lundi 23 novembre 2015

De la religion des pauvres

Dominant non-racisé et crypto-sioniste, 
(Allemagne, 19ème siècle).

« Les principes sociaux du christianisme ont justifié l'esclavage antique, magnifié le servage médiéval et s'entendent également, au besoin, à défendre l'oppression du prolétariat, même s'ils le font avec de petits airs navrés.
Les principes sociaux du christianisme prêchent la nécessité d'une classe dominante et d'une classe opprimée et n'ont à offrir à celle-ci que le voeu pieux que la première veuille bien se montrer charitable.
Les principes sociaux du christianisme placent dans le ciel ce dédommagement de toutes les infamies, justifiant par là leur permanence sur cette terre.
Les principes sociaux du christianisme déclarent que toutes les vilenies des oppresseurs envers les opprimés sont, ou bien le juste châtiment du péché originel et des autres péchés ou bien les épreuves que le Seigneur, dans sa sagesse infinie, inflige à ceux qu'il a rachetés.
Les principes sociaux du christianisme prêchent la lâcheté, le mépris de soi, l'avilissement, la servilité, l'humilité, bref toutes les qualités de la gueuserie ; le prolétariat, qui ne veut pas se laisser traiter comme un gueux, a besoin du sentiment de son courage, du sentiment de sa dignité, de sa fierté et de son esprit d'indépendance beaucoup plus encore que de son pain.
Les principes sociaux du christianisme sont des principes de cafards et le prolétariat est révolutionnaire. »

(Karl Marx, Le communisme de l'Observateur rhénan, in Deutsche-Brüsseler Zeitung, 12 septembre 1847)

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