Ils m'ont dit :
« on se retrouve au centième étage !»
J'ai monté les escaliers,
parce que
j'en voulais plus...
Et puis ils m'ont donné la clé,
et j'ai passé la porte,
Et là...
je me suis retrouvée...
perchée comme jamais !
Change ! – si tu veux –
Ou ne change rien...
Après tout, quelle différence ?
Si triste de te voir jouer ce jeu !
Chaque dollar de plus te fait jouir...
Ici, où le soleil brille si magnifiquement,
Pour mettre en lumière les esprits pervers américains,
La main blanche du luxe : si cool, si raffinée...
(Aucune trace des crève-la-faim, dehors).
Change ! – si tu veux –
Ou ne change rien...
Après tout, quelle différence ?
Si triste de te voir jouer ce jeu !
Chaque dollar de plus te fait jouir...
Une déchirure à la couture,
De la saleté sur ta manche,
La façade décrépite d’un rêve de cols blancs,
Sans patrie, ni cause,
Paumés dans le brouillard,
Ta peau, tellement resserrée sur toi,
que tu ne peux plus bouger...
Change ! – si tu veux –
Ou ne change rien...
Après tout, quelle différence ?
Si triste de te voir jouer ce jeu !
Chaque dollar de plus te fait jouir...
(Automatic, Skyscraper, 2022)
https://www.youtube.com/watch?v=RS0wzDMfzOQ
RépondreSupprimerDéjà en 1975, Joni Mitchell évoquait la misère des cadres (comme on disait timidement à l’époque), dans la chanson «Harry's House / Centerpiece », comme le fait Automatic en plus grande tension*, si bien qu’on ne peut que signifier l’appel d’une plus grande profondeur positive :
A MORT L’ENTREPRISE, A MORT TOUTES LES ENTREPRISES* !
* Petites, moyennes ou grandes.