vendredi 22 mars 2019

On va s'arrêter ici


Il y a plein de belles choses en ce monde. Les Gilets Jaunes, par exemple, sont ce genre de choses. Pas parce que ce sont les Gilets Jaunes en particulier, de même que Spartacus ou Thomas Münzer étaient, en leur moment, ce qu'ils étaient, mais parce qu'ils sont l'espoir éternel. Il y a toujours de l'espoir en ce monde : c'est le principe de la matière, dont nous sommes faits. La matière est espoir et puissance, et énergie, irréductible énergie. Tout cela, c'est de la physique. Et nous en sommes faits, nous sommes la matière à son meilleur, nous sommes le vivant à son meilleur, non que nous soyons meilleurs que les autres vivants, les autres animaux, comme disait le grand Aristote, mais parce que nous avons un cerveau et une conscience faits de telle sorte, par hasard, que nous parlons pour les autres animaux, qui sont nos frères, que nous pouvons parler pour eux, et les représenter. Nous sommes la matière vivante à son meilleur, à son point culminant, son point subjectif. 

Il y a plein de belles choses, mais aussi plein de vilaines choses en ce monde, beaucoup de souffrance, d'injustice et de laideur. Ce monde n'est pas comme il devrait être, c'est-à-dire n'est pas encore ce qu'il est : il est ce qu'il sera. L'homme est ce qu'il sera. L'homme devra changer et nouer avec la nature, qui est belle, un pacte reconnaissant simplement qu'il en est issu et partie intégrante, quoique consciente. L'espoir est matière. L'espérance est principe : ontologique et épistémologique. La morale ne peut être première. La matière, qui est puissance objective, qui est énergie, n'est pas d'abord et avant tout morale : elle le devient, assurément.

Ces derniers temps, chez nous, en nous, l'équilibre n'est plus atteint. Nous sommes frappés de beaucoup trop de douleur et d'injustice pour pouvoir apprécier comme ils le mériteraient les signes de beauté de ce monde, signes de puissance matérielle se déployant sans aucun doute, partout, en tous sens, mais ne nous atteignant pas comme ils le mériteraient car nous sommes tristes, et nous avons mal, et nous souffrons d'une série de choses différentes. La balance n'est plus faite, si vous voulez. 

Bref. Nous nous arrêtons ici. Nous disons à nos amis, à nos grands amis de partout, aux garçons et aux filles, à nos camarades, que pour le moment ça ira bien et que nous n'avons désormais plus qu'une très faible envie de partager ici nos sentiments, lourds-légers. Qu'ils trouvent ailleurs ce qui les mène, de temps à autre, ici. Ils n'auront aucune difficulté à trouver cela. Le monde regorge de belles choses, et de gens pleins de haine talentueuse, ce que nous nous flattons d'être lorsque nous sommes en forme. Ne l'étant plus des masses ces temps-ci, étant bien tristes, nous saluons nos amis et leur disons à bientôt, ici ou ailleurs. À plus tard, les gars.

mardi 19 mars 2019

Godfroy à Montreuil, c'est vendredi !



Au coin du feu

dimanche 17 mars 2019

jeudi 14 mars 2019

mercredi 13 mars 2019

Envie d'espace ?


Philosophie de l'argent

mardi 12 mars 2019

Au repos

Fat Man, Little Boy et quelques potes.

« Tu connais évidemment l'équation d'Einstein partout répétée comme une formule magique E = mc². Combien de professeurs font réfléchir à ce qu'elle implique ? C'est pourtant notre regard sur le moindre caillou qui devrait en être transformé. Si ce caillou est lancé sur moi avec la vitesse v, je sais qu'il me blessera car il sera porteur d'une énergie cinétique égale à 1/2mv² ; ce que nous apprend Einstein est que, même lorsqu'il est au repos, ce caillou est dépositaire d'une énergie cachée, bien camouflée par son apparence, et que cette énergie est fabuleusement plus grande que l'énergie cinétique, car la vitesse de la lumière c est autrement plus élevée que v. Bien sûr, cette énergie ne se manifeste que dans les cas exceptionnels. Mais il suffit de contempler, au musée de Los Alamos, le laboratoire où ont été créées les premières bombes nucléaires, les maquettes des deux engins lancés sur Hiroshima et Nagasaki, pour ressentir l'abîme entre ce que nous sommes capables de voir et la réalité : Fat Man et Little Boy ne sont que des conteneurs d'à peine un mètre cube, peints en blanc, inoffensifs. Leurs semblables ont été capables de pulvériser deux villes en quelques secondes. »

Albert Jacquard, À toi qui n'es pas encore né(e)

jeudi 7 mars 2019

Autorité naturelle

(Roland Topor, 1973)

Thank you Manchester United (we love you !)

mercredi 6 mars 2019

Ça, c'est quand on avait soutenu Claude Guillon...


Indymédia Nantes, c'est toujours un plaisir...
(salut, camarades !)

mardi 5 mars 2019

À nos amis

Amer fanzine # 2

Dans un texte célèbre publié en 1928, ironiquement intitulé Les Ouvriers et paysans ne vous comprennent pas, Maïakovski raillait ainsi ses adversaires (et néanmoins camarades soviétiques) faisant ardemment profession d'anti-intellectualisme prolétarien : 

« Je n'ai jamais vu que quelqu'un se vante de cette façon : "Comme je suis intelligent ! je ne comprends pas l'arithmétique, je ne comprends pas le français, je ne comprends pas la grammaire!". Or, la proclamation joyeuse : Je ne comprends pas les futuristes traîne depuis quinze ans, s'apaise puis retentit de nouveau avec une excitation joyeuse. Sur cette proclamation on s'est construit des carrières. Il y a une démagogie, une spéculation à l'incompréhensibilité... »

Cette sortie du poète-aux-cheveux-les-plus-courts-du-monde ne laisse pas de nous retourner la caboche, à l'heure où paraît le dernier AMER fanzine, édité par les soins de notre cher ami Ian Geay, de Lille. Voilà quelques années, déjà, que les productions de cet homme-plante (autant que celles des collaborateurs et collaboratrices contribuant régulièrement à  ce travail) se voient taxées, dans un certain milieu dit radical, d'hermétisme, d'ésotérisme, voire d'incompréhensibilité agaçante volontiers élitiste. Nous avons été les témoins empiriques, sous diverses formes au gré des années, d'une telle réaction sourdement hostile, quoique émanant souvent de camarades proclamés, comme dans le cas précédemment évoqué de Maïakovski. Le fait, là aussi, de ne rien comprendre à ce que Ian Geay et ses amies peuvent bien raconter au juste dans leurs revues et interventions annexes, devrait valoir comme nec plus ultra d'une critique politique susceptible de les atteindre. 

D'autres camarades, ou bien encore les mêmes, rencontrent parfois dans l'Art, très abstraitement conçu, un adversaire à leur mesure, déchaînant (du moins le croient-ils) leur belle passion de classe. Il nous semble que dans un cas comme dans l'autre, ils effectuent là un même très mauvais et impertinent chemin. Car non seulement, l'hermétisme philosophique, littéraire ou artistique n'est pas a priori l'ennemi des ennemis de l'existant, mais encore cet hermétisme-là semble souvent, au contraire, le garant dernier d'une forme d'intégrité humaine que tous les maquereaux contingents de l'Art (lesquels sont hélas ! bien réels et puissants) ne sauraient parvenir à refouler. La pulsion artistique ou intellectuelle forme en vérité la dernière ligne de front conjurant les marchands du monde, la borne ultime au-delà de laquelle ces immondes crapules se voient intimer, par l'impuissance objective de leur cerveau et de leur goût débile, de reculer et nous foutre un peu la paix. Un temps pour tout, disons-nous donc : pour badiner, danser, séduire, être léger, mais aussi souffrir et travailler et créer, dans le langage qu'on se sera choisi. L'Art, en tant qu'il brise par principe le principe adverse de réalité, nourrit par principe un plaisir imaginaire ne s'avouant jamais, face à ce dernier, tout à fait vaincu. L'Art est déjà en soi, par là même, notre matériau allié. Et ce n'est certes point la critique situationniste de l'Art et des Artistes qui viendrait affaiblir cette vérité implacable. Au contraire : ce qui a vieilli, seul, dans cette critique magnifique, c'est son contexte d'origine. Est-il besoin de rappeler ici à quel point, vers la fin de leur existence, tant un Debord qu'un Breton, jadis pourtant ennemis à mort des artistes comme artistes, se rapprochèrent néanmoins, devant le Néant inédit et stupéfiant de la société marchande en décomposition, d'un certain classicisme rappelant les ruines de la beauté ayant été, et qui ne reviendra plus : ce monde d'avant, déjà bien pourrifié, mais où il était simplement encore possible de vivre un tant soit peu ? 

Nous l'avons dit ailleurs, maintes fois, et le répétons ici : AMER est la meilleure revue littéraire de France, à laquelle ne manque pas ce qui fait défaut aux autres, savoir : tant un point de vue révolutionnaire sur la société que la pratique adéquate à ce point de vue, adoptée par l'essentiel de ses contributeurs, filles et garçons. Réserve faite, même, d'ailleurs, de l'existence d'une telle pratique, le point de vue en question fait déjà, selon nous, une différence épistémologique. Toute théorie est en effet critique, ou bien n'est rien.

Nous passons donc le salut à Ian Geay, et attendons avec impatience de nous plonger dès que possible dans cette nouvelle livraison de son crû. 
Car : 
« L'art soviétique, l'art prolétarien, l'art véritable doit être compréhensible pour les larges masses. Oui ou non ? Oui et non. »  

(Vladimir Maïakovski,Les Ouvriers et paysans ne vous comprennent pas) 

AssiégéEs à ParmentiEr


Oh la belle bleue !

dimanche 3 mars 2019

French police working


How old do you think they were (are) ? 60, 70 years old ? We don't know, really. All we know is that french cops get mad, each saturday when Yellow Jacket demonstrators cross their way in small or larger town (here : Toulouse). Those two unfortunate old ones weren't Yellow Jackets at all : they were probably just walking their way home. The old lady must have said something, somewhat sarcastically, to one of these pigs in blue, something that M. Officer didn't like, no doubt. Then her husband (?) must have tried to protect her. Look what happend next. This is how they do. This is how french police works. This is what President Macron's men do.

vendredi 1 mars 2019

Acte 16 : Lille en force !


COMMUNIQUE DE L'ASSEMBLEE REGIONALE GILETS JAUNES HAUTS DE FRANCE

LILLE (Frankreich) – AKT XVI - SAMSTAG 2. MARZ - REGIONALE UND INTERNATIONALE DEMONSTRATION

Kampf der gelben Westen fand seit Anfang der Bewegung einen internationalen Widerhall. Mehrere Länder haben ähnliche Bewegungen bekannt.  

Genau deswegen hat am 31 Januar die regionale Versammlung der gelben Westen, an die gelben Westen der ganzen Region "Hauts de France" appelliert: Nord (59), Pas-de-Calais (62), Somme (80), Aisne (02), Oise (60) , und auch an die gelben Westen der Nachbarländer : Belgien, England, Luxemburg, Niederlande und Nord Deutschland. Treffen wir uns alle auf einer internazionalen Demonstration, in Lille, 2. marz - Akt XVI. 

Wir bitten die Versammlungen von Strasbourg, Marseille und Toulouse, um für Akt XVI, regionale und interrnationale Demonstrationen zu organisieren Das Ziel besteht darin, die gelben Westen zu versammeln: von Deutschland nach Strasbourg, von Spanien bis Toulouse, von Italia bis Marseille.  

Wir bitten um die Unterstützung der gelben Westen aller diesen Länder, um Transportmittel einzuführen (Busse, Fahrgemeinschaften...), damit die Leute zusammen die Proteste erreichen können. Daher fordern wie die Verwandlungen dieser Städte auf, Publikationen in der verschiedenen Sprache zu schreiben. 

 Wir fühlen uns als Teil eines internationalen Kampfes Überall auf der Welt werden die gelben Westen triumphieren !

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STATEMENT OF THE REGIONAL ASSEMBLY YELLOW VESTS OF NORTH OF FRANCE

- LILLE - ACT XVI – SATURDAY, MARCH 2nd - REGIONAL AND INTERNATIONAL DEMONSTRATION

Since the start of the mouvement, the Yellow Vests have had an international echo. Many countries have experienced similar mouvements. 

For this, the Yellow Vests regional assembly of Junuary 31th calls all Yellow Vests of the region "Hauts  de France" : Nord (59), Pas-de-Calais (62), Somme (80), Aisne (02), Oise (60) and all Yellows Vests of neighboring countries : Belgium, England, Luxemburg, Netherlands and north of Germany to come to the capital of northen France, Lille, for a great and big international demonstration the 2nd march, for the act XVI. 

We also call the assembly of Starsbourg, Marseille and Toulouse, to make a Regional and International demonstration for Act XVI, in order to bring German Yellow Vests in Strasbourg, Spanish Yellow Vests in Toulouse and Italian Yellow Vests in Marseille. 

We invite Yellow Vests of all this countries to organize bus, carpooling, to massively join the demonstrations. We invite the assembly of cities previously mentionned to make statement to call for international demonstrations in the languages of the concerned countries.

Our struggle is international. All over the world, Yellow Vests will triumph !

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LILLE - ACTE XVI - SAMEDI 2 MARS 2019 - MANIFESTATION RÉGIONALE ET INTERNATIONALE 

La lutte des gilets jaunes a pris, depuis le début du mouvement, un écho international. Plusieurs pays ont connu des mouvements similaires à celui que nous vivons.  

En ce sens, l'assemblée régionale des gilets jaunes du 31 janvier appelle les gilets jaunes de toute la région Hauts de France : Nord (59), Pas-de-Calais (62), Somme (80), Aisne (02), Oise (60) ainsi que les gilets jaunes des pays voisins : Belgique (de Flandre et de Wallonie), Angleterre, Luxembourg, Pays-Bas et Nord de l'Allemagne, à converger sur Lille pour une grande manifestation internationale le 2 mars, pour l'acte XVI. 

Aussi, nous appelons les assemblées de Strasbourg, Marseille et Toulouse, à appeler à des manifestations régionales et internationales pour l'acte XVI, dans le but de ramener les gilets jaunes d'Allemagne et du Grand Est à Strasbourg, d'Espagne, de Catalogne et d'Occitanie à Toulouse, ainsi que les gilets jaunes d'Italie, de Corse et de la région PACA à Marseille. 

Nous demandons aux gilets jaunes de tous les pays concernés, à mettre en place des bus, covoiturages, afin de rejoindre les manifestations le plus massivement possible. Nous invitons les assemblées des villes précédemment citées à produire des communiqués dans les langues des pays concernés.

Notre lutte est internationale. Partout dans le monde, les gilets jaunes triompheront !

Anti-impérialisme


« La chanson s’appelle Huawei c’est beau (Huawei mei). "Quel est le plus beau téléphone du monde ? Tout le monde dit que c’est Huawei", chante une petite fille en faisant voleter ses longues nattes. "Leur batterie dure longtemps, leur apparence est belle, les puces électroniques chinoises sont les plus précieuses", ajoute une autre.
En Chine, Huawei est souvent cité en exemple de la montée en gamme du pays par les officiels comme dans les conversations de comptoirs. Le conflit économique avec les Etats-Unis et l’arrestation de la directrice financière et héritière Huawei, Meng Wanzhou, ont fait de l’entreprise un symbole de la puissance technologique chinoise, face aux Etats-Unis. Il ne lui manquait qu’une chanson. Apparue mercredi 27 février, elle a été largement diffusée par les médias d’Etat. La communication de Huawei s’est empressée de préciser qu’elle n’avait rien à voir avec sa création. Elle a été publiée sur le réseau social Wechat par un centre d’activité pour enfants de Zhuhai (sud) et produite par un studio local. Avant d’être massivement partagée sur Weibo, équivalent de Twitter, où certains applaudissaient cette initiative tandis que d’autres la comparaient à une œuvre de propagande nord-coréenne.
Mais l’identité des compositeurs suggère l’implication de la propagande officielle. Li Yourong est un compositeur de l’Armée populaire de libération, auteur de certains tubes chantés par Peng Liyuan, célèbre chanteuse militaire, aujourd’hui épouse du président Xi Jinping, et de tubes comme Le secrétaire du Parti nous prends (sic) par la main. Zang Sijia qui a coécrit la chanson, dépend, quant à elle, du Bureau de sécurité publique, la police chinoise. Pas de quoi aider à convaincre les pays occidentaux, de plus en plus suspicieux à l’égard de Huawei, de l’indépendance de l’entreprise vis-à-vis du pouvoir chinois… »

(Le Monde, 28-2-2019)

jeudi 28 février 2019

La Commune libre de Tolbiac, sponsorisée par...



Génie du christianisme

(Merci à C.)
« Le prêtre ghanéen Daniel Obinim a été filmé en train de procéder à un rituel au cours duquel il se déplace dans une salle remplie d'hommes dont il saisit, tour à tour, l'entrejambe, conservant en main leur pénis et l'agitant doucement pour certains d'entre eux. Il propose également, à titre gracieux, aux femmes présentes un petit massage de la poitrine destiné, là aussi, à faire croître en volume celle-ci. Dans une scène enregistrée par les soins de sa propre chaîne de télévision, nommée Obinim TV, l'évêque prononce les paroles suivantes : " Vous n'aimez pas l'aspect d'une partie de votre corps, quelle qu'elle soit ? venez à moi. Que désirez-vous que je ne puisse offrir ? Un bon gros popotin ? : je peux vous aider. De bons gros nénés ? Je peux aider. Mal montés, les mecs ? Je peux aider, je peux remédier à tout, via le royaume des cieux." L'évêque Obinim, fondateur de l'Église Internationale de la Voie de Dieu, dans la région d'Ashanti, au Ghana, a été critiqué pour ses pratiques controversées. En août dernier, il a été filmé en train de fouetter des jeunes gens qu'il accusait de promiscuité sexuelle. Il doit maintenant rendre compte pénalement de ce dernier incident. »
(6 Décembre 2016, Metro.co.uk)
***
" Ghanaian preacher Daniel Obinim has been filmed performing a ritual where he moves around a room full of men, grabbing them each by the crotch. In some cases, he will keep hold of their penises and give them a little shake. Graciously, he also offers to massage women’s breasts in order to enlarge them too. In a scene broadcast on his own channel, Obinim TV, the bishop says: ‘If you do not like the looks of any part of your body, come to me. ‘What do you want that I can’t offer? If you want big buttocks I can do it for you. If you want big breasts, I can help. If you have a small manhood, I can change them all when I come to the spiritual realm.’ Bishop Obinim, who founded the International God’s Way Church in the Ashanti region of Ghana, has been criticised for his controversial practices before. In August he was filmed whipping teenagers while accusing them of being sexually promiscuous. He is now facing charges over the incident."

mercredi 27 février 2019

mardi 26 février 2019

dimanche 24 février 2019

samedi 23 février 2019

La pensée civique du jour


À cause de leur chaleur naturelle

(Saint-Thomas foudroyant l'hérésie, Michel Serre, vers 1685)

Question 40 - Article 6
« Les jeunes et les gens ivres regorgent-ils d'espoir ?

Réponse : Les jeunes ont beaucoup d'avenir et peu de passé. Et parce que la mémoire porte sur le passé, tandis que l'espoir regarde l'avenir, ils ont peu de mémoire mais beaucoup d'espoir. De plus, les jeunes gens, à cause de leur chaleur naturelle, abondent en esprits vitaux, ce qui donne à leur coeur beaucoup d'ouverture. Or, c'est la dilatation du coeur qui fait tendre aux choses difficiles. C'est pourquoi les jeunes sont entreprenants et plein d'espoir.

Deux de ces causes se vérifient également pour les gens ivres : la chaleur et la multiplication des esprits vitaux produits par le vin ; et aussi l'irréflexion sur les dangers et sur leurs manques personnels. Cette dernière raison explique, de même, que tous les sots et ceux qui ne réfléchissent pas ont toutes les audaces et sont remplis d'espoir. »

(Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique)

dimanche 17 février 2019

Everything is under control (they say)

(Lyon, France, 16-2-2019)

samedi 16 février 2019

« C'est la loi de la non-permanence »

(Le Mans, capitale française de la rillette, 16-2-2019)

« Toutes les choses de ce monde sont sujettes au changement et à la destruction : c’est la loi de la non-permanence. »
(Le Bouddha)

Acte 14

« Un peuple n'a qu'un 
ennemi dangereux, 
c'est son gouvernement. »
(Louis Antoine de Saint Just)

L'espace (est à nous)


Séditieux

vendredi 15 février 2019

Priscillia Ludosky, Gilet Jaune, dialogue avec les Black Blocks

(Priscillia Ludosky)

Ci-dessous, le contenu de l'initiative, lancée sur son Fesse-bouc, par cette figure des Gilets Jaunes du 77. Le rapport aux libertaires n'y est pas, d'entrée de jeu, conçu comme polémique. Tout ce qui est curieux est riche a priori. Certains parleront une fois encore, avec enthousiasme, de révolution impure. Reconnaissons plus modestement que ce mouvement complexe des Gilets Jaunes n'a pas fini de nous réserver des surprises, des bonnes comme des mauvaises...

***
Ci-dessous : la proposition de questionnaire de Gilets Jaunes aux soi-disant Black Blocssuivi de la réponse de ces derniers(ne représentant évidemment - ils le rappellent - qu'eux-mêmes, tout comme Priscillia Ludosky ne représente qu'une part des Gilets jaunes).

 

mercredi 13 février 2019

Sous forme de traces et de ruines


« C'est seulement de manière polémique que la réalité s'offre à la connaissance comme réalité totale, alors qu'elle n'accorde que sous forme de traces et de ruines l'espoir d'en venir un jour à être la réalité vraie et juste. »

(Theodor W. Adorno, L'actualité de la philosophie)

mardi 12 février 2019

Pour Christophe


Le culte de la charogne et des martyrs, très peu pour nous. La célébration des héros vivants, en revanche, nous convient parfaitement. Qu'est-ce qu'un héros, en vérité, sinon un homme poussé à son point explosif de puissance, donc de beauté, d'intelligence et de bonté morale, ce qui revient au même. L'homme est poussé à l'héroïsme par les circonstances, insistons-y : il ne porte point en lui cet héroïsme essentiel ou génétique qui le séparerait dès le départ des autres hommes. Tous les hommes sont, pour au moins une poignée de secondes dans leur existence, des héros. Quitte à ce que le rideau retombe ensuite sur cette explosion utopique de matière que représente l'héroïsme, c'est-à-dire l'homme à son meilleur, l'homme révolté par l'injuste. Nous ne savons pas comment Christophe Dettinger se défendra demain, devant ses juges bourgeois, qui auront à coeur de l'expédier rouiller quelque temps derrière les barreaux, pour prix de ce morceau d'utopie admiré voilà peu par la France entière sur un pont de Paris, lors que Christophe Dettinger chargeait, en toute désinvolture, la canaille militaire occupée à gazer des pauvres sans défense (pensait-elle, alors, la canaille en question : elle y aura récolté quelques joyeux marrons). Les juges et procureurs, obsédés par ce devoir de répression qui les définit, sont décidément bien stupides. Ils penseront, demain, seulement juger un homme qui choisit de faire des choses, quand ce n'est rien de moins que le point d'explosion objectif de la matière qui se trouve en question. Un problème physique, en somme. Car tout est physique et matériel si (comme on le disait, à une certaine époque) tout est aussi politique. La pluie est un phénomène physique, Christophe Dettinger également. D'où, chez ce dernier, cette désinvolture dont nous parlions, ce détachement dans l'action propre aux héros traditionnels, et qui les fait apprécier des philosophes matérialistes. Hercule n'est-il pas, après tout, le héros préféré de Diogène ? 

Ce soir, et les autres soirs, nous aurons une et plusieurs pensées pour le héros Christophe Dettinger et sa compagne, laquelle était aussi sur ce pont ce jour-là, animée du même courage et portée par la même beauté que son amoureux, celle qu'épousent les humains scandalisés par un monde qui n'est pas encore ce qu'il devrait être, un monde qui n'est pas juste, pas droit, et qui aurait de fait sérieusement besoin, un de ces quatre matins, d'un sérieux coup d'orthopédie sociale, comme disait autrefois un célèbre roi chauve qui ne comprenait rien à rien, y compris à ce qu'il racontait lui-même au Collège de France.

samedi 9 février 2019

It's been a long time coming...

Disponible dès à présent, dans toutes les bonnes boucheries...

... Ça y est, nom de dieu ! Il est de sortie ! Il aura mis le temps, c'est vrai. On vous le concède. Or mais, ce soir, eut lieu dans le dix-huitième arrondissement de Paris un fameux rendez-vous destiné à célébrer ladite sortie. Bon, Gérard a fait le conférencier en mode soutenance de thèse, comme disent les jeunes (universitaires). Sauf que là, c'était drôle dans l'ensemble, et qu'il y avait beaucoup d'amis à nous et d'amies et de camarades. On n'a pas pu parler avec tout le monde, certes, comme d'habitude, mais on conçoit à cette heure même, de cela aussi, comme d'habitude, de la mélancolie, ce qui nous excuse un peu, peut-être. Au plan méthodologique, Gérard Godfroy a passé en revue les divers chapitres de son livre avec un certain bonheur, car suscitant en cela de nombreuses réactions outrées, voire enthousiastes, de l'assistance. Et au plan soûlographique, durant ce temps-là, l'audience nombreuse (par ailleurs concentrée) aura fait ce qu'elle avait à faire sous les volutes de fumée de cigarettes. D'autant qu'au-dehors, au même moment, pluie et tempête se déchaînaient : en sorte qu'on sera sorti grisé mais refroidi. Bref, un livre nouveau qui sort sur l'Internationale et son milieu, ça se respecte. Et c'est précisément ce qu'on a fait ce soir. Gérard überalles ! 

(Ci-dessus : Gérard Godfroy, 8 février 2019, 20 h 15 GMT)

Présentation de l'éditeur : 
Qui était exactement l’anarchiste et bandit russe Netchaïev ? Qu’appelle-t-on la «République des Jules» ? Quelles furent vraiment les activités internationales de la Première Internationale (1864 – 1872) ? Et les liens de celle-ci avec les mouvements féministes de son temps ? Telles sont les questions traitées par Gérard Godfroy, avec autant de légèreté que de science, d’humour que de précision, de méticulosité que d’irrévérence. Loin des études universitaires ou marxologiques convenues, sur cette grande période révolutionnaire toujours aussi évocatrice, son traité désordonné, foutraque et jouissif, en réconciliera plus d’un avec l’histoire : la grande et la micrologique.
***
« À ceux tentés de lui tenir grief d'un tel déferlement sans règles, d'un semblable chaos agitant nerveusement sa plume, qu'ils songent à cette vérité simple qu'il n'est probablement aucune meilleure méthode d'introduire efficacement à cette époque, celle de la Première Internationale, de ses genèse et contexte bouillonnants. Il en va de l'intuition possible de ce spectacle explosif, de l'affrontement de ses têtes dures et molles selon, une fois encore, l'expression heureuse de Godfroy. Ce qui nous ramène à cet intérêt invincible propre à la haine de classe dont nous parlions tantôt, et qu'aucune expérience sectaire ne sera ainsi jamais, selon nous, en mesure d'invalider. De tout temps, à chaque époque, les coléreux, énervés, révoltés les plus extrémistes et intransigeants se seront finalement trouvés, de fait, avoir raison, être demeurés dans le vrai du vrai : du bon côté de l'intelligence de leur environnement vital. La compréhension authentique du monde se trouve a priori, par quelque singulier destin, strictement réservée aux têtes dures habitant ce monde du mieux qu'elles le peuvent, aspirant, par là-même, à le bouleverser du sol au plafond, à leurs façons, suivant leurs obsessions diverses. Les têtes molles, quant à elles, l'Histoire les cloue invariablement au même pilori de médiocrité éternelle, dont toutes les prières de leurs spécialistes en sciences humaines ne parviendront jamais à les détacher. »


(Laurent Zaïche, avant-propos)

jeudi 7 février 2019

Potentia


« Le principe fondamental de la philosophie traditionnelle s'exprime ainsi : la réalité est plus importante que la possibilité. La réalité est ici un être absolu ; la possibilité, un être qui comporte de la privation, un être dominé par le négatif ; la possibilité devient réalité exactement comme le non-être devient être. Mais si "l'être suprême" (summum ens) n'est plus un être éternel et absolument nécessaire, s'il est le but de toute aspiration humaine, ce n'est lui-même qu'un possible : un être qui n'est pas encore, mais qui peut être. Le principe de la métaphysique se retourne alors : le réel n'est pas plus important que le possible, mais c'est le possible qui est plus important que le réel : l'utopie intentionnée. L'être réel (qui se présente comme utopie) n'est plus l'être premier, mais l'être dernier, une réalisation complètement achevée. L'utopie comme possibilité la plus haute ne consiste pas seulement dans une représentation humaine (elle ne serait alors qu'une abstraction). On doit bien plutôt démontrer qu'elle est concrète, médiatisée par l'être du monde qui est un processus, et qu'elle est la possibilité objective-réelle du monde lui-même ; cela signifie que l'ontologie n'est plus, comme dans la philosophie traditionnelle, la philosophie première qui se pose au-dessus de la praxis humaine, mais la philosophie dernière qui se tient au service de la praxis humaine. L'ontologie du non-encore être est philosophie dernière et non philosophie première. »

(Eberhard Braun, 1976)

Street Art

Ci-dessus : La bagnole à la Préfète,
installation éphémère (peinture sur métal et textures mixtes), 
auteur anonyme, France, 2019.

De sortie

mercredi 6 février 2019

Matière à discussion

Ci-dessus : deux états (ou formes) de la matière

« Il faut définir la matière de la façon suivante : elle n'est pas une masse mécanique mais, conformément au sens implicite de la définition aristotélicienne de la matière, elle est aussi bien l'être qui est selon le possible (kata to dynaton) que l'être qui peut apparaître dans l'histoire, déterminé chaque fois par des conditions historiques et dialectiques comme l'être en puissance (dynamei on), comme le corrélat du possible objectivement réel ou, pure capacité d'être, le substrat de la possibilité du processus dialectique. Quelque chose fermente... dans le négatif, s'enfante dans le pas-encore, porte, remplit et embrasse tout et soi-même aussi. La matière est mue quand, dans le possible qui lui est ouvert, loin d'épuiser son être et sans être passive comme un accroissement, elle se meut au contraire en se formant soi-même, en produisant des formes. »

 (Ernst Bloch, Introduction à la philosophie, 1970)

Téléonomie


« Les biologistes, pendant un certain temps, se trouvaient conduits à prononcer des phrases telles que : la tortue est venue jusqu'au rivage et y a pondu ses oeufs. Ces scrupules verbaux étaient liés chez eux à un rejet de la téléologie mais se basaient sur la vue, fausse, selon laquelle la simple description d'un mécanisme orienté vers des fins implique nécessairement l'efficience de causes finales. Cette confusion fort ancienne des biologistes s'évanouirait à l'instant si les mécanismes orientés vers des fins se trouvaient décrits au moyen d'autres termes, tels celui de téléonomie, par exemple, visant à insister sur le fait que les reconnaissance et description de finalités ne constituent pas, en elles-mêmes, un engagement en faveur de la téléologie aristotélicienne conçue comme principe causal. » 

(Colin S. Pittendrigh, Comportement et évolution, 1958)

vendredi 1 février 2019

À Jojo pour la vie


« Tout se passe maintenant comme si, au fond, Jojo avec un gilet jaune avait le même statut qu'un ministre ou un député ! »
(Emmanuel Macron, zozo, 31-01-19)

« Je te dis mort aux cons
oh : bien plus cons que toi,
Mais qui sont mieux portants
Jojo... »
(Jacques Brel, Jojo)

Une opinion majoritaire ?

(Le Monde, 2-1-2019)


Ça va mieux en le disant.
Quelques fâcheux n'y auront toujours rien entendu, bien sûr.
Mais il faut de tout pour faire un Monde immonde.

mercredi 30 janvier 2019

Happy Hour

Brave New Monde


mardi 29 janvier 2019

Under control

Jules Moche

lundi 28 janvier 2019

Il est réellement dedans

Ci-dessus : The Lapins crétins virtual ride (détail)

« Les nouvelles technologies permettront-elles aux chômeurs de décrocher un travail ? C'est en tout cas le pari de Pôle emploi. Grâce à son smartphone et un casque de réalité virtuelle, il sera possible de vivre certaines expériences, comme un entretien avec une directrice des ressources humaines. Ce sera également possible via un site web si on ne possède pas un tel équipement. Chaque réponse choisie par un candidat sera ensuite évaluée par un coach, pour mettre en lumière les points à améliorer. Un peu plus de 3 000 personnes auraient déjà téléchargé l'application via le site emploi-store.fr. "La réalité virtuelle est un extraordinaire accélérateur d'immersion. Lorsque l'utilisateur joue, il est réellement dedans, son attention est à son comble et son engagement actif est total", précise-t-on chez l'agence qui met en œuvre cet outil. »

(source : 6 Médias, 28-01-19)

dimanche 27 janvier 2019

Vers l'acte n° 252 354

samedi 26 janvier 2019

Toulouse en force !

Paraîtrait que la haine, c'est une passion triste


Admettons.
Et alors ?
Ducon.