samedi 22 février 2014

Souper

« La chambre était si bien chauffée que nous pûmes sans crainte nous déshabiller ; ce que, cette fois, Anna fit aussi. Mais je ne vis pas grand-chose de ses charmes défraîchis, car elle passa sous la table où, dit-elle, elle voulait faire le chien. Elle s’accroupit entre mes jambes qu’elle me fit écarter ; je dus me renverser un peu du buste, et faire reposer mes jambes sur ses épaules ; sa langue alors se mit à jouer tantôt dans ma grotte de volupté, tantôt à cette autre ouverture qui se trouve par-derrière. Ma position était assez incommode parce que je devais me tenir à quelque distance de la table et ne pouvais, de mes mains, atteindre les plats, mais la langue d’Anna, qui léchait l’une et l’autre ouverture, me valait une agréable volupté. Elle y porta aussi les mains, la droite au clitoris, la gauche plus bas, et, après avoir humecté de salive un de ses doigts, le fit pénétrer aussi avant que possible dans l’anus ; il en résulta une si intense excitation que je crus devenir folle et que, bientôt, de ma grotte de volupté, jaillit un flot qui semblait intarissable. Cependant, Nina m’aidait à me nourrir, me portant le verre à la bouche pour que je pusse boire.


Nous mangeâmes et bûmes passablement, si bien que même la froide Nina se sentit bientôt en chaleur. À Anna, je passai, sous la table, quelques bouchées. Elle ne mangeait les biscuits et autres sucreries qu’après avoir trempé les plus durs – et même de petites saucisses – dans ma grotte de volupté ; cela, disait-elle, donnait à tous ces mets un arôme tout particulier.


Après le souper, j’allai chercher mon double-godemichet, pour goûter avec Rosa les délices de l’hermaphrodisme. Elle venait de se mettre au lit et cherchait le pot de chambre : le champagne bu cherchait une issue.
- Ah ! non, ce n’est pas convenu ainsi, m’écriai-je. Vilaine, veux-tu me priver du meilleur ? Je t’avertis : n’en garde pas une goutte pour toi, sinon je me fâche ! Vite, un pied sur la chaise !
Je me mis à genoux, ma bouche à sa conque, attendant le champagne bien «filtré». Il y jaillit bientôt, et je l’absorbai à flots, tout en lui tenant le derrière comprimé entre mes mains. Le champagne n’avait rien perdu de son goût : il s’était plutôt amélioré. Anna s’était allongée sur le tapis, la tête entre mes jambes, la bouche à mon coquillage ; j’avais moi-même beaucoup bu et ne pus me retenir davantage, si bien qu’elle reçut double portion.
Mais ce n’était là que préliminaires agréables et voluptueux déjà, comme serait l’acte principal. Je brûlais de son attente. Tous mes sens se concentraient sur un but précis, je tremblais de désir, au point que je fus incapable de boucler le godemichet. Nina vint à mon aide et Anna introduisit le plus volumineux des deux javelots dans ma conque où il pénétra à demi. Après quoi, je fis asseoir Rosa dans le lit, les cuisses écartées, jouant, pour elle, le rôle du mâle ; je l’enlaçai, l’embrassai, fonçant à l’aveuglette avec mon godemichet, sans réussir à l’enfoncer dans son temple de volupté.
Finalement, Nina s’en saisit et le dirigea de telle façon que je pus, d’un coup vigoureux, faire éclater la membrane virginale et l’enfoncer tout entier chez Rosa. Elle poussa un cri étouffé et Anna, la tête penchée, put lécher tout le sang. Par suite de tous ces heurts, l’autre godemichet avait pénétré plus avant en moi : au même moment, j’entendis quelque chose siffler, et je ressentis, sur les fesses, une douleur aiguë, mais voluptueuse ; c’était la verge qu’Anna maniait. Elle n’eut à donner que trois coups légers, et les sources de la volupté débordèrent en même temps chez Rosa et chez moi, nous plongeant toutes deux dans la plus délicieuse ivresse. »


(Mémoires d'une chanteuse allemande, par Cendrars-Szittya-Apollinaire-Prinz, etc.)

5 commentaires:

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  2. Cher Dyhego,

    Fut-il jamais plus vilain mot, dans l'univers, que celui de "pourcentage" ?

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    1. Moi qui suis inscrite à une petite association de quartier « les comptables anonymes », « assied-toi Catherine, nous allons t'écouter sans te juger », eh bien je peux vous dire qu'il y en a d'autres des vilains mots : « carrière, projet, communication, intéressement, objectifs, ... » la liste est longue,
      pour-cent-âges nous en trouvons mille-autres,
      Catherine

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  3. "Employabilité ", également, dans le groupe de tête...

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  4. Absolument, malgré sa métrique parfaite (6 pieds) !
    Catherine

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