On avait la quinzaine. Et l'on n'oublie rien de ce temps. Rien de la musique de ce temps, qui n'était que musique, et dont chaque seconde d'ambiance, pour notre tristesse et notre mélancolie, reste, à nous seuls, transparente. On pourrait en graver le texte et le jeu, de ces secondes, chacune d'entre elles : reconstituer, à cet effet, tous ces endroits, ces salles, ces bars, ces rues, ces maisons qui n'existent plus, et les nuits, le profond de la nuit où tout cela se donnait, grouillant de désir et chavirant d'ivresse. On pourrait le reconstituer. Avec la plus grande précision. Tout est désespérément là. Le reste, ma foi, soit : le présent, et puis ce qu'on a fait hier, ce qu'on fera dans les vingt prochaines semaines. Bof. Aucune importance, en vérité. On attend autre chose, et depuis bien longtemps. Depuis l'éternité. Renaître. On avait la quinzaine.
Il y avait aussi celle là ! https://youtu.be/ZN5xvVPYtNU?list=OLAK5uy_mj22ocg3tUiOB0fTwPmJzOdVZWbB3kDWo
RépondreSupprimerCertes. Ce qui a été n'est plus. Ça pue.
SupprimerIl y de cela bien longtemps, et suite à l'envoi d'un "enregistrement démo" chez Boucherie Productions, j'avais reçu un petit mot de Hadji-Lazaro.
RépondreSupprimer"Je ne sais pas quoi dire. Vous nous exaspérez, puis nous vous aimons. Vous nous fascinez, ensuite nous ne vous aimons plus. Je ne sais pas quoi dire. En tout cas, vous avez un univers bien à vous. Que faire ? Je ne sais pas quoi dire."
Nous nous étions parlé au téléphone par la suite, et il avait été charmant. Cet homme était d'une sensibilité et d'une ouverture d'esprit remarquables - et d'une sincérité touchante.
Et maintenant, au lit !
Comme vous le savez, nos nuits sont comptées.
Caprines pensées depuis l'Éther, chèvre Moine...
Bel hommage qui vous fut rendu là, digne d'un de ces sceptiques que vous aimez et qui vous accompagnent. Toujours un plaisir de vous croiser, très cher.
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