mercredi 30 septembre 2015

Crève, sale race !

 

Les choses bougent, nom de Dieu. Nous voilà bien forcés de l'admettre, comme disait l'autre. Voilà que des gauchistes, écoute ça ! - nous ignorons encore qui, au juste, mais ce sont des camarades, aucun doute là-dessus - voilà, donc, oui, que des gauchistes viennent de produire, dieu sait depuis quel point complètement perdu de l'univers libéral fixe, LE texte que nous attendions depuis des myriades de siècles, qui soit issu d'autres cerveaux malades que du nôtre ! 
Reprenons du début. L'origine. La très-récente, extrêmement gravissime, soi-disant « réplique » de la pathétique revue intellectuelle Vacarme à l'adresse des profs de fac et autres fonctionnaires racistes des Indigènes de la République (en compagnie desquels, jusque là, les ils et elles de Vacarme avaient pris l'habitude de penser et de s'ébattre théoriquement sans problème notable) nous avait plongés dans une sourde fureur : ou bien, suivant le point de vue adéquat, un certain enthousiasme négativiste fiévreux piqué au vif de comprendre, au fond, l'unité de tout cela : de toute cette saloperie de tendance racialiste ignoble prenant chaque jour le pas et l'avantage, décisif, dessus les vieilleries romantiques et marxistes que nous incarnons, que nous phénoménalisons encore, par persistance amibienne, risible, en dépit de tout, à notre niveau absolument infinitésimal, dans les caniveaux de la réalité ici-bas. Bref. Vacarme, Les Indigènes et tous les autres cons par cohortes... Vlan ! La même. Pareil. Un accord fondamental, mezza voce, bourgeoisement, sur ce fond racial, racialiste, raciste, pourri des choses. Partout. Sans répit, ni trêve dans la connerie à dominante sociologique insondable. Des années. Sans éclaircie théorique, ni - forcément - pratique, au travers de cet indéfini crachin merdeux miséreux-misérabiliste. Et vas-y la religion des pauvres, et puis maintenant la race des pauvres, et je te passe le reste, des fois qu'il existe. Et vas-y que la classe sociale,  dans tout ça, et que la lutte et la haine des classes sociales, je te la passe au cul, à l'aveuglette !
Voilà, donc, ce qui durait comme cela à notre endurance défendante, à notre souffrance bien avérée, à notre désespoir marqué, pesant et ruminant. 
Jusqu'à - ô joie ! - ce 28 septembre, et ce mot reçu dans notre boîte aux lettres.
Jusqu'à l'annonce, enfin, de ceci (en haut sous l'icône...).
Serait-ce le début de la fin de la connerie dans l'orbe théorique ?  La belle marée montante ? La ligne de partage correcte enfin effectuée, entre racistes-fascistes et relève humaine (communiste, c'est-à-dire, et c'est-à-dire consciente d'elle-même et de son héritage, de son avenir humain) ?
Qui le dira ? Ma foi, pas nous encore. Tellement de fois déçus, déjà. N'importe. Reste le plaisir éphémère. De l'accord. De l'harmonie, pour une fois. Lisez. Prenez d'autorité le temps de lire le texte ci-dessus, s'intitulant Racialisateurs go home ! 
Il semblerait que çà et là, la dialectique, le belle dialectique, irréductible mauvaise herbe, soit ces temps-ci de poussée, et de retour.
Merci, camarades.



4 commentaires:

  1. Ouais, ça réconcilie avec le gauchisme.
    Un autre quizz, cher Moine, pour la route:
    http://www.poisson-rouge.info/2015/06/10/quiaditquoi-indigenes-ou-soraliens/

    prh

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  2. le même chez Coleman:
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2364

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  3. Il n'empêche que je ne comprends pas pourquoi les "racisés" (voilà donc un mot à la mode qu'on dirait bien) hommes persistent, pour une grande part d'entre eux, à vouloir fréquenter les boites de nuit... où seraient-ils, d'après les auteurs qui font plein de bruits, refoulés, les pauvres (c'est vraiment pas de chance..).
    Alors qu'à la campagne, il est des beaux coins de verdure, traversés de ruisseaux, où plein de marginaux précaires de tous horizons font la fête avec trois fois rien : quelques feux de bois, un bar tenu par des gosses, l'alcool coulant à flot sous les étoiles, et des musiciens métissés..
    Cela dit, en passant, ce terme "racisé" m'interpelle.

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  4. Nous vous souhaitons, bien entendu, de ne vous faire " interpeller " que par ce mot, ou d'autres mots, à l'avenir.
    C'est mieux.

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