconde infection à COVID sur une période de 6 mois. Le risque de réinfection estimé dans l’étude actuelle suggère que cette protection est tombée à 19 % (95%CI : 0-27 %) contre une infection par Omicron. 
Les chercheurs ont constaté une augmentation significative du risque de développer un cas symptomatique d’Omicron par rapport à Delta chez les personnes qui avaient reçu leur deuxième dose de vaccin depuis deux semaines ou plus, et celles qui avaient reçu leur dose de rappel depuis deux semaines ou plus (pour les vaccins AstraZeneca et Pfizer). Selon les estimations utilisées pour l’efficacité du vaccin contre l’infection symptomatique les estimations sont comprises entre 0 et 20 % après deux doses, et entre 55 et 80 % après une dose de rappel. Des estimations similaires ont été obtenues en utilisant les données du génotype, bien qu’avec une plus grande incertitude. 
Le professeur Neil Ferguson, de l’Imperial College de Londres, a déclaré : "Cette étude apporte de nouvelles preuves de la capacité d’Omicron à échapper à l’immunité préalable conférée par l’infection ou la vaccination. Ce niveau d’évasion immunitaire signifie qu’Omicron représente une menace majeure et imminente pour la santé publique". Le professeur Azra Ghani de l’Imperial College de Londres a déclaré : "Quantifier le risque de réinfection et l’efficacité du vaccin contre Omicron est essentiel pour modéliser la trajectoire future probable de la vague Omicron et l’impact potentiel de la vaccination et d’autres interventions de santé publique." 
Ces travaux n’ont pas encore fait l’objet d’un examen par des pairs.»

(source anglaise : Imperial ac.uk, 17 décembre 2021) 

8 commentaires:

  1. Oh yeah, fucking Fergie ! Un vrai bout-en-train celui-là. Fièvre afteuse 2001 ; vache folle 2002 ; grippe aviaire 2005 ; H1N1 2009, etc. L'homme qui murmure à l'oreille des chefs d'État les rendus de son modèle bayésien semi-mécanique, l'algo qui rythme l'urgence et qui prévoyait au, 16 mars 2020, 510 000 décès dus au Corona-19 en Grande-Bretagne et 2 millions aux États-Unis pour la période mai-juillet 2020 — "en l'absence de mesures de contrôle ou de changements spontanés de comportements individuels" mais "sans considérer les effets potentiellement négatifs de la saturation des systèmes de santé", quand on en comptabilise officiellement respectivement 147 000 et 790 000 deux ans et demi après (ici, pp. 6-7, pour les fans de chiffres).

    Mais pour les forts en thème, cette audition au Conseil de l'Europe de l'épidémiologiste Wolfgang Wordarg, juin 2010, sera plus instructive.

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    1. Nous inclinons, pour notre part, et quel que soit le passif du gus en question, à soupçonner que l'échappement vaccinal important de Xi (euh... pardon : Omicron) ne soit pas un mythe complet. Et, autrement dit : que la"stratégie" vaccinale des macroniens à pass sanitaire, à deux doses (et à deux balles) s'écroule, de fait, à l'instant. Pour nous, il s'agit donc d'une très mauvaise nouvelle de plus.

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    2. Pas un mythe complet j'en suis d'accord ; mais on en sait encore bien peu quant à la létalité de l'échappement. Concernant la gravité de l'affection, le Gus et ses potes n'avancent qu'une phrase "pas de preuve qu'il soit moins grave que le delta" (ex-indien), ce qui ne signale en rien qu'il le soit plus. Et plus généralement, le nombre de mutations n'implique pas nécessairement une augmentation de virulence.

      Là j'évite une blague, qui me pend au nez (atchoum !) sur la polarité entre le diffus et le concentré. C'est l'hiver.

      Quant aux vax kleenex, produit dans des conditions de production si hâtives, bien d'accord aussi, cela devient même presque officiel, d'où la nième dose, ad vitam ?

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    3. 'Tain, le souvenir. C'était un jeu électronique de salle de jeux des fucking eighties ça ! "Tfff, tfff - Tfff, tff, tffff - Bing"

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  2. C'est pas un peu fini les complotistes?

    Qu'importe ce qu'en disent les Gibis (et les zootres), nos docteurs ès shadokologie sont formels: si ça rate complètement, c'est la preuve que c'est sur le point de réussir. Il suffit juste de pomper encore un peu plus fort sur les non-vaccinés (de la méthode Coué à la méthode fouet).

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    1. Les vrais complotistes, eux, y croivent que Attal c'est le fils à Attali. Et Attali l'arrière-arrière-arrière-petit-fils à Attila.

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  3. Une chose est sûre : quel que soit le buisson, on est pas sortie des ronces.
    Et réciproquement.

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