« Étudiants allemands,
La révolution national-socialiste apporte le bouleversement complet de notre existence allemande.
C’est à vous qu’il incombe de rester dans ce processus, ceux qui veulent aller toujours plus avant, ceux qui sont toujours prêts, ceux qui sont coriaces et ceux qui ne cessent de croître.
C’est à vous qu’il incombe de rester dans ce processus, ceux qui veulent aller toujours plus avant, ceux qui sont toujours prêts, ceux qui sont coriaces et ceux qui ne cessent de croître.
Votre volonté de savoir cherche l’expérience de l’essentiel, du simple, du grand.
Vous avez hâte d’être exposés à ce qui vous assaille et vous serre au plus près et vous engage au plus loin.
Soyez durs et authentiques dans votre exigence.
Restez nets et sûrs dans votre refus. Ne détournez pas le savoir conquis en une possession égoïste et arrogante. Conservez-le comme la possession originelle indispensable de l’homme à qui échoit un rôle de chef dans les professions de l’État vouées au peuple. Vous êtes contraints à participer au savoir, à participer à l’action dans la création de l’École supérieure future de l’esprit allemand. Il faut que chacun fasse d’abord la preuve de ses dons et de ses privilèges et les justifie. Cela se fait par le pouvoir de se consacrer de façon combattante à la lutte que le peuple mène en son propre nom.
Que la fidélité dans votre volonté de suivre tous ensemble se renforce de jour en jour, d’heure en heure. Qu’en vous croisse inlassablement le courage du sacrifice pour le salut de l’essence de notre peuple au sein de son État, et pour l’élévation de sa force la plus intime.
Que des principes et des « idées » ne soient pas les règles de votre existence.
Le Führer lui-même, et lui seul, est la réalité allemande d’aujourd’hui et de l’avenir, et sa loi. Apprenez toujours à savoir plus profondément.
À partir de maintenant, chaque chose exige décision et toute action, responsabilité.
Heil Hitler ! »
(Martin Heidegger, Appel du Recteur de l’Université de Fribourg, in Freiburger Studenten Zeitung, 3 novembre 1933).
(Martin Heidegger, Appel du Recteur de l’Université de Fribourg, in Freiburger Studenten Zeitung, 3 novembre 1933).
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerPréférez les Lieder.
RépondreSupprimerEt lui on peut pourtant pas dire que c'était un romantique irresponsable.
RépondreSupprimerUn type capable de se gourer à ce point, et de ne jamais ensuite le reconnaître réellement, ne mérite pas le nom de philosophe. Le fameux saut "national-socialiste " de l'ontologie à la pratique, lors du rectorat de 1933 en particulier (mais aussi pendant toute la période nazie) alors que cette génération de 1920 (à Fribourg ou ailleurs) faisait jusqu'alors profession bruyante, de manière générale, de mépriser toute politique "mondaine", suffit déjà à le décrédibiliser pour jamais... Mais que dire de son comportement honteux - franchement merdeux - d'après. Nul besoin d'être marxiste (comme Marcuse) pour en tirer toutes les conséquences, et tirer un trait définitif sur le bonhomme.
RépondreSupprimerJaspers fit de même, avec tristesse, certes.