mercredi 21 janvier 2015

Sade à Orsay : en manière de bilan...


L'exposition Attaquer le soleil consacrée à Sade, qui s'achève dans quelques jours au Musée d'Orsay, est une belle exposition. Elle se parcourt avec plaisir, elle satisfait, pour nous, à cette poignée d'exigences banales capables d'extraire, pour de trop rares instants, hors de ce monde que nous ne comprenons plus, à force de l'avoir trop percé à jour, et que son odeur pestilentielle, du coup, se soit trop répandu partout, ait désormais trop imprégné nos vies de tristesse pour que le phénomène accusât la moindre chance de réversibilité. Ces exigences, donc, sont tenues : pas d'enfants, donc une possibilité formelle de silence et de méditation (formelle, car les abruti.e.s à téléphone portable, ou les cadres commerciaux soudain lâchés au milieu de vous avec leurs commentaires spontanés, autant sonores qu'ineptes, par un démoniaque comité d'entreprise grouillant de cégétistes, tiennent à sévir universellement), ensuite : une enfilade  - dans la sereine tranquillité chromatique de salles plongées dans une obscurité délicate, aux tons ocre ou parme - de situations psychogéogaphiques intenses sinon réalisées, évidemment (rappelons que  nous sommes dans un musée), du moins évoquées en leur absence cruelle, avec un pincement de regret essentiel serrant le coeur (n'avons-nous plus, à notre disposition, que ce genre de sentiment esthétique : la beauté comme promesse de tristesse ou d'amertume ? misère !). Et puis, tout simplement, la beauté nue d'oeuvres dont nous connaissons, certes, moult d'entre elles, oui, et alors ? La Victoire de Samothrace vous séduirait-elle moins aujourd'hui qu'hier du fait, si l'on osait ce blasphème, de ses rides ou de ses cheveux blancs ? Ici, au reste, les décapités ne manquent point, voisinant pêle-mêle avec : un Péché de von Stuck, de 1899, horizontalisé, aux cheveux roux et serpent noir, et aux yeux morts duquel se trouve accolé un terrifiant sourire, une terrifiante saisie malaxeuse de seins, d'ailleurs petits, relevés comme à la morgue, des seins maltraités et souffreteux de cadavres ; un Orphée dépecé par des Ménades scandaleusement bonhommes dans l'acte, de Vallotton (que nous n'apprécions guère, d'habitude) ; quelque belle, rare et sombre gravure d'Alberto Martini ; une Médée de Delacroix dont nous avions commenté l'esquisse ici même voilà quelque temps ; une Roue de la fortune préraphaélite chère à Lilith Jaywalker ; d'appréciables martyres de saintes (Agathe), de tyrans, de quidams, datant d'époques variées ; sans oublier la sublime Femme piquée par un serpent, de Clésinger (1847) qui vous jouit littéralement dans les yeux, puis la bouche, laquelle vous est en effet, ouverte béante, de force...

Tout cela, donc, et tant d'autres choses. Tant d'autres belles choses. Regardez autour de vous : les filles, pour beaucoup, ont fait des efforts notables, et remarqués, de tenue. Elles se sont mises, pour le divin Marquis, sur leur trente-et-un spécifique : talons hauts, noirs, jupe noire, tendue de fesses musclées, et brimées, souvent, par l'étoffe insolente, cheveux serrés en d'agressifs chignons de danseuses torturées à l'exercice, et arborant, ces filles, des compagnons de marche, pas vilains non plus quoique moins subtils, bien sûr, au regard parfois étrangement étonné, duquel saillissent (pour qui sait les observer, avec la discrétion requise) de brefs courants de trouble libidinal, inondant alors, les effluves invisibles se croisant violemment, telle ou telle section de la salle. Un jeune homme s'adressa ainsi à une femme, qu'il croyait, dans la pénombre relative de l'endroit, être la sienne : Des chattes ! lui susurra-t-il langoureusement devant des photographies gentiment pornographiques, et dans le creux de l'oreille, qu'il était près, nous parut-il aussi, de lécher dans le même mouvement, l'infortuné. Car aussitôt, la femme s'étant retournée, et le jeune homme s'étant aperçu, rougissant, de la confusion, sa femme légitime s'étant approchée et ayant, elle aussi, pris connaissance du quiproquo, tous deux goûtèrent la réaction émise par la primo-interpellée : En effet, oui, murmura-t-elle en retour, l'on dirait bien que c'est de cela qu'il s'agit : des chattes, en partant d'un éclat de rire particulier, évocateur de l'ambiance lourde, et délicieuse, préludant d'ordinaire (ou d'extraordinaire, hélas !) aux possibilités mélangistes les plus fécondement avérées. 
Tout cela, donc, c'était l'expo Sade. Tout cela, donc, était beau et charmant. Sans doute. Annie Le Brun, commissaire d'exposition, n'est pas n'importe qui. Des textes opportuns - quant à l'histoire personnelle du Marquis ou certaines de ses prises de position conscientes les plus irrémédiablement salutaires : son athéisme farouche, en particulier - s'étaient vu accrocher un peu partout, sur les murs, nous disant quoi penser, insistant, peut-être, sur quoi retenir, pour quoi comprendre. On apprit des choses, certainement. On releva, le moins machinalement possible, des dates, des lieux. On connut, encore, d'authentiques moments d'étrangeté, à la faveur de tel égorgement de Goya (voir ci-dessous), telle introspection physiologique de Bellmer, telles planches ou cires antiques d'anatomie. Puis l'on sortit. Et ça y était. L'on venait de voir cette expo Sade qui nous tentait de longue date. Tout cela avait été beau. Non ? Tout cela avait été bel et bon. Et alors, s'examinant sincèrement, si la chose est possible, l'on était à part soi, une fois de plus, invinciblement, et nécessairement, et fatalement, déçu, frustré et agacé par un tel étalage muséal de beauté et de bonté.

Sadien, visible à l'exposition Attaquer le Soleil.

Non-sadien, non-visible à l'exposition Attaquer le Soleil.

Nous sommes aigris, la chose est entendue. Nous sommes malheureux. Nous sommes injustes. Car enfin, qu'attendre exactement d'une exposition ambitieuse comme celle-là, ou de n'importe quelle autre ? Sade n'est-il pas un grand maudit de l'histoire, et de la littérature, édité par Pauvert, qui risqua là, dans l'aventure, très récemment, sa liberté ? Sade ne fut-il pas enfermé sous tous les régimes politiques, preuve de son irréconciliable radicalité, etc etc ? L'exposition Attaquer le soleil ne touche-t-elle pas au but, en retraçant le périple existentiel d'une telle détermination scandaleuse faite homme, et chair ?
Le problème, voyez-vous, c'est que dans les musées, cette chair-là est bien triste, quand hors les murs des musées, elle secoue, cependant, le monde, qui s'écroule, des dernières violences offensives, ayant, précisément, fait la vie et l'intérêt d'un homme comme Sade. Oserons-nous l'avouer, en paraphrasant Marx : pour la bourgeoisie des musées, il y a eu du sadisme mais il n'y en a plus. Le contenu extérieur d'une oeuvre (et d'une vie) peut bien vous être décliné sur tous les tons, si la pertinence de celle-ci est valable, sa pertinence est actuelle, et, dans le cas de Sade, féroce, gênante, nauséeuse, bouleversante. Aucune de ces sensations ne nous prit à la gorge, ni aux tripes ici, à Orsay.  Pour nous, le spectre qui hantait les lieux était surtout celui de Freud. Quand Marx, historien de la littérature, remarque, en parlant de la Tragédie grecque, que l'étonnant est de constater, à son sujet, que parviennent ici à nous émouvoir profondément des représentations esthétiques correspondant à des strates de l'histoire socio-économiques définitivement englouties, ne signifiant rien pour nous, il isole, sans en saisir l'ampleur, un matériau fixe, non soumis au mouvement généralisé qu'il aperçoit, à raison, dans le monde et dans l'homme. Ce matériau fixe, Freud lui donne un nom et l'étudie comme pulsion essentielle. Le Ça freudien est inéduquable, prédateur, fixe. Il est terré au plus profond de nous, et nous ne le changerons jamais, il dominera toujours cette prétention consciente à la civilisation. Freud, qui n'est pour ainsi dire jamais cité dans l'exposition Sade, est un penseur de la liberté bien plus que de la pulsion, puisqu'il reconnaît dans la répression des instincts la condition de la civilisation, et qu'il voit dans la sublimation esthétique, notamment, la preuve de cette fierté et cette grandeur humaines acquises dans une telle répression. Quelle est la vérité d'un visage ? La torsion de ses traits dans la jouissance, ou la concentration dans la lecture et la réflexion ? Et la vérité d'une bouche ? Dans l'organisation, et l'émission méthodique d'un discours ou dans l'exécution d'une fellation, laquelle la déforme, la gonfle, la fait littéralement taire en lui clouant le bec (à moins qu'elle n'en révèle le caractère essentiellement dévorateur) ? La liberté ou la nature ? Le passage de l'une à l'autre, la vérification de l'une par l'autre, au gré de ce passage même ? Oui : on en revient toujours à ce point. Et c'est bien cette question que nous eussions voulu voir posée ici par Annie Le Brun ou qui que ce soit d'autre. 


Annie Le Brun

Sade pose un primat de la pulsion et considère toute autorité politique prétendant dominer celle-ci comme abusive. Il a raison. Il considère, de fait, non sans une conséquence implacable, que l'insurrection devrait être la forme normale, et non pathologique, de toute république digne de ce nom. Pour Freud, le Moi agissant comme interface entre le monde des pulsions et le monde extérieur, objectif, celui des autres hommes, préserve le sujet qui laisserait libre cours à ses instincts d'une mort certaine, de la disparition à très brève échéance, attendu que le monde ne se laisserait pas faire, n'accepterait pas sans réagir la domination incessante des pulsions de qui que ce soit. Par ailleurs, cette idée sadienne d'une cruauté des instincts qui ne saurait être réprimée sans injustice publique, débouche, dans l'histoire, sur des phénomènes auxquels la psychanalyse a donné, de longue date, des interprétations satisfaisantes, ravalant, en quelque sorte, le sadisme à un objet d'étude inconscient parmi d'autres, ruinant l'espèce de spécificité incomparable de scandale dont Sade est encore entouré. Notre révolte - relative - vient du fait que celles et ceux qui, à Orsay ou ailleurs, persistent à voir en lui un de leurs compagnons de route de scandale  et d'originalité refusent souvent d'envisager, de par la position sociale qui est la leur, une solution politique à ce primat de la pulsion insociable. Les psychanalystes aussi sont, la plupart du temps, des bourgeois conservateurs, soignant davantage la société que de malheureux malades seulement rongés par des impossibilités prétendues, mais réellement traînées comme un boulet depuis l'enfance, et écrasées desquelles ceux-là mourront, inguéris, au terme d'une existence dont ils eussent pu faire tellement d'autres choses, tellement mieux : une existence unique, irremplaçable, car il n'est pas de dieu. Il n'est pas de dieu. Il n'est pas de dieu et cette vie-là est la seule vraie. Nous n'aurons pas d'autre chance, et nous le savons, confusément, en dépit de tout. C'est ainsi que l'agressivité, la colère découlant de telles frustrations infantiles, d'une telle domination inquestionnable de la pulsion, trouvent toujours à s'exprimer, massivement, dans l'Histoire. Prenez les SS qui s'étaient fait un slogan de cette idée littéralement sadienne selon laquelle La nature étant cruelle, nous avons le droit de l'être aussi. Herbert Marcuse, tout marxiste fût-il, reconnaissait la nécessité de la répression freudienne fondamentale, générant la civilisation. Le concept qu'il forge de sur-répression ne vise au fond qu'à identifier la superstructure contingente - historique - d'une telle répression, sa partie éliminable, réformable dans la Révolution, celle-ci passant par une baisse drastique du temps accordé au Travail, afin que ledit temps, libéré et disponible, puisse être réaffecté à la satisfaction libidinale. Mais en attendant la Révolution, dans le cadre d'une société aliénée, sexuellement entravée, voilà ce qu'il adviendra immanquablement de la pulsion sadienne : « Le développement libre de la libido transformée, au-delà des institutions du principe de rendement [actualisation contingente, bourgeoise, du principe de réalité freudien, pour Marcuse], diffère essentiellement de la libération de la sexualité régie à l'intérieur du domaine de ces institutions. Ce dernier processus fait exploser la sexualité réprimée ; la libido continue à porter la marque de la répression et se manifeste dans les formes libidineuses si bien connues au cours de l'histoire de la civilisation : dans les orgies sadiques et masochistes des masses désespérées, " d'élites" privilégiées, de bandes de mercenaires crevant de faim ou de gardiens de prison et de camps de concentration. Semblable libération de la sexualité fournit une soupape périodiquement nécessaire à cause d'une frustration insupportable. Elle renforce les racines de la contrainte instinctuelle plutôt qu'elle ne les affaiblit ; par conséquent, elle doit être fréquemment utilisée pour étayer les régimes répressifs (...) la fonction du sadisme n'est pas la même dans une relation libidineuse libre et dans les activités des SS. Les formes inhumaines, coercitives et destructrices de ces perversions semblent être liées à la perversion générale de l'existence humaine dans une civilisation répressive, mais les perversions ont une substance instinctuelle distincte de ces formes, et cette substance peut parfaitement s'exprimer sous d'autres formes, et compatibles avec la normalité d'une haute civilisation. » (Éros et civilisation, Minuit, p. 178). Ce qui est repéré là du fascisme, et de son rapport privilégié  à la sexualité sadique serait tout aussi juste rapporté au libéralisme existentiel contemporain, nourri à la conception cruelle, rapace, prédatrice, dominatrice du monde, ainsi qu'à son exigence de rendement, pour reprendre le terme marcusien : son exigence de performance et de productivité, qu'on pourrait autant définir comme sadique que comme anti-érotique. Que dire, en outre, du nihilisme djihadiste égorgeur, lequel, par l'ignorance ou la haine délibérées mêmes qu'il prétend témoigner au Mal et au Péché, se démasque sur la scène historique comme fondé, structuré, gorgé de sexualité réprimée, retournée au stade sadique-anal le plus évident, pour ainsi dire innocent et fier de lui
Comment, sinon par peur ou timidité, une exposition consacrée à Sade, l'homme de la pulsion, et à sa prétendue actualité brûlante, aura-t-elle pu à ce point ignorer l'exposé lucide d'une telle contemporanéité des enjeux posés initialement, de manière tellement grandiose, par cet homme qu'elle entendait présenter intimement ? Car cette intimité de Sade ne relève pas, ne relève plus de ses dates de naissance ou de mort, du récit de sa vie tourmentée, de l'exposé volontiers larmoyant du nombre d'années de prison qu'il effectua sous tous les régimes et bla et bla et bla. Jean-Marc Rouillan ou Blanqui firent autant d'années de prison que Sade. Georges Ibrahim Abdallah, de nos jours, dépassera sans nul doute bientôt ce triste record. Le seul hommage qui puisse être rendu à tous ces enfermés, désormais, est justement de ne point conserver d'eux, pour les identifier comme subjectivités libres, le seul souvenir de leur souffrance spectaculaire, mais davantage celui de leur pensée et des problèmes, des contradictions humaines (politiques) que celle-ci aura pu déclencher dans l'Histoire. La contradiction est intéressante, opposant, dans le supplément co-édité pour l'occasion par Beaux-arts éditions et le Musée d'Orsay, nos deux co-commissaires d'exposition : Laurence des Cars, d'abord, se justifiant en toute simplicité d'une limite reconnue à ses choix et projets : « Nous nous sommes très peu censurées. Mais nous avons porté une attention particulière à certains sujets, du moins du côté de l'équipe d'Orsay, car nous avons la responsabilité du contact avec les visiteurs. Ce n'est évidemment pas une exposition pour tous les publics. Elle touche à des choses extrêmement intimes et, de ce fait, ne peut pas laisser indifférent », cependant qu' Annie Le Brun, embêtée, peut-être, par les déclarations candides de sa petite camarades, embraye aussitôt en décrivant, en quelques formules ramassées et d'ailleurs pertinentes, tout ce que l'exposition manque, tout ce que cette exposition n'est pas, d'après nous, précisément, en regard de la richesse de l'oeuvre sadienne : « Il est sûr que depuis la levée de l'interdit sur son oeuvre, on essaye de le neutraliser de bien des manières. Ces derniers temps, particulièrement experts en neutralisation, ont inventé le "porno-chic", devenu un nouveau marché à travers la publicité et la mode. Mais il existe depuis longtemps une neutralisation docte, universitaire, qui s'entête à faire de Sade le philosophe qu'il n'est pas. En affirmant contre tous sa "façon de penser", il ne cesse d'en dire l'enracinement physique, sinon sexuel. S'il écrit La Philosophie dans le boudoir, c'est pour mettre la philosophie dans le boudoir, et non l'inverse... ».

En l'occurrence, neutralisation ou non, philosophie ou pas, une exposition Sade n'admettant, en son sein, pour ne citer que ces deux passeurs d'absolu, ni Freud ni Marx, et ne posant, privés d'eux et de toute perspective instinctuelle et sociale moderne, aucune question véritable aux ingénus parcourant toutes ces gentillesses pornographiques inoffensives, viendra à l'existence, selon le terme du poète, et quoi qu'elle puisse en dire, sans rien vouloir troubler, ni déchaîner en nous. Elle ne méritera, à ce titre, qu'un jugement poli, avant le retour au réel, dehors, près de la Seine bourbeuse, sous la pluie charriée des angoisses.

7 commentaires:

  1. Le fleuve charrie aussi des cadavres (de bouteilles, et pas que, comme chantait gros françois).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le fait est qu'en sortant d'Orsay, souvent, le froid glacé et l'obscurité nous étreignent ensemble, cependant que passe, dessous nous, toute cette flotte lugubrement dégueulée, et tourbillonnante, qui nous avalerait comme un rien. Gageons que ce doit être le prix médian de l'extase artistique ici-bas. Pour le reste, on imagine que vous faites référence à ça, non ?

      Supprimer
  2. J'ai visité cette exposition la semaine dernière. Je me demandais comment elle serait construite : ma première impression a été que le choix opéré était très bon (grouper des oeuvres selon des idées fortes chères à Sade), et dans chaque salle il y avait au moins une ou deux oeuvres qui me retenaient (dans la salle où il y a un valentine hugo, il y avait une oeuvre intitulée La confiance, de quelqu'une dont j'ai oublié le nom; ailleurs, un Knoff dont on ne connait que la version autorisée qui rend confuse l'idée première; deux Masson, dont la Gradiva, surtout la Gradiva, qui renvoie à Sade et à Freud -au moins par là, Freud est présent ! les Kubin, et ces von Stuck, les Jean Benoît, d'autres encore).



    Mais dans un deuxième temps, il me semble que ce choix, celui de contextualiser Sade, le banalise : Sade est tout entier dans le titre de l'exposition, "attaquer le soleil".

    Je regrette l'absence de tableaux sur la violence révolutionnaire tels qu'on en voit au musée carnavalet, et le traitement de l'athéisme, si je ne me trompe, est réduit à un anticléricalisme que certes Sade faisait sien, mais qui allait beaucoup plus loin, et qui ne laissait pas l'homme seul dans l'univers, mais en présence de la nature, certes pas une nature de conte de fée (ou alors un conte à la Marcel Marien tel celui consacré à Sade dans les Lèvres nues).

    RépondreSupprimer
  3. Un autre commentaire intéressant sur l'expo, avec photos et reproduction : http://lemotetlachose.blog.lemonde.fr/tag/sade-catalogue-expo/

    RépondreSupprimer
  4. Je relis ce texte magnifique, cher moine, et je vous embrasse très fort.

    RépondreSupprimer
  5. Merci à vous, ma chère. Et belle journée de soleil (à attaquer....)

    RépondreSupprimer