Il faut que jeunesse se passe, voilà tout. Et la meilleure jeunesse (≪meilleure≫ au sens de ce qui se réalise, s'actualise, donne et épuise et crache toute l'essence de ce qu'il a à être) est la jeunesse méchante et injuste. Le ≪reste≫ de la jeunesse ne vaut rien, ou pas grand-chose. Les jeunes sont des fils de pute par principe. Ce qui fait leur charme indéniable.
La jeunesse exerce sa sauvagerie. Au moins par réflexe puisque cette dernière la déborde. La meilleure vieillesse s'est ainsi aguerrie à l'affirmation adulte de sa liberté, qu'elle exerce – individuellement chacun à sa propre manière, selon ses goûts acquis et ses réflexions conquises. Dignes rejetons des putasseries de leur temps !, dont ils apprennent encore à se moquer et qu'ils rejettent comme jadis ou naguère, tout aussi follement mais plus raisonnablement. C'est ainsi que malgré tout, ils font leur temps, forts d'une surprenante habitude, celle d'avancer en niant.
RépondreSupprimer"aguerrie" ? On apprécie votre optimisme.
SupprimerOu votre polémisme.
Mais la guerre contre quoi, au juste ? Contre la nécessité ?
"avancer en niant" ?
Si seulement, nom de dieu. Si seulement : avancer...
Contre la pulsion de mort, bien sûr. Quand bien même il ne peut y avoir de victoire définitive.
SupprimerEt si si, les meilleurs vieux trouvent de nouveaux détours. Comme par exemple ce concert sauvage, à Montreuil récemment, que la police interrompit avec la gazeuse familiale tout en chourant du matos alors qu'on écoutait Baudelaire.
J'aurais été inconsidérément optimiste en écrivant "les vieux" et en omettant aristoï.
Octobre 2022, la meilleure jeunesse est en Iran ! (cliquez absolument !)
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