« Parfait se dit de ce qui, sous le rapport de l'excellence et du bien, n'est pas surpassé dans le genre envisagé : ainsi, on dit un médecin parfait ou un joueur de flûte parfait quand il ne leur manque aucune des qualités propres à leur art. Par métaphore, cette qualification s'applique même à ce qui est mauvais : nous disons un parfait sycophante, un parfait voleur ; nous leur donnons d'ailleurs aussi la qualité de bons : par exemple, nous disons un bon voleur, un bon sycophante. L'excellence d'un être est un achèvement ; chaque être, en effet, est parfait, toute essence est parfaite, quand, envisagée dans la forme de son excellence propre, il ne lui manque aucune des parties constituant naturellement sa grandeur.»
(Aristote, Métaphysique, Δ 16)
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