dimanche 15 avril 2018

Hi, there !


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4 commentaires:

  1. Réponses
    1. Lu et revu. Merci Vilbidon.

      Lu : Matois, le Max, à désigner la trajectoire de Blanchot contredisant celle des plus célèbres acteurs de Mai, célébrés bourgeoisement pour leur trajectoire latérale inverse. C'est l'occasion de faire savoir que le-roi-chauve-Je-suis-partout avait célébré Blanchot à sa manière par un étrange hommage*, dès juin 1966, paru ultérieurement chez Fata morgana.

      Foucault y faisait disparaître le "sujet" de la littérature dans la nudité du "je parle" comme caractérisant la fiction occidentale. Wow ! sont cons, les Blancs.

      Je ne suis pas sûr du tout que le "silence" de Blanchot correspondait effectivement à l'interprétation foucaldienne. Mais à ma connaissance, Blanchot ne s'en était pas plaint.

      Je n'avais rien compris à ce texte, il y a plus de 25 ans (!), qui cependant m'avait aspiré dans son vertige. Il m'a – dupé que je fus, moi aussi – fallu du temps pour remonter la pente et comprendre tout simplement que Foucault n'avait pas compris que c'est l'idéologie qui parle à notre place, qu'on écrive ou non, et qu'on parle à partir de soi dans la mesure où on s'est défait de cette usurpation préalable à notre chemin d'émancipation. Ce qui m'apparaissait alors comme approche compatible avec une certaine acception de la critique de l'autorité de l'auteur, comme maître à penser, n'avait en fait rien à voir. Mais beaucoup à voir avec le procès sans sujet de son rival Althusser. Ma petite expérience ici évoquée dans l'espoir que des libertaires (puisque ce texte méconnu apparaît sur un site libertaire) ne se laissent plus aspirer par ce détour dans le vide. Pour les lundimatinistes, le retour est impossible, "(...) un jour, (...) toujours".

      * Une copie ici : http://1libertaire.free.fr/MFoucault465.html

      Vu : C'est toujours un plaisir de revoir ce film ! On a su plus tard, par le film "Reprise" de Hervé Le Roux, 1996, qu'elle n'y était effectivement pas retournée "dans cette taule". Ce qui fut un grand plaisir. Mais je n'avais pas retenu l'argument du cégétiste audonien (3 min. 35 s.) sur vote-saloperie concédant "des pressions sur le personnel nord-africain". Merde ! Encore la faute des Zarab. Pfff.

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    2. Je connais très mal Blanchot, mais de ce que j'en comprends il me semble effectivement qu'il renvoie plus au fait que l'écrivain honnête ne peut être dupe de ce qu'il écrit. D'où un décollement pareil au contact de la mort : la conscience anticipant son extinction proche congédie le monde pour n'être plus conscience que d'elle-même. Pas plus qu'on ne peut faire l'expérience de son anéantissement propre (il faudrait qu'on demeure après), on ne peut toucher la réalité de la littérature (qui se ruine dès qu'elle apparaît comme l'artifice qu'elle est) et pourtant approcher cette expérience est toucher la vérité. Si cette intuition est exacte, la dépersonnalisation est intérieure et non extérieure. Que le sujet puisse se réduire à un point — préexistant certes à toute idéologie — ne signifie en effet nullement que tout ce qu'il est traverse ce point depuis un en-dehors. Ce point est un point de vue, la totalité du monde telle qu'elle a jamais existé pour le sujet, mais rien ne permet de dire qu'il était a priori situé quelque part de sorte que « Je suis » devenant dans l'anéantissement « Il est » (Je se saisis lui-même) serait en définitive synonyme de « Cela est ». Au jour de ma mort, aussi bien Michel Foucault n'aura jamais existé, ce qui est ne pouvant l'être que pour moi, qui pourrais n'être après tout — angoisse — que tout ce qui pourra jamais être (fait, dit, pensé, rêvé, etc. ) y compris dans ses contradictions surmontées ou non. Aux prises avec le monde, je ne suis peut-être aux prises qu'avec moi-même, mais si ce doute témoigne de la vérité de ma condition, il ne m'autorise nullement à dire que les autres ne sont que constructions et que rien n'est vrai.

      Mais à part ça, il y a également sur ce blog une critique intéressante de l'EdN (sa dérive depuis les débris de l'IS) qu'on peut étendre à tous ces gens qui actuellement voudraient nous traîner à la campagne, ou dans ce qu'il en restera, histoire de troquer la survie augmentée contre une bonne vieille survie authentique (comme avant mais en mieux : on se pelotonnera tous sans distinction pour se tenir chaud). Soit un courant plus ou moins consciemment catastrophiste qui est un peu selon moi le faux négatif de la French Theory.

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  2. Des fois qu'on oublierait qu'on est au XXIe siècle, hommage en prime sur France 3 le 30/04 :

    68, sous les pavés... les flics

    En mai 1968, étudiants et ouvriers occupent la rue avec manifestations et barricades. Le pouvoir craint que la situation ne lui échappe et devienne insurrectionnelle, mobilisant policiers, gendarmes et CRS pour faire face aux manifestants. De ces semaines tumultueuses, la postérité retient surtout les figures de la contestation, oubliant les hommes qui leur faisaient face. Subissant injures et jets de pavés, ils ont été le rempart de la République. Malgré l'escalade de la violence, le bain de sang a été évité. Le mérite en revient à certains hommes, dont le préfet Maurice Grimaud ou le ministre de l'Intérieur Christian Fouchet.

    Suivi d'un docu-fiction qui expliquera comment, après 50 ans de progrès, nos journalistes actuels n'auraient jamais laissé dégénérer ça.

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