(Paris 13th arrondissement, 18th of March.
Macron's police, and its ennemies, both working hard)
Des fois, il s'en faut d'un cheveu. Une rue bloquée des deux côtés (BRAV-M à un bout, gendarmes mobiles à l'autre). Toute sortie n'est pas définitive, comme on dit chez les videurs de boîtes de nuit, mais plutôt impossible, à moins de se changer, soudain, en testeur de conformité de matraques téléscopiques ou de bouclier en plexiglas : ce que l'organisme humain, désireux par principe de persévérer dans son être, refuse. Donc on hésite. Et puis, le miracle, pas si extraordinaire que ça, survient, sous forme du restaurant de poche branché dans lequel, au moment où la pince se referme, dans un nuage de gaz opaque, on entre à deux ou trois avant de s'attabler avec l'autorité naturelle du mec qui sait, et depuis une bonne semaine, ce qu'il veut manger ici au juste. Le temps que la situation se calme un peu dehors, on a partagé une bière avec un camarade parfaitement inconnu, qu'on retrouvera plus tard, ou jamais. Sans compter que le gars nous invite, en plus. La prochaine, ce sera pour nous. Et à la sortie, la voie est libre. La rue est vide. Normal, la manif sauvage est déjà partie voir ailleurs ce qu'elle pourrait brûler, perturber, réveiller, suivie (avec difficulté) par les flics de Macron, lesquels n'ont pas fini de courir après toutes celles qui suivront, d'ici leur soixante-quatrième anniversaire. Il risque d'y en avoir un paquet. On est là !
The beginning of a beautiful friendship, Louis.
RépondreSupprimerZ'avez de la chance à Paname, ai connu, il y a peu, à peu près la même situation sauf que le miracle était alors un local poubelle laissé ouvert. La province est nettement moins glamour.
Sauf que les poubelles, on les regarde autrement, là. Ces temps-ci, le baggy c'est tendance.
SupprimerEt oui. En outre on n'a ici même pas la chance d'une grève d'éboueurs qui nous aiderait tant à égayer les nuits. Chier !
SupprimerUn peu de patience. Ca va viendre.
Supprimer