lundi 27 novembre 2017

« Revolutionnary love»


« L’appel des Indigènes dit : “ Merde.” Il propose de repartir sur des bases saines. […] Prenez-le : le discours ne vous plaît pas … mais prenez-le quand même ! […] Là, on ne cherche plus à vous plaire ; vous le prenez tel quel et on se bat ensemble, sur nos bases à nous ; et si vous ne le prenez pas, demain, la société tout entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront ça. Celui qui n'aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N'importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu'il n'y a plus de politique, il n'y a plus de détail, il n'y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n'importe lequel, n'importe laquelle d'entre vous. C'est pour cela que c'est grave et que c'est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c'est maintenant. Les Indigènes de la République, c'est un projet pour vous ; cette société que vous aimez tant, sauvez-là… maintenant ! Bientôt il sera trop tard : les Blancs ne pourront plus entrer dans un quartier comme c'est déjà le cas des organisations de gauche. Ils devront faire leurs preuves et seront toujours suspects de paternalisme. Aujourd'hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlons encore. Mais demain, il n'est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs. »

(Houria Bouteldja, entretien avec Christine Delphy, in Nouvelles Questions Féministes - sic -, juin 2005).

Nous rappelons que Mme Houria Bouteldja est publiée aux éditions de La Fabrique, Paris.

27 commentaires:

  1. Ni "le discours" ni le chantage qui l'enveloppe ne sont à prendre. D'ailleurs, il n'est pas offert puisque la maîtresse-chanteuse prometteuse de déplaisir, relayée par sa chorale de signataires, nous dit : “Mets les lunettes chromatiques ou je t'en fous plein la gueule.”

    Morceaux choisis d'un dialogue impossible.
    Antiracistes capables d'une pensée critique (nous) : “(...) parce que nous refusons de parler de race, voilà qu’on nous traite de racistes ! A l’initiative de cette réunion se trouvaient en effet des libertaires inquiets de voir nombre de leurs camarades substituer la question raciale à la question ­sociale. (...)” (*)

    Racistes constructivistes censément déconstructeurs (eux) : “(...) Pourtant, s’il y a des Noirs, c’est nécessairement qu’il y a des Blancs. Les Blancs veulent rarement être nommés tels, n’entendent pas voir ce que renvoie ce miroir. Ce ne sont là que des constructions historiques et sociales, mais elles pèsent. (...)” [signataires : Ludivine Bantigny (historienne), Maxime Benatouil (co-président de l’Union juive française pour la paix), Judith Bernard (metteure en scène et journaliste), Déborah Cohen (historienne), Christine Delphy (sociologue et militante féministe), Annie Ernaux (écrivaine), Fabrice Flipo (philosophe), Isabelle Garo (philosophe), Eric Hazan (éditeur et écrivain), Stathis Kouvelakis (philosophe), Philippe Marlière (politiste), Dominique Natanson (co-président de l’Union juive française pour la paix), Olivier Neveux (universitaire), Ugo Palheta (sociologue), Geneviève Rail (universitaire, Simone de Beauvoir Institute and Womens Studies, Canada), Catherine Samary (économiste), Michèle Sibony (Union juive française pour la paix), Isabelle Stengers (philosophe), Julien Théry (historien), Rémy Toulouse (éditeur).] (**)


    (*) http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/06/09/la-gauche-dechiree-par-le-racisme-antiraciste_5141086_3232.html

    (**) http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/06/19/vers-l-emancipation-contre-la-calomnie-en-soutien-a-houria-bouteldja-et-a-l-antiracisme-politique_5147623_3232.html

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    1. Il s'agit juste, littéralement, pour les "non-racisés", de "sauver leur peau". C'est Mme Bouteldja qui est préposée au guichet des laisser-passer. Elle s'y connait, en petit-pouvoir bureaucratique : depuis le temps qu'elle émarge chez Jack Lang.

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    2. Check Point Houria, Check Point Charlie, Check Point Edwy, Check Point Tariq, Check Point Valls. On va se marrer en manif ! Même les naturistes seront fouillés, au moins du regard.

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    3. Check-"pointe", en l'occurrence, pour ce qui concerne M. Ramadan.

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    4. prudence dans cette affaire, peut-être, vous devrez observer.

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    5. De l'influence de Fanny Bauer-Motti sur Maître Yoda.
      À moins que ce ne soit l'inverse...

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    1. si ça presse tant, pourquoi t'as attendu 3 plombes, bouffon ?

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    2. Le temps d'apprendre à parler ta langue, connard.

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    3. dans ce cas, vous êtes pardonné. Je l'avais appris la veille, en de semblables circonstances. Nous voilà donc bilingues tous les deux. Faites-en bon usage, à l'occasion, face à quelque indigène sensible (j'apprends à l'instant que le yéti aurait pu être un ours, pauvre tintin au pays du grand froid communisateur). Bonjour à Roussel, très structuré, Roussel...

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    4. Il ne paraît ni absurde ni injuste de se faire ainsi menacer physiquement, à mots couverts, par ses ennemis post-modernes, "communisateurs" et/ou néo-racistes. Nous savons exactement qui vous êtes. Une dernière chose : pour être bilingue, encore faudrait-il que vous parliez AUSSI le français.
      LOL.

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    5. Puisqu'on cause yéti et bêtes poilues, j'ai jamais pu comprendre le sens de l'expression "pine d'ours". Quelqu'un(e) pourrait-il (elle) éclairer ma lanterne ?

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    6. je précise que je ne suis pas l'Anonyme précédent. Moi je ne parle pas le français, ni ne l'écris comme les autres, moins encore le commun de l'Académie du Moine bleu, brillant, mais qui n'a pas inventé l'eau chaude

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    7. Pour répondre à la question précédente, tout dépend à notre avis de savoir si l'ours concerné est racisé ou non. Les clichés colonialistes ont la vie dure, ours ou pas. Mais nous ne sommes pas des spécialistes, faudrait régler cette question épineuse avec l'équipe de M. Hazan.

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    8. Je pense malgré tout que l'épithète renvoie à des problèmes moins lourds que "pine d'huitre"

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    9. J'y comprends que dalle : zauraient des yétis dressés chez les communisateurs ? putain ça fout les jetons.

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    10. @Denis
      Sauf si on considère que c'est une forme empowerisée de « pine d'oursin ».

      @Anonyme
      Le Yéti, c'est un truc de tibétain·e. Si vous n'êtes pas un·e premier·ère concerné·e, merci de ne pas approprier les références culturelles qui font l'identité des peuples opprimés (YPIS).

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  3. Théorie indigente, aucune conscience des rapports de force réels, ils sont beaux les impétrants fantasmés de l'administration des zones sensibles de la raie publique. C'est qu'à la longue d'être à l'Hamas, à la fin on bande de Gaza.

    (Bien sûr, sans surprise, sur ce coup un gros feat. de l'indispensable Mme Delphy aka « c'était mieux sous les taliban ».)

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  4. On imagine sans peine le sort réservé à tous ceux et celles qui refusent la logique raciste. Ca sera le goulag. Les indigènes mentent pas sur la marchandise, reconnaissons-leur au moins ça. Fraternité, moine.

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  5. Dès qu'on oublie la Sociale, la facture raciale pointe son nez.

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    1. Cette fracture est spectaculaire, mais aisément résorbable. Veuillez vous rendre au bureau racial L412, section "effacement de blanchité".

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  6. Que de masochisme quand même ! chez tous/toutes ces "blancs" /blanches bourgeois.e.s qui tolèrent de se faire parler comme cela. D'une certaine manière, les prolos resteront toujours des instruments de plaisir à leur service, mais comment leur faire comprendre ? c'est VRAIMENT à désespérer !

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    1. Certes, mais de quels prolos parlez-vous au juste ?
      De Mme Bouteldja et du PIR ?

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