vendredi 22 janvier 2016

Juste pour ça



Rappel : la beauté est toujours physique
Il n'est de beauté que physique.

Rappel n°2 : La beauté - forcément physique - ne peut jamais être un problème. La colère, la haine qu'elle génère à l'occasion procèdent d'une forme de frustration pour l'essentiel contingente, historique et dépassable. Cette vérité mérite d'autant plus d'être rappelée que la beauté, par nature utopique, est rigoureusement indissociable de la révolution prolétarienne, à supposer celle-ci possible. Pas de révolution sans libération de la beauté et de l'hédonisme réels. La peste émotionnelle constitue la source, seule, des misères engendrées, où que ce soit, par la présence irréductible de la beauté. Les êtres beaux ne sauraient en aucun cas être rendus coupables, ni responsables, même de manière implicite ou subreptice, de ce qui relève juste chez eux, chez elles, de la bonne, de l'excellente fortune personnelle. Il se trouve que ladite fortune accuse, en outre, nécessairement des retombées sociales et collectives de bonheur.

Rappel n°3 : la beauté est forcément de notre camp. Le ressentiment devant la beauté a ses raisons, lesquelles doivent être inlassablement identifiées, combattues et éradiquées.

Rappel n°4 : Toute ressemblance avec David Bowie est forcément un sacré coup de pot.

9 commentaires:

  1. Pourquoi je manque d'inspiration ? en tout cas bel hommage, RénatoShouteur

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  2. Très juste, mon cher Moine, seulement la " bonne fortune " dont vous parlez, elle se travaille, et la beauté, elle peut se nicher partout ! WE can be heroes !

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    1. Chère amie, il n'est évidemment question de tuer aucun affreux, mais de réaffirmer au contraire qu'à l'aune du désir, les affreux n'existent pas. La beauté, c'est l'instant T mais aussi - et surtout - l'instant Z : la beauté est, certes, socialement conditionnée, convention en acte, reflet d'une époque et, sans doute, de ses diverses sommations et aliénations périssables, MAIS elle est AUSSI - et SURTOUT - monstration immédiate vers l'ailleurs : en un instant, une seconde, une fraction de désir... Le désir physique appelle le désir intellectuel (variation, à dire vrai, de la même chose continuée), il se raffine tout seul, automatiquement, pour peu qu'il soit réellement satisfait...
      Il n'est ainsi jamais qu'une seule misère contemporaine, qu'une seule libido, qu'une seule fringale dans ce triste univers : tendue tout entière vers sa promesse d'apaisement. La beauté aperçue figure ce grand moment de promesse où tout bascule, où le vertige vous entraîne, dans ses débauches d'images. Cette sensation, elle seule, annonce le besoin de vie meilleure réellement vécue, la révolution, le grand autre. Elle l'annonce à tout le monde, à tout âge, partout, en dépit de tous obstacles mortifères. La beauté est à ce titre, par nature, démocratique. Comme l'amour.

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    2. Cher moine vous avez raison : la beauté est toujours révolutionnaire et par là j'entends bien la beauté physique !
      Par contre il faut distinguer, me semble-t-il (le doute m'habite !!!) la joliesse, signe des temps marchands, et la beauté.
      Toute mon affection cher moine.
      Blaireau 58

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    3. Affection rendue, et partagée.

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  3. j'ai un petit faible pour la beauté qui s'ignore, mais bon, je dis peut-être une ânerie

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    1. Non seulement ce n'est pas une ânerie, mais serait-ce même une faiblesse ?

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    2. la beauté et le trouble qu'elle provoque

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