samedi 29 septembre 2018

Dispositif intellectuel structurellement offensif universaliste-blanc à dominante patriarcale hétérosexiste cis-genre (coloniale négrophobe)


Services express de déconstruction intersectionnelle 24 h/24 : 
contacter les universités de l'État français
ou, à défaut, tout autre organe idéologique de la gauche molle ou dure 
(PCF, LFI, Bourses du Travail, Maisons d'éditions libertaires et ultra-gauche, etc)

19 commentaires:

  1. #BarelyTrue

    https://www.facebook.com/GenerationIrrecuperable/photos/a.1874782496118540/2166270346969752/?type=3&__xts__%5B0%5D=68.ARB1x9nBodV9Teq8nsYWKiJPCHdl1xrM9h-xqtHKtU6U9t5_bAf8Lsf4Ufp7PORIzkFYQJWtSapay8c7WRDslpdj-zCo_XCSQ5vX59QueaFiPqnt_2-xickDY-GdmkdepQfwRVcRLIyUAjY_GCHmgGwJGh-VEgBqDCcPwgBtvMVVDnaOTh28TA&__tn__=-R

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    1. Ah ! l'amour révolutionnaire... ça vous fusille Sartre, ça vous pend le babtou qui est en vous après vous avoir écartelé. Ça court, ça court, ça unit dans sa lie, les Waffens blonds et les Loups gris.

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    2. Zetes qu'un jaloux. Branchez vous sur BET TV, ça ira mieux.

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    3. Télétubbies => Télé Teubé => Bête Télé => BET TV. Comme le déclarait il y a peu Eiríkr (hommage aux Parigots du IXe siècle, wæsh) dans Les Z'emmours, tout est dans le nom.

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    4. coração independente2 octobre 2018 à 12:24

      Et les jaunes là-dedans ? Les jaunes ils sont importants eux-aussi. Nombreux, en plus. N'avez-vous pas entendu parler de Fu Manchu, du Secret de l'Espadon (Blake et Mortimer), bref du péril jaune ?
      https://www.flickr.com/photos/30819076@N05/2888740991/in/album-72157607503566056/
      https://www.flickr.com/photos/30819076@N05/2888739657/in/album-72157607503566056/
      https://www.flickr.com/photos/30819076@N05/2888747117/in/album-72157607503566056/
      Vivement qu'on deviennent tous eurablackbeursiens dans un vaste métissage anti-intersectionnaliste.

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    5. « Vivement qu'on deviennent tous eurablackbeursiens dans un vaste métissage anti-intersectionnaliste. »

      Vous êtes optimiste. Vous saviez que Jimi Hendrix avait une grand-mère demi-Cherokee ? Et bien, One-drop rule, c'est assez pour que certains revendiquent sa musique comme amérindienne (alors qu'à ce compte-là, il avait aussi un grand-père demi-Blanc, demi-Blanco, demi-White, mais évidemment ça envoie moins de rêve).

      C'est la notion même d'identité qu'il faut foutre en l'air. Je est un autre comme disait un certain aux semelles de vent.

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    6. C'est la notion même d'identité NON-DIALECTIQUE qu'il faut foutre en l'air. Excusez-nous de pinailler. La différence pure, c'est une folie à la Hume (et plus tard à la Deux-gueuzes là taries), effaçant toute distinction entre santé mentale et décomposition schizophrénique. L'identité pure, c'est une folie à la Descartes (et plus tard à la Fichte, à la progressiste radicale, et in fine à la trans-humaniste) se rendant comme "maître et possesseur de la Nature".
      La pensée de bon sens selon laquelle ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui les distingue (identité dialectique) constitue les début et fin du seul humanisme qui vaille, du seul humanisme possible : l'humanisme communiste.

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    7. Non, non, ce n'est pas pinailler. J'entendais en fait que l'identité est toujours un point de départ, quand pour le crétinisme identitaire il s'agit aussi du point d'arrivée. Par exemple, je suis français, ça ne me viendrait pas à l'idée de le nier une seconde, mais ce n'est là que le bagage que je porte quand je veux devenir moi-même. À aucun moment il ne s'agit de me situer par rapport à ça, ce n'est pas le nord de ma boussole que je devrais atteindre ou éviter à tout prix selon que j'en serais fier ou honteux. Ce genre de question a pour moi à peu près autant de sens et d'intérêt que de se demander dans quelle mesure le voyageur doit être sa veste ou ses chaussures.

      Un peu à la manière de Brassens déclarant devant Bigeard « Je n'aime pas ma patrie, mais j'aime la France, ça n'a aucun rapport », je pourrais dire « j'aime être français mais j'emmerde ma francité, ça n'a aucun rapport ». Et en vilain universaliste abstrait surplombant, c'est dans le même mouvement que je donne à tous le droit – peut-être l'unique devoir – fondamental d'en faire autant, en envoyant chier tous ceux qui voudraient, sous quelque prétexte, les tenir dans l'étroit sentier du minuscule destin que constituerait le fait d'être né sous telle latitude, avec telle couleur de peau, avec tel morceau de chair entre les pattes, avec telles immémoriales superstitions, avec tant en banque, etc. Un peu comme si… la liberté d'autrui étendait la mienne à l'infini (je sais, j'ai du retard).

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    8. Nous dirions plutôt, quant à nous : nous détestons la France, mais ne tenons à la détester que pour de bonnes raisons, qui ne manquent pas : et pas parce qu'elle marie les homosexuels, qu'elle reconnaît l'égalité formelle des hommes et des femmes, que ses traditions populaires sont souvent libertines, soiffardes, jouissives et athées. Car ce que la France a d'aimable, ce n'est - selon nous - précisément plus à la France qu'elle le doit, mais à la préfiguration utopique qu'elle rend sensible, celle d'un autre monde, futur (ou potentiel) sans nationalités, où l'humanité générique s'épanouirait singulièrement et concrètement. Ce pays-là gît déjà dans les flancs de l'ancien monde nationalitaire. En d'autres termes, ce que la France a de beau, procède d'un geste de grand refus que toutes les nationalités savent arborer au mieux lorsqu'elles se nient elles-mêmes, de la même manière. L'universel utopique (et auto-ironique) est ainsi notre boussole, négative. Et l'ennemi principal est toujours, par principe, épistémologiquement, dans notre propre pays. La France arbore l'universel, et ce geste-là (sympathique en soi, n'en déplaise aux crapules indigénistes et autres racistes) doit cependant être révélé comme mensonge fondamental. La France, en d'autres termes, n'est rien d'autre qu'une idéologie nationale parmi d'autres : un récit, en somme, un conte pour enfants, aussi sympathique comme récit qu'il est antipathique comme vérité de classe.

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    9. Ah oui, mais là vous parlez de la France en tant qu'état-nation, quand pour ma part j'étais dans une dimension essentiellement culturelle. On est d'accord que la culture d'une société n'est pas nettement séparable de ses institutions, mais si demain les nations disparaissent comme elles sont venues, ce ne sera pas le cas des cultures qui correspondent à une manière singulière d'habiter un lieu dans l'Histoire. Plutôt que la nation (ses armées, ses flics, ses tribunaux, ses prisons, ses écoles, etc.), c'est la France en tant que pays à laquelle je me réfère, avec tout le flou qu'il y a dans cette notion. C'est en cela que l'idée de francité m'est, au même titre que ses innombrables petites sœurs, insupportable. Qu'on le veuille ou non, on est d'où on est, il n'y a rien de plus à faire à part des singeries. Prenons la Russie, Bakounine est russe, Lénine est russe, Poutine est russe, aucun doute là-dessus. Qui des trois est le mieux russe ? Question à la con, évidemment, pour n'importe qui de n'importe où. Tous les identitaires sont en fait à la recherche d'une caricature à l'image de leur individualité malade. La névrose, la psychose même, n'importe quoi plutôt que la sublimation.

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  2. " C'est en cela que l'idée de francité m'est, au même titre que ses innombrables petites sœurs, insupportable. "
    - Précisément, vous avez là un souci d'ambiguïté, cher Vilbidon. Car faut-il vous rappeler que la "Francité" ne ressemble pas, au plan formel (ni même matériel, d'ailleurs, n'en déplaise, une fois encore, aux racistes d'extrême-gauche actuels et anti-universalistes abstraits) à ses "innombrables petites soeurs". La France, c'est une idée, ce sont aussi des procédures très concrètes : l'acquisition automatique d'une nationalité, en particulier, pour tous les enfants naissant sur son sol. Va dire ça aux chinois, ou même aux allemands, et eux te présenteront une "sinité" ou une "germanité" toute différente.
    Une fois encore, le problème de l'universalisme républicain à la française, maintes fois célébré COMME TEL par Marx lui-même (voir : "La guerre civile en France", par exemple) ou d'autres francophiles révolutionnaires communistes, ou anarchistes, est ailleurs : il est dans le fait, trivial, que cet universalisme (capté par la bourgeoisie et tourné par elle en mensonge) ne dissimule idéologiquement que le pouvoir d'une classe possédante auto-légitimée. Pour le reste, les anarchistes américains du début du XXème siècle défilaient volontiers dans New York en chantant "La Marseillaise". Disons qu'ils l'entendaient à leur manière.

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    1. Évidemment que la sinité est différente de la francité. Affirmer le contraire serait nier qu'on est tous géohistoriquement déterminés, soit une absurdité.

      La sororité de ces conneries vient de l'injonction qui leur est consubstantielle. Certes, en tant que français, j'ai sûrement une familiarité avec la notion d'universalité que n'ont pas ceux qui ne le sont pas. Ce n'est cependant pas pour être français, pour me conformer à ce qui serait mon identité, que je suis universaliste. Sans cela je ne vaudrais pas mieux que le gouvernement de Pékin ou les indigènistes, qui justement prétendent que les droits de l'homme sont un concept occidental à l'usage des Occidentaux (place Tian'anmen, ils avaient pourtant l'air d'avoir bien saisi la chose avec leurs cerveaux chinois). Nos démarches alors se compléteraient, je jouerais à être français comme d'autres joueraient à être chinois, chacun son rôle et pas touche à la distribution.

      Après, je suis peut-être encore un peu trop sous l'influence de ma dernière incursion du côté d'Annie Le Brun. Mais je pense qu'elle voit plus que juste en percevant derrière toutes les jérémiades sur les atteintes à l'identité une volonté de cornaquer les individus pour jouer le jeu inquestionné de la société capitaliste. Il n'y a pas de bonne réponse aux questions d'identité à part le refus net de ces questions mêmes : on est toujours bien assez d'où on est, parlons plutôt de ce qu'on pourrait chacun et tous devenir d'autre.

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    2. " (...) le gouvernement de Pékin ou les indigènistes, qui justement prétendent que les droits de l'homme sont un concept occidental à l'usage des Occidentaux (place Tian'anmen, ils avaient pourtant l'air d'avoir bien saisi la chose avec leurs cerveaux chinois) "

      - En effet : ils l'avaient parfaitement saisie. De même que leurs bourreaux "communistes" chinois ont également saisi (et étrangement : bien plus rapidement encore !) les subtilités pourtant très "occidentalistes", voire "blanches", de l'économie de marché ou des "règles" de l'OMC. À moins que le fonctionnement du dollar ne constitue en soi un "universel" transcendant. Mais alors, sur quelle base théorique, au juste ? Il faudrait demander ça à Mme Rokhaya Diallo, que ses talents ordinaires de gestionnaire libérale rendent certainement compétente en la matière. Toute révolutionnaire soit-elle par ailleurs, bien entendu.

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    3. Mme Diallo gère en effet admirablement sa petite entreprise personnelle. Quand on passe son temps à grenouiller avec tout ce qui dénonce le vilain État français colonialiste blanc systémiquement raciste et islamophobe (rien à voir avec la Chine si respectueuse des autres cultures), pour sauter à la première occasion dans ses organes consultatifs, le seul principe directeur c'est YaBonMaGueule®. En cela, elle est emblématique de la différence intégrée. Le retournement du stigmate consiste principalement à amalgamer toute forme de critique avec le racisme et le machisme (dont elle est réellement l'objet, entendons-nous bien). Ainsi Mme Diallo n'est plus une personne mais un problème de société, à savoir l'injustement difficile ascension sociale des femmes noires musulmanes, contre ou pour laquelle il faut donc se prononcer. Imparable dans une société qui doit sans cesse réactualiser son mythe et ainsi justifier qu'on puisse crever la dalle dehors au milieu d'étals dégueulant de bouffe et de logements vides.

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    4. Merci, Vilbidon, pour m'avoir fait lire cet appel d'Annie Lebrun. Qui mérite une citation plus complète :
      "Un des principes du monde qui nous est imposé est l'inclusion, ce qui n'existait pas auparavant. Cette nouvelle forme de servitude volontaire est ce que j'appelle la « différence intégrée ». Vous êtes différent, parfait. On vous reconnaît comme tel. Mais cette reconnaissance équivaut à la mise en place d'un cordon de sécurité, puisqu'elle suppose la suspension de toute critique."

      La suite de l'entretien est bien contemporaine aussi, puisqu'elle désigne les penseurs de “l'homme connexionniste” en nos temps intersect...

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    5. Très beau texte, en effet. Pourtant Lebrun n'est pas notre tasse de chocolat. Voir notre article ancien sur certaine expo Sade zarma subversive à Orsay : http://lemoinebleu.blogspot.com/2015/01/sade-orsay-en-maniere-de-bilan.html

      Et pis on aime pas trop la remarque perfide sur Sartre. C'est bizarre, depuis quelques temps, c'est instinctif : on n'aime pas voir attaquer Sartre, ou menacer de le fusiller, ce genre de chose. Loin qu'on soit sartrien pourtant, bien sûr. On doit filer un mauvais coton, voilà tout.

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    6. Je me souviens vous devoir un bol de thé s'agissant de Sade et Le Brun. J'ai d'ailleurs encore le troisième livre de poche où je cherchait la citation sur laquelle appuyer, loin de toute relations muséographiques, mes arguments pas loin de mon oreiller. Le bouquin a, depuis, été recouvert par des considérations transpyrénéennes. Je l'exhumerai cet hiver, sans doute.

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    7. My plézure, schizosophie.

      Pour ce qui est de Sade, il me semble que Le Brun est pourtant dans la ligne de ce qui en est dit dans La dialectique de la raison. Celui-ci met aux bourgeois le nez dans leur caca, parce qu'entre le monde qu'ils bâtissent, où tout est calcul et utilité, et l'horreur du monde sadien, il n'ont que la morale à interposer. Leur société est l'amoralité en acte usant de la morale sous la seule forme qu'elle peut y prendre, celle d'un mensonge. « La fin est dans les moyens », comme elle l'écrit je ne sais où. Après, je ne sais pas si on peut vraiment faire passer ça dans une exposition.

      Il y a aussi chez Le Brun un rappel constant salutaire du rapport intrinsèquement conflictuel de l'individu avec le groupe. Le communisme n'échappera pas à cette question, qui devrait être centrale tant l'escamoter est historiquement courir à la catastrophe. Ça me frappe toujours quand on fait l'éloge des sociétés dites premières ou de certaines communautés actuelles. On nous assure que tout y était ou y est humainement génial, mais personne n'est capable de vous dire ce qu'est être concrètement un individu dans ces sociétés. L'absence de cette conflictualité y est vu comme le signe du bonheur, c'est vraiment flippant.

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    8. Sade peine-à-jouir, littéralement, pas seulement littérairement. C'est finalement trois ans plus tard que je reviens sur Sade selon Annie Le Brun.

      Elle repère dans sa lettre dite "de la vanille et de la manille" (1784) sa douleur à jouir. À la page 46 de Soudain un bloc d'abîme, Sade, elle diagnostique une "infection du carrefour prostato-vésiculaire qui a pour effet de modifier l'aspect et la consistance des sécrétions (le sperme devient épais et granuleux) et de rendre toute éjaculation extrêmement douloureuse et même anhédonique".

      Et on peut vérifier dans la lettre de Sade, cette description : "J'ai voulu analyser la cause de cette syncope, et je crois l'avoir trouvé dans l'extrême épaisseur — comme si on voulait faire sortir de la crème par le goulot très étroit d'un flacon. Cette épaisseur gonfle les vaisseaux et les déchire." Ainsi que cette requête : "(...) si vous avez un médecin de confiance, que vous raisonnassiez avec lui de ce que je vous dis là, car je suis bien persuadé qu'il n'y a personne au monde qui éprouve ce que j'éprouve dans cette crise, mon intention très certainement, d'après cela, quand je serai libre, est d'en consulter un et de lui faire voir ce dont il s'agit, car il est très sûr qu'il faut que j'ai un défaut de conformation que n'ont certainement point les autres hommes, défaut qui s'est moins aperçu dans ma jeunesse, et qui va, à mesure que j'avancerai en âge, se manifester toujours avec plus de force et cette idée me désespère."

      On sait par ailleurs que son épouse à qui était destinée cette lettre, lui faisait parvenir des fourreaux en cuir pour sa "manille". Malgré la douleur se substituant au plaisir, Sade avant de grands besoins. De quoi comprendre la cruauté de ses projections littéraires, non ?

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