jeudi 2 avril 2015

De l'interprétation des rêves

 
Thomas Munzer (1490-1525)

« Notre devise doit donc être : réforme de la conscience non par les dogmes mais par l'analyse de la conscience mystique, encore obscure à soi-même. Il apparaîtra alors que le monde possède depuis bien longtemps le rêve d'une chose dont il ne doit posséder que la conscience pour la posséder réellement. Il apparaîtra qu'il s'agit non pas de points de suspension entre le passé et l'avenir, mais de l'accomplissement des pensées du passé. »

(Marx, lettre à Ruge, 1843).

3 commentaires:

  1. Quel optimisme ! Cher moine, trouveriez-vous dans la beauté de Samothrace la certitude de son secours prochain aux naufragés des temps modernes ?

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  2. En ce que l'essentiel - et le meilleur - reste toujours à venir, cher André, faut-il voir une hypothèse optimiste ?

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  3. Qu'ils restent à venir n'est certes pas une hypothèse, l'optimisme est dans la certitude qu'ils adviendront (mais comment pourrait-il y avoir de mouvement révolutionnaire sans l'espoir de cette possibilité, et sans la conscience largement partagée de sa nécessité, me diras-tu ?). Et l'optimisme réjouissant, propre à réchauffer le notre, des socialistes de 1843 s'entend fortement dans ces lignes. La révolution était pour demain, aucun obstacle autre que le retard de la conscience ne pouvait entraver son cours : il ne s'agissait que "de se confesser, rien de plus. Pour se faire remettre ses péchés, l'Humanité n'a besoin que de les appeler enfin par leur nom". Nous tous enfants perdus de cet âge tragique, soyons enfin lucide !

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