La "bavure" (comme ils bavent), ça fait des décennies que c'est la règle n°1 du règne de la loi et de l'ordre.
Ce qui est plutôt bizarre, c'est qu'il n'y ait eu que 13 exécutions publiques l'an dernier (enfin, celles pour délit de refus d'obtempérer, natürlich)…
Depuis 2017, le statut des flics est assimilé à celui des gendarmes, quant au droit d'ouvrir le feu sur un véhicule refusant d'obtempérer. En d'autres termes : c'est ici un "droit de la guerre" qui s'applique, une militarisation assumée de la "sécurisation" publique. Personne ne note, en particulier, que les flics ont désormais "le droit" de tirer sur une voiture dont ils pourront prétendre, ensuite, qu'elle représentait une menace pour des tiers, des passants, etc. L'assassin de Nanterre devrait donc s'en tirer sans trop de dommages. Il paraît qu'il est "choqué", selon les syndicats de police. Pauvre petite chose fragile.
Il faut se représenter la panique du Pouvoir bourgeois depuis l'insurrection rampante des GJ puis l'explosion de la réforme des retraites : ces gens sont - donc - en guerre, tout simplement. Cela explique le comportement hystérique de Macron ces jours-ci à Marseille ou ailleurs : un triomphe adolescent, du genre "j'ai gagnéheu... j'ai gagnéheuh..." avec multiplication de provocations imbéciles (reprise des fameuses "petites phrases" sur la possibilité de trouver du taf en traversant la rue", etc). Réaction typique du Versaillais en transe, ivre de sa puissance nouvelle, encore traumatisé par l'effroi précédent, et assénant des coups à terre à sa victime vaincue, désormais désarmée. Aussi désarmée que ce gamin de 17 ans, exécuté hier.
La rédaction de ce texte est sidérante d'irrationalité, et de brutalité.
À strictement parler, tout le monde est en effet "susceptible de perpétrer, dans sa fuite, des atteintes à la vie ou à l'intégrité physique d'autrui". C'est le principe même du fait de rester en vie, non ? En vie et terrorisé (donc beaucoup moins maître de ses moyens et de ses réflexes), comme on le serait tous par une menace telle que celle qui fut proférée juste avant le coup de feu mortel à Nanterre, hier : "Arrête-toi ou tu vas te prendre une balle dans la tête !".
Et l'on s'étonne encore que le troisième passager ait pris la fuite, lui aussi, après avoir assisté à l'exécution de son collègue ?
Merci, je vais allez zieuter, mais juste deux trucs :
— "Collègue", c'est entre flics, il me semble que c'était plutôt des potes (désolé, je chicane). Cela dit, je pige pas comment il a réussi à se trisser ! Le petit-fils de Zatopek, peut-être ?
— À bien y réfléchir, les flics sont plus hobbesiens qu'épicuriens, stoïciens, spinozistes ou kantiens (etc.)
Ah bah ouiche, évidemment ! J'ai lu ce 431-1 aussi lapidaire qu'un 357 Magnum, et je se soupire d'aise : heureusement qu'avant 2017 les flics n'ont jamais tué personne !
Enfin, je dis ça, mais faut tout de même respecter la présomption d'innocence, comme notre sainte Justice l'a démontré à profusion lors des procès de Gilets Jaunes incriminés.
This is normal.
RépondreSupprimerLa "bavure" (comme ils bavent), ça fait des décennies que c'est la règle n°1 du règne de la loi et de l'ordre.
Ce qui est plutôt bizarre, c'est qu'il n'y ait eu que 13 exécutions publiques l'an dernier (enfin, celles pour délit de refus d'obtempérer, natürlich)…
Depuis 2017, le statut des flics est assimilé à celui des gendarmes, quant au droit d'ouvrir le feu sur un véhicule refusant d'obtempérer. En d'autres termes : c'est ici un "droit de la guerre" qui s'applique, une militarisation assumée de la "sécurisation" publique. Personne ne note, en particulier, que les flics ont désormais "le droit" de tirer sur une voiture dont ils pourront prétendre, ensuite, qu'elle représentait une menace pour des tiers, des passants, etc. L'assassin de Nanterre devrait donc s'en tirer sans trop de dommages. Il paraît qu'il est "choqué", selon les syndicats de police. Pauvre petite chose fragile.
SupprimerIl faut se représenter la panique du Pouvoir bourgeois depuis l'insurrection rampante des GJ puis l'explosion de la réforme des retraites : ces gens sont - donc - en guerre, tout simplement. Cela explique le comportement hystérique de Macron ces jours-ci à Marseille ou ailleurs : un triomphe adolescent, du genre "j'ai gagnéheu... j'ai gagnéheuh..." avec multiplication de provocations imbéciles (reprise des fameuses "petites phrases" sur la possibilité de trouver du taf en traversant la rue", etc). Réaction typique du Versaillais en transe, ivre de sa puissance nouvelle, encore traumatisé par l'effroi précédent, et assénant des coups à terre à sa victime vaincue, désormais désarmée. Aussi désarmée que ce gamin de 17 ans, exécuté hier.
Mais l'euphorie devrait très vite redescendre.
Jetez un oeil à l'alinéa 4 de la loi ci-dessous, c'est à lui que nous faisons référence ici :
Supprimerhttps://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000034107970/2021-11-09
La rédaction de ce texte est sidérante d'irrationalité, et de brutalité.
SupprimerÀ strictement parler, tout le monde est en effet "susceptible de perpétrer, dans sa fuite, des atteintes à la vie ou à l'intégrité physique d'autrui". C'est le principe même du fait de rester en vie, non ?
En vie et terrorisé (donc beaucoup moins maître de ses moyens et de ses réflexes), comme on le serait tous par une menace telle que celle qui fut proférée juste avant le coup de feu mortel à Nanterre, hier : "Arrête-toi ou tu vas te prendre une balle dans la tête !".
Et l'on s'étonne encore que le troisième passager ait pris la fuite, lui aussi, après avoir assisté à l'exécution de son collègue ?
Merci, je vais allez zieuter, mais juste deux trucs :
Supprimer— "Collègue", c'est entre flics, il me semble que c'était plutôt des potes (désolé, je chicane).
Cela dit, je pige pas comment il a réussi à se trisser !
Le petit-fils de Zatopek, peut-être ?
— À bien y réfléchir, les flics sont plus hobbesiens qu'épicuriens, stoïciens, spinozistes ou kantiens (etc.)
Ah bah ouiche, évidemment !
SupprimerJ'ai lu ce 431-1 aussi lapidaire qu'un 357 Magnum, et je se soupire d'aise : heureusement qu'avant 2017 les flics n'ont jamais tué personne !
Enfin, je dis ça, mais faut tout de même respecter la présomption d'innocence, comme notre sainte Justice l'a démontré à profusion lors des procès de Gilets Jaunes incriminés.
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