Pour l'histoire - particulière - de cette ritournelle prolétarienne, jetez donc un oeil par ici...
mardi 31 juillet 2012
lundi 30 juillet 2012
Libération anyways
Dans un article récent, un critique de LIBÉRATION estime que LAURENCE ANYWAYS (le dernier film de Xavier Dolan) dure un peu trop longtemps.
Rappelons ici aux lecteurs de LIBÉRATION que ce journal - pour ce qu'il a à leur dire - dure rarement moins de trente pages.
Bail !
Le
Moine Bleu se voit dans l'obligation - douloureuse - de faire part du
décès, survenu le 26 juillet 2012 à la Rochelle, de Me Roger MOYON, huissier de justice honoraire, chevalier de l'ordre national du Mérite.
Du coup, je reprendrais bien une tranche de
Bonne nouvelle
vendredi 27 juillet 2012
Rongeage de freins
« Condamné en prison en France pour avoir cassé le nez à sa femme, avant d’être blanchi, le footballeur Pape Thiaw ronge ses freins à Dakar. »
mercredi 25 juillet 2012
Légion
« Nous sommes nombreux à vivre ici, à l'intérieur du petit cochon...»
William Peter Blatty, L'exorciste.
William Peter Blatty, L'exorciste.
vendredi 20 juillet 2012
Naissance de Vénus (remix 2012)
J'anime et j'embellis les hommes et les choses ;
Au front des Adonis j'attire leur beau sang,
Et du sang répandu je fais le teint des roses ;
J'ai le moule accompli de la grâce en mon flanc.
Au front des Adonis j'attire leur beau sang,
Et du sang répandu je fais le teint des roses ;
J'ai le moule accompli de la grâce en mon flanc.
Sully Prudhomme
Du coup, je reprendrais bien une tranche de
c'est la vie,
L'économie
jeudi 19 juillet 2012
Touche d'espoir
« - Ce chien-là, monsieur, est épatant !... commença-t-il, en se donnant des claques sur les cuisses.
Il est retourné dans la plaine et il a détruit toutes les compagnies de perdreaux... (...)
N'allez
pas croire qu'il fût affilié à un groupement anarchiste, qu'il collât
des affiches sur les murs, ou qu'il prît la parole dans les meetings
révolutionnaires. Il agissait, voilà tout, et il agissait en solitaire, à
sa façon, une façon moins compliquée, plus simpliste et qui «rendait» davantage : sans explications, sans phrases, résolument, Dingo sautait à
la gorge de tous les militaires qu'il rencontrait sur son chemin. Plus
ils étaient chamarrés, emplumés, éclatants, de haut grade, plus son élan
était vigoureux. »
Octave Mirbeau, Dingo.
lundi 16 juillet 2012
Diable...
« Il
y a un faux aussi peu qu’il y a un mal. Le mal et le faux, cependant,
ne sont certes pas aussi mauvais que le Diable, car, comme Diable, on
en fait des sujets particuliers. »
Hegel, Phénoménologie de l’Esprit.
« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas. »
Baudelaire, Le joueur généreux.
Du coup, je reprendrais bien une tranche de
Satan m'habite
vendredi 13 juillet 2012
The days after
Il
y a une vie après la politique et, avec son élégance coutumière,
Michèle Alliot-Marie nous le prouve tous les jours. La voici chez son
coiffeur de quartier, profitant des plaisirs simples de l’existence
et de la féminité, après une courte promenade dans ce Saint-Jean de Luz
qu’elle apprécie tant. À ses côtés, on aperçoit le fidèle Guillaume
Pépy, l’entretenant - sans doute - avec la vivacité qu’on
lui connaît, de quelque noble projet industriel ou antiterroriste.
Seriez-vous prête ?
Seriez-vous prête, confrontée à la perspective d'une mort imminente et inéluctable, jetée sur le rivage instable d'une île volcanique perdue, et lointaine, à embrasser (juste avant de succomber de la dysenterie) un représentant du Parti Socialiste ?
Du coup, je reprendrais bien une tranche de
Socialistes immondes
jeudi 12 juillet 2012
mercredi 11 juillet 2012
Libriana
«
Ce qu’il faut précisément à la jeunesse, c’est la joie de vivre et le
réconfort. Sport, gymnastique, natation, excursions : toutes sortes
d’exercices physiques, intérêts moraux variés, études, analyses,
recherches, le tout appliqué simultanément, tout cela donne à la
jeunesse bien plus que les rapports et les discussions sans fin sur les
questions sexuelles et sur la façon de « jouir de la vie », selon l’expression courante. Une âme saine dans un corps sain ! Ni moine, ni don Juan, ni philistin allemand non plus comme moyen terme (...)
Lénine se leva brusquement, frappa de la main sur la table et fit quelques pas dans sa chambre.
-
La révolution exige la concentration, la tension des forces. De la part
des masses et des individus isolés. Elle ne tolère pas les états
orgiastiques, dans le genre de ceux qui sont propres aux héroïnes et aux
héros décadents de d’Annunzio. Les excès dans la vie sexuelle sont un
signe de dégénérescence bourgeoise. Le prolétariat est une classe qui
monte. Il n’a pas besoin qu’on l’enivre, qu’on l’assourdisse et qu’on
l’excite. Il ne demande à se griser ni d’excès sexuels ni d’alcool. Il
n’ose ni ne veut oublier la bassesse, la boue et la barbarie du
capitalisme. Il puise ses plus fortes impulsions à la lutte dans la
situation de sa classe, dans l’idéal communiste. Ce qu’il lui faut,
c’est la clarté et encore une fois la clarté. Aussi, je le répète, pas
de faiblesse, pas de forces gaspillées ou détruites. Savoir se
maîtriser, discipliner ses actes, ce n’est point de l’esclavage. Cela
est également nécessaire en amour. »
Clara Zetkin, Notes de mon carnet, Lénine tel qu’il fut.
Du coup, je reprendrais bien une tranche de
Pornographie de bon aloi
Benoîtement
« Que
la foi soit donc la ceinture de nos reins, et que, sous la conduite de
l’Évangile, la pratique des bonnes œuvres nous entraîne dans ses
sentiers, afin que nous méritions de voir un jour Celui qui nous appelle
à régner avec lui. Car si nous voulons dresser notre tente dans sa
royale demeure, sachons bien qu’à moins d’y courir à force de bonnes
œuvres nous n’y parviendrons jamais. »
Règle de Saint-Benoît
Du coup, je reprendrais bien une tranche de
Curetons,
Pornographie de bon aloi
dimanche 8 juillet 2012
Les Djinns
Murs, ville,
Et port,
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.
Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit !
La voix plus haute
Semble un grelot.
D'un nain qui saute
C'est le galop.
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot.
Asile
De mort,
Mer grise
Où brise
La brise,
Tout dort.
Dans la plaine
Naît un bruit.
C'est l'haleine
De la nuit.
Elle brame
Comme une âme
Qu'une flamme
Toujours suit !
La voix plus haute
Semble un grelot.
D'un nain qui saute
C'est le galop.
Il fuit, s'élance,
Puis en cadence
Sur un pied danse
Au bout d'un flot.
La rumeur approche.
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule,
Et tantôt grandit,
Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !... Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond.
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.
C'est l'essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l'espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.
Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !
Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure !
L'horrible essaim, poussé par l'aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l'on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !
Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !
Ils sont passés ! - Leur cohorte
S'envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L'air est plein d'un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !
De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l'on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d'une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d'un vieux toit.
D'étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.
Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu'on ne voit pas.
Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord ;
C'est la plainte,
Presque éteinte,
D'une sainte
Pour un mort.
On doute
La nuit...
J'écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit.
L'écho la redit.
C'est comme la cloche
D'un couvent maudit ;
Comme un bruit de foule,
Qui tonne et qui roule,
Et tantôt s'écroule,
Et tantôt grandit,
Dieu ! la voix sépulcrale
Des Djinns !... Quel bruit ils font !
Fuyons sous la spirale
De l'escalier profond.
Déjà s'éteint ma lampe,
Et l'ombre de la rampe,
Qui le long du mur rampe,
Monte jusqu'au plafond.
C'est l'essaim des Djinns qui passe,
Et tourbillonne en sifflant !
Les ifs, que leur vol fracasse,
Craquent comme un pin brûlant.
Leur troupeau, lourd et rapide,
Volant dans l'espace vide,
Semble un nuage livide
Qui porte un éclair au flanc.
Ils sont tout près ! - Tenons fermée
Cette salle, où nous les narguons.
Quel bruit dehors ! Hideuse armée
De vampires et de dragons !
La poutre du toit descellée
Ploie ainsi qu'une herbe mouillée,
Et la vieille porte rouillée
Tremble, à déraciner ses gonds !
Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure !
L'horrible essaim, poussé par l'aquilon,
Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure.
Le mur fléchit sous le noir bataillon.
La maison crie et chancelle penchée,
Et l'on dirait que, du sol arrachée,
Ainsi qu'il chasse une feuille séchée,
Le vent la roule avec leur tourbillon !
Prophète ! si ta main me sauve
De ces impurs démons des soirs,
J'irai prosterner mon front chauve
Devant tes sacrés encensoirs !
Fais que sur ces portes fidèles
Meure leur souffle d'étincelles,
Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes
Grince et crie à ces vitraux noirs !
Ils sont passés ! - Leur cohorte
S'envole, et fuit, et leurs pieds
Cessent de battre ma porte
De leurs coups multipliés.
L'air est plein d'un bruit de chaînes,
Et dans les forêts prochaines
Frissonnent tous les grands chênes,
Sous leur vol de feu pliés !
De leurs ailes lointaines
Le battement décroît,
Si confus dans les plaines,
Si faible, que l'on croit
Ouïr la sauterelle
Crier d'une voix grêle,
Ou pétiller la grêle
Sur le plomb d'un vieux toit.
D'étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.
Les Djinns funèbres,
Fils du trépas,
Dans les ténèbres
Pressent leurs pas ;
Leur essaim gronde :
Ainsi, profonde,
Murmure une onde
Qu'on ne voit pas.
Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord ;
C'est la plainte,
Presque éteinte,
D'une sainte
Pour un mort.
On doute
La nuit...
J'écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit.
Victor Hugo, Les Djinns
Du coup, je reprendrais bien une tranche de
Satan m'habite
vendredi 6 juillet 2012
Humour
« Nous sommes convaincus que les notions de bien-être des salariés et de productivité des entreprises sont étroitement liées.»
Guillaume Sarkozy, 5 juillet 2012
Prix choc
«Une certaine transformation semble s’être opérée dans la physionomie des personnages de notre drame. L’homme aux écus prend les devants et, en sa qualité de capitaliste, marche le premier ; le possesseur de la force de travail le suit par-derrière comme son travailleur à lui ; celui-là le regard narquois, l’air important et affairé ; celui-ci timide, hésitant, rétif, comme quelqu’un qui a porté sa propre peau au marché, et ne peut plus s’attendre qu’à une chose : être tanné. »
Karl Marx, Le Capital.
mardi 3 juillet 2012
Half-pipe
«Le
second principe qui a longtemps régi la peinture pose l'équivalence
entre le fait de la ressemblance et l'affirmation d'un lien
représentatif. Qu'une figure ressemble à une chose (ou à quelque autre
figure) suffit pour que se glisse, dans le jeu de la peinture, un énoncé
évident, banal, mille fois répété et pourtant presque toujours
silencieux (il est comme un murmure infini, obsédant, qui entoure le
silence des figures, l'investit, s'en empare, le fait sortir de
lui-même, et le reverse finalement dans le domaine des choses qu'on peut
nommer): « Ce que vous voyez, c'est cela ».
Michel Foucault, Ceci n'est pas une pipe : Sur Magritte.
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