≪N'est pas Michel Foucault qui veut≫ :
une telle proposition ne peut cesser d'être vraie,
≪pas plus dans dix mille ans que n'importe quand≫
(lundi matin, par exemple...)
≪Quel que soit son contexte, le discours du complot est envisagé [par ses adversaires "progressistes" (sic) ou "de gauche" (re-sic)] comme une suite d’énoncés faux, auxquels il convient d’abord d’opposer, puis de substituer, un raisonnement vrai. En ce domaine, notre réflexe philosophique est zététique ; nous nous métamorphosons naturellement en correcteurs dès que l’opportunité se présente. Peut-être n’est-ce là que l’expression d’un amour de la vérité, mais alors il faut admettre que l’amour, c’est-à-dire l’éros, y importe au moins autant que la vérité. Avoir raison, au centre comme à gauche, c’est une esthétique, une jouissance de l’argument juste, une extase de statistiques et de notes de bas de page≫.
(Norman Ajari, philosophe racialiste — tendance ≪essentialiste-stratégique≫—, défendant le rap complotiste ≪antifasciste≫ intitulé No Pasarán !, sur Lundi-Matin, 9 juillet 2024)
«Les choses sont comme elles sont indépendamment de toute affirmation et négation. Ce n'est pas à cause de l'affirmation ou de la négation que ceci sera ou ne sera pas, et pas plus dans dix mille ans que n'importe quand.»
(Aristote, Sur l'interprétation, 18b37)
« Dire de ce qui est qu’il n’est pas, et dire de ce qui n’est pas qu’il est, voilà le faux ; dire de ce qui est qu’il est, et de ce qui n’est pas qu’il n’est pas, voilà le vrai. »
(Aristote, Métaphysique, θ-10, 1051b6)
Et il délire sur la nature, pourtant une nature illusion occidentale.....blablabla....
RépondreSupprimerOn peut avoir toutes les raisons du monde, même mauvaises, même cachées, même "érotiques", etc (comme le dit M. Ajari) de dire la vérité : la vérité, elle, s'en fout. La vérité reste ce qu'elle est, qu'on l'aime ou pas pour elle-même, exactement comme la Nature (c'est-à-dire l'ensemble des lois physiques réglant le réel) reste la Nature, qu'on la connaisse ou pas, et qu'on la juge, ou pas, une "illusion occidentale" (rires dans la salle).
SupprimerDe même, peu importe QUI le tienne au juste, le discours complotiste suivant lequel les Illuminati maçons juifs boivent du sang d'enfant pour opprimer les Noirs, les Musulmans ou les pauvres de l'univers est un discours faux. Et il le restera. Que ce discours soit censé lutter contre le fascisme, soit lui-même tenu par des fascistes revendiqués ou des fascistes inconscients d'être ce qu'ils sont. Il ne suffit pas de dire ou de se sentir être quelque chose, ou ne pas l'être, pour l'être ou ne pas l'être réellement. La post-modernité, c'est le triomphe du performatif. De l'idéalisme. Et de l'idéologie, au sens marxien du terme.
Le "manifeste conspirationniste" de coupat et compagnie y est abondamment cité. L'extrême-droite internationale est colorblind.
RépondreSupprimerCQFD
SupprimerCe rapprochement dégueulasse entre un vieux tonton gênant et un média immonde. = L'alliance des racialistes et des appelistes !
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RépondreSupprimerVous me faites lire de ces trucs, Moine ! Le zététisme est un opportunisme
Après, du coup, twa ske jveux dir-euh ? Oupa ? L'ajarisme du décol, c'est forcément moins marrant et beaucoup plus con que l'agirisme vintage de la déconne. Puisque, dégradation – « corruption » disaient les anciens pré-anté-modernes – aidant, la troisième génération de jeunisme que Jameson transfigure en pauvre achromatique est moins décole que le marxisme version George Romero. Ça fait dialogue. Ajari/Jameson, MMA, y a match. On my left hand side...
En même temps, lire dans le fact-checking de la sous-région journalistique (sic) un érotisme de la pertinence (re-sic) malgré ses limites (re-re-sic) et ses ridiculités (mega-sic) un rationalisme exalté (sic final)... Ben, ça fait concept. Ça ouvre les discussions, nan ?! On chope des UV chez lundiam, chez télé sévèrement Burnel, direct sans passer par la case Paris 8.
Faut bien vivre, en parlé situé, premier consterné toussa.
En mode genre, c'est ça.
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