mercredi 13 décembre 2017

Alexis Grigoropoulos

                         
                                                                      Thessalonique

Voilà presque dix ans, maintenant, que Alexis Grigoropoulos, 15 ans, était assassiné froidement, d'une balle tirée à bout portant, par un policier à Athènes. L'adolescent est mort dans les bras de son ami, Nikos Romanos, lequel est actuellement incarcéré en Grèce pour une durée prévue de 15 ans. L'exécution d'Alexis Grigoropoulos entraîna, de manière immédiate, un soulèvement de toute la jeunesse grecque révoltée, que celle-ci se présente formellement ou non comme anarchiste. Les émeutes qui suivirent se trouvèrent bien entendu pleinement justifiées, en outre, par le traitement inhumain réservé, par la barbarie libérale européenne, à toute une population frappée d'austérité. En sorte que les prisons de la gauche de gouvernement (SYRIZA) sont, aujourd'hui, remplies de rebelles essentiellement coupables (quoi qu'on puisse penser, par ailleurs, des idées et programmes étant les leurs) de ne s'être point résigné à ce lamentable état de fait. Les 6 décembre fournissent ainsi, depuis 2008, pour cette Grèce rebelle, l'occasion de soutenir les luttes carcérales de ceux et celles-ci, et de se souvenir vigoureusement de la mort de leur compagnon, dont le spectre furieux revient alors hanter les jours (et les nuits) des collègues stipendiés de l'assassin.    

                      
                                                                       Athènes

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