vendredi 19 juin 2020

Pièces et Main d'Oeuvre (en manière d'hommage)

(Clique sur l'image si tu aimes les films d'horreur...)

On n'entend plus trop Agamben, ces temps-ci, nous parler du virus SARS-COV2, vous vous rappelez ? cette petite «grippette» pas bien méchante à en croire (selon notre grand-maître ès «biopolitique») les plus sérieux organes étatiques et/ou scientifiques spécialistes de la chose. C'est qu'on a beau pourfendre la science en général, et la médecine en particulier comme la dernière «religion» du moment, on n'en oublie pas moins de le faire, d'une part au nom de la Religion authentique (qui baisait il y a peu de temps encore les pieds des pauvres lépreux tout en enterrant, elle au moins, ses morts dans la dignité, etc) et au nom, d'autre part, de quelque autorité médicale incontestable. Cherchez l'erreur. Cherchez la contradiction insupportable. Cherchez la mauvaise foi absolue. Bref. Aucune importance. M. Agamben s'occupe désormais, aux dernières nouvelles, de sauver «l'esprit universitaire» européen pluri-séculaire menacé par le néo-totalitarisme-biopolitique-numérique. Grand bien lui fasse, après tout. Nous lui souhaitons bonne chance. D'autant que c'est là un sujet qu'il connaît bien, et maîtrise sans aucun doute mieux que la biologie moléculaire.
Du côté de Lundi-Matin, c'est un peu la même chose. Depuis que l'on connaît (et qu'Assa Traoré, entre autres figure radicales, y revient elle-même régulièrement) les ravages terrifiants objectivement causés par cette saloperie de COVID sur les populations les plus misérables de la planète, lesquelles constituent non pas, bien entendu, le coeur de cible de l'engeance métaphysique-critique dont nous parlons, mais à tout le moins son objet-néo-sujet révolutionnaire préféré, plus question, pour notre maudit virus, de bomber le torse et d'exhiber les pectoraux, comme il osait encore le faire voilà quelques semaines via certain «Monologue» dominateur rappelant aux sous-merdes humaines, incapables d'acquérir «forme-de-vie» digne de ce nom, que les virus étant là depuis la nuit des temps, les sous-merdes en question n'avaient certes pas à la ramener, elles, en termes de légitimité à exister comme animaux affublés de ces tares ignobles qu'on appelle Raison ou Subjectivité. Tout cela se trouve donc mis en veilleuse : jusqu'à la prochaine pandémie, ou la prochaine rafale djihadiste de masse en terrasse. La prochaine «Guerre Véritable», en somme. On verra bien. D'ici là, l'affaire est réglée.

Mais il y a autre chose. 
Dans notre propre modeste réponse à toutes ces inepties impardonnables, sans doute avions-nous nous-mêmes perdus de vue l'essentiel. En répliquant pied à pied aux bêtises indécentes de Lundi-Matin, nous acceptions en définitive, de fait, de plaider au fond, comme l'on dit, en défendant comme nous le pouvions la dignité de l'Homme face à celle, qu'on nous opposait, d'un virus que nous désignions, nous autres, simplement et spontanément, comme notre ennemi naturel
Cette pseudo-naturalité de l'ennemi nous aurait-elle égarés et même endormis ? Agamben et ses amis, lorsqu'ils ils en ont assez de fricoter avec Foucault, Heidegger ou autre malfaisant de même acabit, ne voient aucun mal à finir en after avec Guy Debord. Or le génie paranoïaque et rationaliste (nous y insistons, car ces deux derniers éléments sont liés) de ce dernier, que nous avons toujours admiré plus sérieusement qu'eux, ne se serait évidemment pas contenté, lui, des misérables explications officielles ― émanant d'abord de la Chine stalinienne puis reprises comme un seul Walt Disney par l'ensemble du «monde libre» ― quant aux origine et genèse de l'épidémie. Sans parler même, bien sûr, de minorer le danger de celle-ci au nom de quelque Dictature qui vient (Agamben), voire d'en faire carrément l'apologie métaphysique et répressive (Lundi-Matin). Il se trouve que les gens de PMO (Pièces et Main-d'Oeuvre) nous rappelèrent ces jours-ci à semblables réflexes, en nous vraisemblablement anesthésiés. Leur article relatif à cette très probable création «frankensteinienne» du SARS-CoV2, que nous relayons ici, est proprement terrifiant, comme ce monde, dans son intégralité quotidienne. Et quoique nous trouvant en désaccord fondamental avec PMO sur moult sujets, cela ne nous empêche nullement de célébrer, quand il le faut, l'incontestable valeur émancipatrice des travaux de ce collectif, dont la production critique, le temps passant, nous apparaît à la fois de plus en plus vitale et de plus en plus désespérante. La dernière phrase de l'article auquel nous renvoyons ci-dessous est, par exemple, digne de bien des éloges. Il y a, rappelle-t-elle mieux que nous ne saurions jamais le faire, une dialectique de la Raison, de la rationalité, de la science. Tout n'est pas uniment mauvais en elles. Impossible de critiquer leurs ravages massifs (et il est vrai immanents à leur projet) depuis un point de vue autre, cependant, que celui de la Raison elle-même. 

***
« Scientifreak, scientifric, scientiflic : ce que l’épidémie met en évidence, après bien d’autres crises ou événements, c’est le déchaînement de la puissance technocratique. Les scientifiques, la plus haute couche de la classe technocratique, disposent de tous les moyens que nous leur consentons pour assouvir leur volonté de puissance. Ceux qui acceptent de se soumettre à la rationalité techno-scientifique jusque dans son irrationalité, découvrent un jour que leur soumission à cette volonté de puissance met en danger la survie de l’humanité.»

Merci pour ça !

L'article intégral de PMO, intitulé Un virus d'origine scientifreak ?, est à retrouver sur leur site, ICI !

45 commentaires:

  1. coração independente21 juin 2020 à 12:41

    Je pige. Le sens de la nuance c'est ce qui manque le plus dans différents degrés de cruauté à tous les gardes rouges et gardes blancs du spectacle. Il s'agit vraisemblablement d'un moment fort de toutes conversations, alors qu'il n'est souvent considéré que comme fioriture d'une pensée faible et dominatrice qui s'exclame en centre de tout. Alors que l'inverse de ce tout-là démontre que la nuance est au centre de l'occasion d'une pensée joyeuse et fière. Ainsi la mauvaise foi peut-elle être au mieux de l'umour, au pire un montage jacasseur et digne d'un colportage universitaire assisté par un argumentaire militant appris par coeur pour se rassurer toujours à tort. Et le tort tue.

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  2. "Ceux qui acceptent de se soumettre à la rationalité techno-scientifique jusque dans son irrationalité, découvrent un jour que leur soumission à cette volonté de puissance met en danger la survie de l’humanité.»

    C'est évidemment juste... Mais insuffisant. Je demeure toujours surpris qu'au sein de l'ultra-gauche, en voie de pleine décomposition, chaque chapelle y aille de son fétiche critique, celui par lequel tout doit passer (et à l'occasion, si possible, se dépasser) afin de tracer idéologiquement les grands boulevard d'un radicalisme censé nous mener vers les prairies parfumées des émancipations les plus évidentes... Si le joujou de la biopolitique chez Agamben et les claudettes foucaulâtres de l'insurrectionnalisme délirant fait assurément office de hochets à gogos, l'anti-technicisme remâché peut en être un autre...
    Par contre, il n'est jamais question de ce qu'évoquait, mais pas seulement lui, le paranoïaque égotiste auquel vous rendez quelques hommages dans votre billet : la perte de tout sens historique minimal, une dissolution vertigineuse de la logique, l'impossibilité de saisir les problèmes d'une manière stratégique et -c'est équivalent- proprement politique, tous points qui, à mes yeux, explosent littéralement à la faveur de cette crise. Il est vrai que du côté du pouvoir, comme du côté des quelques chapelles critiques citées précédemment, et des vapeurs historico-hystériques du racialisme triomphant, c'est également ce qui manque le plus...
    Colin de Cayeux

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    1. Mais tout est précisément lié. Le point focal, réunissant les tares dont vous venez de parler : c'est l'irrationalisme contemporain, partagé par tous. Et à nos yeux, l'un de ses symptômes les plus massifs, c'est la perte de la logique dialectique. La logique dialectique étant considérée par nous comme le seul relais possible de l'ancienne logique (la logique "formelle", celle du principe de non-contradiction). Les claudettes foucaulâtres haïssent la logique, la vérité ET DONC n'ont aucun sens politique, historique, stratégique, etc. Tout est lié.

      Ce n'est pas pour rien que la COVID-19 nous a fait ressortir du trou d'habitude où nous étions relégués. Quelque chose a eu lieu. Un bond qualitatif, une accélération dans le désastre.

      Nous insistions récemment sur ces problèmes :
      - sur l'effondrement général de la logique (et la défense nécessaire de la Raison et du goût pour la vérité) : https://lemoinebleu.blogspot.com/2020/04/des-regimes-de-verite-lumieres-des.html

      - sur la dialectique, "héritage et sanctuaire" de l'ancienne logique : https://lemoinebleu.blogspot.com/2020/05/margot-la-folle.html

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  3. En termes plus simples, la "naturalité" de ce virus n'a jamais été remise en question comme elle l'aurait mérité. Un Debord aurait commencé par ça. Il est "probable, pour ne pas dire plus", raconte PMO, que ce virus ait été créé de toute pièce en laboratoire, suivant quelque monstrueux protocole d'ingénierie biotechnologique. Nous aurions tendance à les croire, ou du moins à leur prêter attention.
    Et à commencer par cela ! Douter de l'explication officielle quant à la genèse du truc (chauve-souris, pangolin, civette, que sais-je, mis en accusation), plutôt que minimiser le risque de cette "gripette" (et se concentrer sur ses conséquences "totalitaires", cf Agamben), voire même célébrer ce virus "qui serait notre ancêtre" et blablabla (cf le Monologue de Lundi-matin).

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  4. En accord avec le Coraçao sur la nuance (comme nous en manquons, quel que soit le milieu où nous frayons !) et avec vous, le Moine, sauf sur un point, (je chipote) : à lire le texte de P&MO j'ai compris que le virus existait à l'état naturel - vraisemblablement chez la chauve-souris - mais que notre Frankenstein chinoise l'avait trafiqué de façon à le rendre contaminant et délétère pour l'homme.

    Cela pour le détail qui, d'ailleurs, ne change en rien à la lecture que vous et moi en faisons : l'action des nécrotechnologies, accoudées au Capital, sur le vivant avec les résultats que l'on sait.

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    1. Mais l'élément le plus important de l'article, c'est précisément la différence qui s'y trouve exposée entre les précédents épisodes épidémiques de coronavirus (souvent issus de transmission inter-espèces, en effet) et ce virus-là dont on découvre qu'il est apparu, en quelque sorte, "tout prêt" : dramatiquement adapté à l'espèce humaine, sans le temps de latence ou d'adaptation dont les autres "SRARS" avaient eu besoin. Autre élément suspect : l'absence de toute documentation crédible autour du génome de ce soi-disant virus de chauve-souris RaTG13 dont la chercheuse Shi Zhengli nous dit qu'il est compatible à "96, 2 %" (sic) avec notre SARS Cov-2, et qu'elle retrouve fort "opportunément" pour nous fournir l'explication idéale :

      RaTG13 est donc ce virus de chauve-souris tellement adapté aux hommes. Voyez comme le hasard fait bien les choses. Shi avait isolé cette souche parmi d’autres, dès 2013, dans les échantillons du Yunnan, mais complètement débordée, elle avait oublié de publier son génome. Sans doute désœuvrée en ce mois de janvier 2020, elle le retrouve dans son tiroir et bingo ! c’est le bon. Il y a un dieu pour les virologues. Sept ans d’oubli, dire qu’on aurait pu passer à côté de cette explication scientifiquement irréfutable.
      Qu’en pense notre comité scientifique ?
      « Le génome du SARS-2 est publié de façon honnête, tout le monde peut l'isoler et le séquencer. Publier une séquence fausse serait démasqué immédiatement. Ce n'est pas le cas pour RaTG13, qui n'est (plus) disponible que pour quelques uns au Wuhan Institute of Virology (et encore, probablement détruit). » Et d’ailleurs, « les données produites sur RaTG13 sont techniquement impossibles à acquérir comme c’est décrit dans le papier de Shi Zhengli dans Nature 2020. Il est peut-être bidon, le RaTG13. Les auteurs du papier disent qu'ils ont pu le séquencer avec 1341 rends de séquences : c'est impossible. »
      Bidon ? C’est ainsi que parlent les scientifiques en-dehors des prestigieuses revues. Traduction : de plus en plus de chercheurs doutent de l’existence de ce RaTG13, tombé à pic pour expliquer l’épidémie. " (page 5 - PMO).

      Ajoutez à cela le fait qu'il ne peut y avoir ni science libre ni réflexion libre ni "vérité" crédible en Chine stalinienne (et qu'en l'espèce la plupart des intervenants "autorisés" dans cette affaire, depuis la publication de l'article "justificateur de la piste animale" : le fameux numéro de Nature du 17 mars, sont tous liés étroitements au Parti Communiste Chinois), et cette origine "non-artificielle" du coronavirus paraît de plus en plus foireuse.

      Même ceux et celles qui insistaient sur l'origine "capitaliste" de ce genre d'épidémie (destruction des forêts, augmentation de la fréquence des rapports, par ailleurs dominateurs, entre l'Homme et la faune sauvage) se seraient alors, sur cet aspect précis du problème, en quelque sorte égarés, tout en ayant raison de manière générale...

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    2. Certes, je fus de ceux qui ont insisté sur l'origine capitaliste de cette vérole et je persiste un peu à le faire même si, effectivement, l'hypothèse du trafiquage en laboratoire paraît de plus en plus probable car cette "erreur" d'appréciation, ce faux (si cela se révèle ainsi) fut un moment du vrai, pour paraphraser notre bon Guy Ernest. C'est ce que vous avez bien résumé en disant que nous nous étions "en quelque sorte égarés, tout en ayant raison de manière générale...".

      Et de fait, qu'il soit d'origine naturelle et communiqué à l'homme par la faute de son activité prédatrice et envahissante, ou qu'il soit issu d'un laboratoire chinois, revient, peu ou prou, à pointer un doigt accusateur, et assez ferme, sur le capitalisme que ce dernier soit occidental et ultra-libéral ou extrême oriental et étatisé. Les deux activités : l'envahissement/destruction du milieu naturel & la fabrique de virus dans des labos mi-civil/militaire, mi-privé/public, me semblent une des manifestations caractéristiques de notre modernité marchande.

      Mais enfin, ces arguties nécessaires mises à part, je pense que nous sommes d'accord sur ce terrifiant ensemble.

      Toujours heureux de cogiter un peu avec vous, le Moine.

      Bien à vous

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    3. En l'état c'est un peu léger — un conseil scientifique dont on ne sait rien mais dont on imagine bien la compatibilité avec l'orientation des auteurs —, voire un brin contradictoire: si le virus de chauve-souris est bidon, par quoi on été contaminés les laborantins p. 9 ? Forcément par un virus, trafiqué ou non, qui peut faire pont entre la chauve-souris et l'homme et devant donc être naturellement à quelques mutations des uns et des autres. Il faudrait voir si la latence entre le passage d'une espèce à une autre et la contamination au sein de cette espèce est une donnée si établie que cela ou juste qu'on a eu du bol jusqu'ici.

      Après, sur l'approche globale, on est effectivement loin du complotisme. Si on admet que les méthodes d'augmentation sont simples et donc mises en œuvre à grande échelle, et qu'on ajoute qu'il y a souvent un écart énorme entre le mythe de la science millimétrée au poil de cul et la grossiereté de sa pratique quotidienne, alors oui, l'hypothèse d'une pandémie en tant qu'accident industriel est tout sauf délirante.

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    4. Ce n'est pas p9, c'est p.3 :

      "Que dit notre comité scientifique :
      « Il y a un scénario probable qui émerge. Le virus de chauve-souris a été collecté dans des grottes du Yunnan. Ce virus étant peu infectieux, les Chinois l’ont modifié pour l’étudier et faire au passage une publication dans Nature. Ils l’ont rendu transmissible à l’homme en trafiquant la spike - la probabilité que la séquence de la spike soit d'origine naturelle est à peu près égale à zéro - et en insérant un site furine très visible et quasi impossible à acquérir naturellement. On voit la main du correcteur et les bricolages moléculaires. Ils ont infecté des animaux pour voir. Un jour, un animal a toussé ou respiré près d’un chercheur, qui a ensuite contaminé les gens près du marché de Wuhan ». Traduction : le SARS-Cov2 présente des caractéristiques uniques parmi les coronavirus, qui lui donnent une exceptionnelle affinité avec les humains. Comme s’il avait eu d’emblée la bonne clé pour pénétrer nos cellules, sans période d’adaptation. Une étude qui n’y voit pas malice (ou feint de ne pas y voir malice) le confirme : « Quand le SARS-Cov2 a été détecté fin 2019, il était déjà pré-adapté à une transmission humaine, à un niveau égal à celui de la fin de l’épidémie de SRAS [NdR : celle de 2003]. Pourtant, aucun précurseur ni aucune branche d’évolution émergente d’un virus SARS-Cov2 moins adapté aux humains n’a été trouvé11. »"
      (« SARS-CoV-2 is well adapted for humans. What does this mean for re-emergence? », Shing Hei Zhan, Benjamin E. Deverman, Yujia Alina Chan, 2/05/20, https://doi.org/10.1101/2020.05.01.073262)

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    5. Relisez bien l'article, Vilbidon.

      Personne, et heureusement, ne dit que le SARS-cov2 ne provient pas À L'ORIGINE d'un prélèvement sur chauve-souris.

      Ce qui semble bidon, en revanche, c'est la pseudo-explication voulant que le SARS Cov-2 soit un virus 100% bio : NATUREL, naturellement transmis de la chauve-souris à l'homme. C'est ça qui serait bidon : la "compatibilité" ou l'affinité magique entre le RaTG13 et le SARS-Cov2 ! Or le génome de ce mystérieux (et bien pratique) RaTG13, lui, n'est pas disponible... C'est bête...
      "Batwoman" l'avait oublié dans un carton, paraît-il, depuis 2013.
      Puis s'était rappelé son existence, soudainement, voilà quelques mois. Bingo, c'était ça ! (et non un virus trafiqué, modifié, comme l'affirment les mauvaises langues "complotistes"...)

      "lI est peut-être bidon, le RaTG13"... (PMO)

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    6. Oui mais, s'il faut quelques mutations pour faire passer un virus d'une espèce à une autre et si le tripatouillage ne se voit pas (comme l'affirme PMO), pourquoi diable bidonner? C'est ça que je ne pige pas. Le virus naturel originel, quel qu'il soit, apparaîtra forcément très proche de SARS-Cov2...

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    7. https://www.scientificamerican.com/article/how-chinas-bat-woman-hunted-down-viruses-from-sars-to-the-new-coronavirus1/

      Ci-dessus un article élogieux, pour Shi, et scientiste que PMO et Le Monde connaissent bien et dont j'ai fait une traduction disponible en français s'il on veut y voir de plus près.

      Les scientistes ne cachent pas que Shi ait eu des sueurs froides en remarquant que sa boîte de Pétri lui révélait un génome quasiment identique à celui des premiers patients.

      Extrait : "L’équipe a trouvé que les échantillons de 5 des 7 patients avaient des séquences génétiques présentes dans tous les coronavirus en utilisant la réaction en chaîne par polymérase qui peut détecter un virus en amplifiant son matériel génétique.

      Shi demanda à son groupe de reproduire les tests et envoya au même moment les échantillons vers un autre établissement qui séquencerait l’entièreté du génome viral. Pendant ce temps, elle compulsait frénétiquement les archives de son propre laboratoire sur les dernières années afin de vérifier tout mauvaise manipulation de matériel expérimental, notamment lors de la phase d’élimination. Shi poussa un soupir de soulagement. Aucune des séquences détectées ne correspondait aux virus que son équipe avait échantillonnés sur les chauves-souris dans les grottes. « Ça m’a vraiment fait perdre la tête. Je n’en ai pas dormi pendant des jours. »"

      Explication. Shi, qui n'est pas du tout désœuvrée en janvier 2020, ne retrouve pas dans son tiroir un brin d'ARN de virus de chauve-souris de 2013 identique à ce que révèle l'amplification par polymérase de ce qui est trouvé chez les patients. Mais une ressemblance à 96 % entre ses collectes de chauves-souris en fer à cheval de la grotte de Shitou, dans le Yunnan et celui de ses patients de janvier 2020, les mêmes ressemblent à 97 % à ceux qu'on trouvent dans les civettes, autres transporteurs que le pangolin. Elle vérifie que les conditions de nettoyage aient suivis les protocoles et que les boîtes de Pétri en usage lors des manipulations ayant servi à séquencer les virus de chauves-souris ont bien été "éliminée". C'est précisément pour cela que les P4, et même P3, sont extrêmement sécurisés et que l'organisation militaire surveille les laboratoires.
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    8. Cette quasi-identité entre le virus de la chauve-souris et celui porté en janvier par les patients n'a rien d'étonnant s'il en est la cause.

      De là à retourner la causalité pour faire accroire que tous ceux qu'on n'aiment pas : les labos, les militaires, les journalistes, etc. mentent tout le temps — tendus qu'ils sont par la perspective de pouvoir total qui risquerait de balancer aveuglément une maladie mortelle elle même aveugle et que les militaires dirigeraient les scientifiques comme les missiles leurs ogives — il y a un demi-tour que je n'effectuerais pas.

      Les scientistes de Scientific America nous projette un avenir où s'ouvre l'immense marché de la cartographie génomique de la faune sauvage et la prophylaxie idoine du cheptel humain en charge de bêtes comme les cochons : "Les cochons et les hommes ont des systèmes immunitaires très proches, ce qui rend très facile le franchissement de la barrière des espèces. Pour l’avoir expérimenté avec plusieurs organes dans une boîte de Pétri, une équipe de l’université Zhejiang à Hangzhou a remarqué que le virus porcin (SDAS) pouvait infecter des rongeurs, des poulets, des primates et des humains. Etant donnée le gigantisme des fermes porcines dans certains pays comme en Chine ou aux Etats-Unis, Gray pense que s’enquérir de prochains coronavirus chez les porcs est une priorité absolue. (...) C’est le point de vue de Gray et aussi l’approche, connue sous le nom de One Health, qui cherche à intégrer une même gestion de la santé pour les animaux sauvages, le bétail et les hommes."

      L'avenir est plutôt aux fermiers en blouses blanches, muselières, gants et charlottes... Fini le western, l'écolo sera virologue ou ne sera pas. PMO a peur que tout vienne du labo, je m'effraie plutôt de voir le labo partout.

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    9. Le lieutenant Columbo ne lâche pas l'affaire :
      Appel à une enquête complète sur l'origine du Sars-Cov-2, si possible avec la participation du gouvernement chinois (ci-dessous)

      https://www.lalibre.be/debats/opinions/appel-a-une-enquete-complete-sur-l-origine-du-sars-cov-2-si-possible-avec-la-participation-du-gouvernement-chinois-60d9bf499978e26ce1e60c83

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  5. C'est tout dans le feutré (que s'en est presque jubilatoire), mais on dirait bien que le consensus sur la naturalité du SARS-COV2 se fendille. Ça ne pécherait pas au niveau du ratg13 mais du pangolin, écarté sans successeur en tant que réservoir intermédiaire.

    « Dans les zoonoses, les hôtes intermédiaires se retrouvent généralement parmi les animaux d’élevage ou sauvages en contact avec les populations. Or, en dépit des recherches de virus dans les espèces animales vendues sur le marché de Wuhan, aucun virus intermédiaire entre RaTG13 et le SARS-CoV-2 n’a pu être identifié à ce jour. Tant que ce virus intermédiaire n’aura pas été identifié et son génome séquencé, la question de l’origine de SARS-CoV-2 restera non résolue. Car en l’absence d'éléments probants concernant le dernier intermédiaire animal avant la contamination humaine, certains auteurs suggèrent que ce virus pourrait avoir franchi la barrière d’espèce à la suite d'un accident de laboratoire ou être d’origine synthétique. »

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    1. Mouaip, Vilbidon. Dans la même veine, mais sans conclure non plus, une dame très raisonnable, Alexandra Henriot-Caude (pas de jeu de mots avec "code") nous dit sa surprise d'avoir lu — elle n'est pas la seule, précise-t-elle — une séquence anormalement située entre S1 et S2 deux protéines décisives pour la pénétration de la chose dans le corps humain et habituellement voisines dans les SRAS paraît-il ; séquence qui serait comme singulièrement, ou particulièrement, constituée pour ce faire. D'une pertinence et d'une efficience troublante.

      Voir la vidéo sous ce lien, 8 min 40 à 10 min 40, notamment. Par ailleurs, l'entièreté des dires d'Alexandra dans cette vidéo d'une heure et demi est éclairante. Sur l'absence de vitalité du corona-19 dont on discutait, il y a quelques mois chez le Moine par exemple. Elle ne promet pas d'hécatombe pour autant, Alexandra, et est justement mesurée, voire reluctante, quant à la pertinence des mesures.

      Une séquence trop humaine, en quelques sorte ? N'allons pas trop vite, comme disait Monsieur X. Prudence !, que j'adresse aux pmoïstes pressés sur ces thèmes. Mais on aimerait bien comparer avec les archives de Shi évoquée ci-dessus, tout en sachant que ce sera très possiblement impossible.

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    2. @Vilbidon : "aucun virus intermédiaire entre RaTG13 et le SARS-CoV-2 n’a pu être identifié à ce jour. Tant que ce virus intermédiaire n’aura pas été identifié et son génome séquencé, la question de l’origine de SARS-CoV-2 restera non résolue"

      CQFD (relisez nos anciens échanges).
      Ou plutôt - soyons prudent - CCQCD (c'est ça qu'est chelou depuis le départ).

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    3. CF notre commentaire du 24 juin :

      " C'est ça qui serait bidon : la "compatibilité" ou l'affinité magique entre le RaTG13 et le SARS-Cov2 ! Or le génome de ce mystérieux (et bien pratique) RaTG13, lui, n'est pas disponible... C'est bête...
      "Batwoman" l'avait oublié dans un carton, paraît-il, depuis 2013.
      Puis s'était rappelé son existence, soudainement, voilà quelques mois. Bingo, c'était ça ! (et non un virus trafiqué, modifié, comme l'affirment les mauvaises langues "complotistes"...)

      "lI est peut-être bidon, le RaTG13"... (PMO)

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    4. Avide, je spécule. Prudence donc.

      Si Batwoman s'enquérait d'un vaccin "génétique" contre les SRAS précédents, nous pourrions nous inquiéter pour l'avenir puisque c'est une piste similaire qui est frénétiquement recherchée et par elle que le pouvoir nous promet pour guérir, voire prévenir la catastrophe (incontournable nouveau besoin mondial, sanitaire).

      Piste au nom ronflant pasteurien : "vaccin", mais pas en instillant de l'organique atténué pour stimuler l'immunité, comme dans celui contre la rage. Au contraire, en un sens, en bousculant l'organique comme de l'extérieur par de l'artificiel (on disait OGM, fut un temps).

      Ci-après, état des lieux ds soluces aujourd'hui à l'oeuvre : un vaccin "ARN rage-13" ?, la soluce du docteur Spike du vaisseau Enterprise ?

      Souvenons-nous que ce P4-là fut un labo sino-français, collaboration interétatique accouchant au même moment et douloureusement d'EPR...

      Avec ce "si", on mettrait Paris dans ce bidon, Véran et Macron eurent paniqué, été catastrophés, comme hanté par leur mauvaise conscience. C'est en tout cas dans la mesure où ils ne savent pas ce qu'ils font qu'ils m'inquiètent, même si ce corona-19 n'est pas si tueur. Quand j'entends tous ces médecins et autres socio-spécialistes en courbes adorateurs des IA n'avoir aucune idée de ce qu'est l'immunité, je sors ma spéculation. Pour expliquer toute sorte de folie, un ami me rappelait souvent cette formule que j'ai gardé en tête : "provoquer ce qu'on redoute". Heureusement, qu'aucun marchand n'était là pour l'entendre.

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    5. @Moine

      Il reste exclu que ratg13 ait pu être «bidon», fabriqué. Le problème actuel est que sur les quatre modifications qui lui permettent de passer la barrière des espèces, seules trois sont connues comme naturelles. Pour la quatrième, on a besoin d'un hôte intermédiaire mystère, ou il faut envisager l'hypothèse d'un coronavirus qui aurait infecté siliencieusement l'humain sur le long terme, ou bien... un Tchernobyl biotechnologique. Or, quand on sait qu'il y a justement à Wuhan un labo faiblard sur sa sécurité et qui bosse sur le passage d'une espèce à l'autre du coronavirus, en particulier de chauve-souris, je trouve que dans l'art d'affirmer en creux on touche ici au bas-relief.

      Ce qui est intéressant ici, c'est surtout qu'on est désormais loin du bruit de chiotte repris sur un média alternatif.

      @schizosophie

      Oui, c'est complètement délirant cette histoire de vaccin ARN, eu égard à la faible létalité du virus, par ailleurs très variable d'un pays à l'autre. Sauf mutation méchante, il n'y a aucune chance pour que ce truc bouleverse la structure des sociétés, comme ce fut le cas de la Peste Noire. Le cas suédois devrait permettre à terme de remettre les choses à l'échelle (en voyant combien ça fait d'épidémies de grippe au final). Pour le moment, j'avoue faire le gros dos, étant mauvais avec les chiffres, dont les débats m'arrivent invariablement sous la forme:

      — Si on compte les citrons…
      — Je vous arrête tout de suite, ça ne fait sens que si on prend aussi clémentines, oranges…
      — Mais vous savez pourtant bien que certains citrons sont entés sur des orangers…
      — Restons sérieux, sur l'ensemble des agrumes, donc aussi du pamplemousse…
      — Arrêtez le délire, seul ce qui pousse sous nos climats…
      — Tout à fait, les dernières extrapolations sur Menton montrent d'ailleurs clairement…
      — Hé, hé! Et la serre, mon bon Monsieur, la serre, nom d'une banane islandaise?…
      — Irresponsables!
      — Vendus!
      — Criminels!
      — Complotistes!

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    6. "Il reste exclu que ratg13 ait pu être «bidon», fabriqué."

      Si vous le dites.

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    7. Et quant à savoir s'il a jamais existé ?
      C'est ça que le terme "bidon" signifiait ici.

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  6. Pas moi, le papier :

    « En outre, en analysant les séquences des autres coronavirus humains connus, on ne relève que 79 % d’identité génétique entre SARS-CoV-1 et SARS-CoV-2, et seulement 50 % en ce qui concerne MERS-CoV. Pour faire bref, le SARS-CoV-2 est génétiquement plus proche de souches virales qui ne se transmettaient jusqu’alors qu’entre chauves-souris. Il ne descend pas de souches humaines connues et n’a acquis que récemment la capacité de sortir de son réservoir animal naturel qui est probablement la chauve-souris. »

    Si ratg13 était un virus de papier, si je vous suis bien, 1) il devrait quand même déparer au milieu des autres souches, 2) quel intérêt?

    Et puis il y a ça :

    « Nous avons par ailleurs remarqué qu’une séquence de ce génome [ratg13] était totalement identique à un fragment de 370 nucléotides séquencé dès 2016 à partir d’échantillons collectés en 2013 dans une mine de la province du Yunnan, où trois mineurs avaient succombé à une pneumonie sévère. »

    Qu'est-ce qui vous paraît le plus crédible : 1) au lieu de partir plus simplement d'une souche humaine, batwoman a créé on ne sait trop comment sars-cov2 à partir d'on ne sait quoi se reliant aux coronavirus de chauve-souris sans en être un ou 2) batwoman a gardé ratg13 sous le coude pour être la seule à bosser dessus parce qu'elle savait, suite au séquençage de 2016, que c'était un super candidat pour étudier le franchissement de la barrière des espèces, son domaine de prédilection (et puis qu'on est en Chine, quand même, démocratie bien connue pour son horreur de la rétention d'information).

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    1. Oublions un instant le CNRS, si vous le voulez bien. Et revenons-en à ce genre de phrase (et ce genre de papier) :

      "Qu’en pense notre comité scientifique ?
      « Le génome du SARS-2 est publié de façon honnête, tout le monde peut l'isoler et le séquencer. Publier une séquence fausse serait démasqué immédiatement. Ce n'est pas le cas pour RaTG13, qui n'est (plus) disponible que pour quelques uns au Wuhan Institute of Virology (et encore, probablement détruit). » Et d’ailleurs, « les données produites sur RaTG13 sont techniquement impossibles à acquérir comme c’est décrit dans le papier de Shi Zhengli dans Nature 2020. Il est peut-être bidon, le RaTG13. Les auteurs du papier disent qu'ils ont pu le séquencer avec 1341 reads
      de séquences : c'est impossible. »

      Bidon ? C’est ainsi que parlent les scientifiques en-dehors des prestigieuses revues.

      Traduction : de plus en plus de chercheurs doutent de l’existence de ce RaTG13, tombé à pic pour expliquer l’épidémie. Exemple, ce récent papier en pré-publication :

      « Après étude attentive de cet article (NdR : celui de Shi et alii décrivant les liens entre le virus humain et le RaTG13), l’origine, l’identification et la caractérisation de la souche BatCov RaTG13 apparaissent comme des questions en suspens. Des méthodes expérimentales, la qualité des données et les procédures expérimentales décrites dans cet article sont inquiétantes et justifient une validation
      complémentaire.» (« Major Concerns on the Identification of Bat Coronavirus Strain RaTG13 and Quality of Related
      Nature Paper », Xiaoxu S. Lin, Shizhong Chen, 5/06/20, doi:10.20944/preprints202006.0044.v1)

      Les auteurs pointent des énormités. Shi Zhengli n’a mentionné ce RaTG13 dans aucun de ses papiers sur les liens entre coronavirus et chauve-souris depuis 2013, alors que cette souche semble particulièrement risquée pour l’homme. « Bizarre », disent-ils. La chercheuse chinoise n’a jamais communiqué les informations usuelles concernant l’identification et l’isolement du RaTG13 (quels tissus ou organes ont été utilisés ? ce virus rend-il les chauves-souris
      malades ? les échantillons ont-ils été prélevés dans des grottes où ont été trouvés d’autres virus ?). Nul échantillon du virus n’est disponible, et nulle étude n’a été réalisée sur des cellules humaines ou des modèles animaux. Bref, on ne connaît rien de ce RaTG13 à part ce que Shi Zhengli veut bien en dire : un génome écrit dans une base de données. On vous fait grâce des biais de méthodes, des données manquantes, des incohérences dans les dates des expériences. De toutes façons, on n’y connaît rien, et vous non plus.

      Conclusion de cet article assassin :
      « Les inquiétudes quant à l’histoire et à l’existence de la souche BatCov RaTG13 sont raisonnables et légitimes. [Le papier de Shi Zhengli était] pressé d’établir un lien prématuré entre le coronavirus des chauves-souris et le SARS-Cov2 […] ce lien était fondé sur une souche potentielle de coronavirus RaTG13 qui n’existe
      peut-être pas, compte tenu des informations manquantes […]. Au vu de ces inquiétudes, nous appelons à un retrait de cet article de Nature […] »

      Pour un autre scientifique américain, aussi anonyme que notre comité scientifique - et qui pointe les mêmes incohérences biologiques (cf https://gnews.org/192144/), créer de toutes pièces le séquençage du génome de RaTG13 serait facile, surtout s’il est similaire à 96 % à celui de notre Covid-19.Ce mauvais esprit conclut que ce « fake virus » existe dans Nature, mais non dans la nature."

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    2. @Vilbidon : hypothèse 1, bien entendu : "batwoman a créé on ne sait trop comment sars-cov2 à partir d'on ne sait quoi"

      Rappelez-vous que le principe, dans le Spectacle, c'est de ne pas savoir, c'est ça qui est le plus crédible, a fortiori quand on parle d'un Parti-Etat-Armée comme la Chine stalinienne. A moins de risquer la posture de "spectateur de première classe", comme disait l'autre.

      Si le pire est possible, c'est qu'il est déjà réel. Premier et seul principe de notre paranoïa épistémologique.

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    3. Mais le comité scientifique mystère ne répond toujours pas à la question: quel est l'intérêt de bidonner ratg13? Qui gagne quoi? Et comment expliquez-vous que sars-cov2 se rapproche de plusieurs souches de coronavirus de chauve-souris, pas seulement de ratg13, qui est seulement plus proche que celles connues jusqu'alors? Et pourquoi se faire chier à passer la barrière des espèces au lieu de directement augmenter la contagiosité d'un coronavirus humain en faisant passer les modifications pour une recombinaison mystère, si c'était le but? Et comment expliquer que des scientifiques prêts à ouvertement envisager la fuite de laboratoire et pointant les lacunes entre ratg13 et sars-cov2 passeraient à côté du bidonnage ratg13 ou rechigneraient à en pointer les incohérences?

      La Chine est effectivement un état obsédé par le contrôle. Il est tout à fait possible que, suite au sras-cov, elle ait fait de la question un sujet de sécurité nationale, et empêché les infos de sortir pour conserver une longueur d'avance.

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    4. Ce qui est suspecté ici est assez simple :
      1) Par une pratique frankensteinienne (ou de création d'OGM), nommée "gain de fonction", acceptée par tous les tarés technoscientifiques du monde, les stals chinois sont allés tripoter un virus de chauve-souris quelconque, jusqu'à créer une chimère remarquablement adaptée à (la capacité de faire immensément chier) l'humanité.
      2) Un accident survient. La saloperie s'échappe. On met tout sur le dos du pangolin.
      3) Par la pure invention (opportune) d'un virus de chauve-souris zarma "naturel" et ses montages annexes (le fameux RATG mes-couilles-en-ski avec son improbable génome-proche-à-96%-du-sars cov2), les stals se dédouanent "sur la nature" d'un accident de type tchernobylesque survenu dans leur labo de merde.

      "Comment expliquer que des scientifiques prêts à ouvertement envisager la fuite de laboratoire et pointant les lacunes entre ratg13 et sars-cov2 passeraient à côté du bidonnage ratg13 ou rechigneraient à en pointer les incohérences?" : J'en sais rien. Zont déjà mis des mois à accepter l'idée que s'interroger sur l'origine du truc relève pas du complotisme antisémite rappelant les jours les plus sombres, etc. Incompétence, connerie, retard humaniste à l'allumage ?

      "Pourquoi se faire chier à passer la barrière des espèces au lieu de directement augmenter la contagiosité d'un coronavirus humain en faisant passer les modifications pour une recombinaison mystère (...) ?"
      Vous imaginez le prix à payer, en termes de réputation mondiale et de réaction universelle ? Déjà que Trump parle assez du "virus chinois". Là c'est tout le softpower de xi jin ping qui se serait trouvé balayé d'un coup. Vous imaginez les demandes de dédommagement pour avoir bousillé ainsi la croissance capitaliste mondiale ? En combien de milliards de milliards se chiffreraient les demandes de réparation éventuelles ? Il ne fallait pas que l'origine humaine, artificielle et stalinienne de cette saloperie soit révélée. La nature, vous dis-je...
      Les stals sont les ennemis mortels de l'humanité.
      Nous, on le sait. C'est déjà ça.

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    5. Alexandra Henrion-Caude, encore. Plus précise, (lien ci-après) brevet 7223-80390B2, 2e à 3e minutes de la vidéo, notamment. Puis un rappel quant à la notion de circulation, où il faut considérer l'espace, et non le seul temps, comme le font les crétins algorithmés compteurs de vagues.

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    6. "Il ne fallait pas que l'origine humaine, artificielle et stalinienne de cette saloperie soit révélée."

      Ça supposerait que dès le départ ils aient prévu de larguer la chose dans la nature pour faire… ben, je ne vois pas quoi. C'est un peu le même problème posé à cette hypothèse par sars-cov2 lui-même, qui apparaît naturel précisément parce qu'il a des mutations cohérentes non seulement dans sa partie fonctionnelle mais aussi dans l'ADN non-codant. Ce qui supposerait que dès le départ on se serait fait chier à recréer du bruit naturel pour dissimuler des variations de signal artificielles. Vraiment, ça n'a aucun sens, si le truc doit rester en labo. D'autre part, quitte à inventer ratg13 afin de naturaliser la chose, pourquoi diable ancrer l'échantillon au Yunnan, qui n'est pas exactement en banlieue de Wuhan?

      Notez également qu'avoir un ratg13 authentique n'influe pas sur l'hypothèse d'une manipulation de sars-cov2, mais sur son ampleur. Celle-ci serait juste à la marge, une petite insertion opportune sur un virus naturel, probablement un ancêtre de ratg13, lui ouvrant les cellules humaines. Un truc dont il n'est au contraire pas du tout difficile de cerner le mobile.

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    7. @schizosophie: faites gaffe quand même avec la dame. Quand on croit à la Petite Souris passé 10 ans, on a tendance à confondre désirs et réalité.

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    8. Ne vous inquiétez pas (c'est gentil quand même), je ne suis pas tombé en pâmoison. Qu'elle imagine la Vie comme un apanage du Petit Zézu, c'est son problème, sa schizophrénie. Ce qui importe est qu'elle en dénonce la mécanisation invasive à l'échelle nano — ou du moins ses risques via sa valorisation brevetée — dont leurs praticiens n'ont aucune idée des conséquences.

      Drôle de période hein ! Sud-Radio, et son antenne à Andorre, menée par cette ordure de Bercoff-Caton, naguère collabo à Valeurs actuelles, est plus lucide sur le corona que la plupart de ce qui se raconte à l'extrême gauche. Raoult fait des bisous à Onfray-mieux-de-se-taire qui s'est marié avec Alain de Benoist. Ça "schizophrènise" dans tout l'espace des positionnements politiques depuis quelques années déjà. Le corona n'aura fait, à cet égard, que révéler plus amplement ce qui existait déjà. On n'a jamais parlé autant d'identité que depuis que les ancrages positionnels vacillent, les positions sont "insanes". Il vaut mieux éviter le "vague sain" et chercher la précision là où elle est.

      Pour une approche plus complète, moins vulgarisée et sans Petit Zézu : van Helden, Marseille mais pas l'IHU.

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    9. J'étais pas inquiet plus que ça. C'est juste que, suite à son apparition dans Hold-up, ses positions catho anti-ivg sont revenues souvent sur le tapis, sans jamais être étayées. Or, il semble hélas que ça s'étaie, et qu'elle soit donc raisonnable sur les fondements d'une certaine déraison rien moins que sympathique. Mais oui, il est vrai qu'on trouve de larges morceaux de vérité colonisés par les moisissures zantizystèmes.

      Merci pour l'excellente vidéo de van Helden, en tous les cas, qui éclaire plein de points du papier de PMO. Je vais m'empresser de regarder les autres conférences (dont celle de Decroly — l'interviewé dans le journal du CNRS pointé — sur l'état de l'art en matière de manip' génétiques).

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  7. "Ça supposerait que dès le départ ils aient prévu de larguer la chose dans la nature"

    Non : le truc s'est (sans doute) retrouvé dans la nature suite à un accident de labo. Nous n'avons pas affaire là à une expérience militaire bactériologique de masse. Ca, ils doivent plutôt le tester sur des condamnés à mort, ouighours ou autres (on leur fait confiance). En revanche, le gros Pompeo et la CIA insistaient dès 2017 sur l'absence totale de protocole sécuritaire dont les stals chinois faisaient preuve lors de leurs manoeuvres virologiques. On est tenté de les croire, sur ce coup-là : le principe du libéralisme (et surtout chez les outsiders sous-dev rêvant de monter sur une marche du podium des puissants) étant d'abaisser les coûts à tous les étages. C'est ce qui nous sauve d'ailleurs, dialectiquement, des prétentions de surveillance totale du système. Mais bref.

    C'est après que la chimère (obtenue par "gain de fonction" sur la base d'un virus de chauve-souris quelconque) s'est barrée à l'extérieur qu'on a eu recours à toute cette histoire de RATg13, après avoir tout foutu sur le dos du pangolin, du marché de Wuhan et de tout ce que vous voulez d'autre.


    Comme des enfants qui disent "c'est pas moi j'ai rien fait", si vous voulez. Car le principe du totalitarisme, c'est aussi le mensonge déconcertant, une façon désarçonnante et infantile de nier l'évidence.

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    1. Mouais. Je continue quand même à trouver ça tordu, ce ratg13 fait-main qui passerait tranquillou sous tous les radars. On verra bien ce qui se décantera dans les mois qui viennent. De toute façon, et même si dans l'absolu on voit difficilement ce qu'une chauve-souris du Yunnan viendrait foutre à Wuhan, on aura sûrement jamais la preuve formelle de quoi que ce soit, personne, comme vous le pointez, n'étant assez cintré pour endosser tout ce bordel.

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    2. Ne vous inquiétez pas : le cadavre des sbires ayant eu connaissance de ces choses finit de se dissoudre quelque part dans un bain d'acide, au troisième sous-sol d'une Loubianka quelconque, qui n'a jamais existé et n'existera jamais. Surveillez vos raviolis au pangolin, ces jours-ci.

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  8. Marxator ! "l'humanité ne se pose jamais que des problèmes qu'elle peut résoudre, car, à y regarder de plus près, il se trouvera toujours, que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de devenir. À grands traits, les modes de production asiatique..."
    En voici une autre preuve, depuis le 27 mars : les phéromones, car la fourmi fait l'aumône

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    1. Et en plus c'est un Potlatch, quelle puissance théoricoantivirale ce Debord!

      Par contre, il faut absolument un chat à drap ou est-ce que ça marche aussi avec un chat à couette ou à coussin?

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    2. Le Guy n'est pour rien sur ce coup-là. Il mangeait des nouilles.

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    3. Ça se Shi lentement mais ça coule un peu : 2014 désormais ! .

      Extrait : "La virologue chinoise Shi Zhengli, directrice adjointe de l'Institut de virologie de Wuhan, est d'ailleurs surnommée “Batwoman” en raison de sa grande connaissance des coronavirus de chauves-souris. En 2005, elle a codirigé les recherches, publiées notamment dans Nature (en anglais), qui ont permis de découvrir que le virus du Sras avait pour origine un coronavirus de chauves-souris. En 2014, elle a également participé à des travaux, parus dans Nature Medicine (en anglais), impliquant la manipulation du Sras et de coronavirus de chauves-souris, afin d'étudier leur risque de transmissibilité à l'homme. Des scientifiques de Wuhan avaient "l'intention de mener des expérimentations animales pour voir si ces virus étaient capables de franchir la barrière d'espèce, abonde Etienne Decroly. Plusieurs travaux ont été publiés pour présenter les virus chimères élaborés pour étudier ces processus.""

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    4. Si TF1 info s'y met...

      Extraits : "Le Covid-19 "n'est pas apparu là où vivent les chauves-souris, mais dans une mégapole située beaucoup plus loin, à Wuhan, à 2500 km de ce relief calcaire", analyse Marc Eloit dans les colonnes de L'Express. "Cela pose donc la question de la manière dont il a été transporté."" (...)"Le fait que ce virus émerge dans une ville qui héberge l'un des rares laboratoires dans le monde travaillant sur les coronavirus de chauve-souris peut être une pure coïncidence", poursuit Marc Eloit. "Mais c'est un argument qui suggère qu'il puisse y avoir un lien avec l'activité du laboratoire de virologie de Wuhan. Ce lien peut être direct : on multiplie un virus, le manipulateur se contamine et puis il se propage dans la population. Ou cela peut venir de personnes du laboratoire parties collecter des échantillons dans des grottes et qui sont rentrées chez elles, en famille, en étant contaminées."

      Mais à partir de la même source, en anglais hyper-techno (voir au paragraphe suivant), exercice oblige, Futura science ne s'y met pas : titre "La thèse de l'accident de laboratoire écartée par l'Institut Pasteur".

      Pour les fans, voici la source, qui effectivement (page 3) n'évoque pas de manipulation en laboratoire, mais écarte le RaTG13 comme origine du Corona-19 au profit de trois autres virus incubées par des chauve-souris dans des grottes laotiennes. Et surtout l'étude précise (page 4) que le site de clivage de la furine — qui permet à la protéine Spike de reconnaître l'enzyme ACE2 (l'amie des fumeurs de tabac) pour pénétrer dans les cellules humaines —, absent dans les trois virus laotiens, peut avoir été produit par des recombinaisons entre les trois virus laotiens ou par un hôte intermédiaire possiblement humain et pauvrement symptomatique dans ce cas. Ce qui n'écarte aucune thèse.

      L'hypothèse est si peu écartée qu'un des auteurs de l'étude (le précité Marc Eloit) se demande comment le nouveau triple candidat laotien a pu se retrouver dans des humains à Wuhan dans l'interview de l'Express qu'a repris TF1, mais pas Futura.

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  9. Peter Darszak, Shi-mère, hypothèse des gains de fonction volontaires de moins en moins hypothétique, délire scienteux de vaccination par aérosol des grottes abritant les chauves-souris, laquelle méthode est aussi une stratégie chinoise à l'intention des humains.

    Bref, plein de moments du vrai depuis le 22 juin 2022, après deux ans de mensonges et d'occultation dans la radio d'État française.

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    1. Oui, ça bouge aussi sur Blast où on s'aventure prudemment (peut-être un peu trop) sur les sentiers mal fréquentés. Site auquel on doit également une louable exploration du marigot dans lequel tout cela trempe. Reste que, rien qu'à voir le silence hallucinant qui entoure leurs énormes révélations sur les aventures qataries du boute-feu Henri-Levy, on craint qu'il faille encore un ou deux siècles pour que tout cela perce enfin.

      Concernant le vaccin des muqueuses, rassurez-vous, nos mandarins sont au parfum. Une innovation chasse l'autre, alors pas de traînards et en marche!.


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  10. Et voici donc que trois ans après son éclosion admise, la genèse "constructiviste" du Corona-19 est devenue une théorie convaincante chez ses spécialistes même. C'est ce qu'en conclut ces jours-ci ce même Monde, naguère si rétif à cette hypothèse – lorsque la priorité nationale sanitaro-sécuritaire hypnotisait les consciences qu'elle fouettait à grands coups de courbes statistiques générées par algorithmes –, avec cet article signé Yves Sciama.

    Comme il est payant, et donc presque complètement illisible aux non abonnés. J'en résume ici quelques traits saillants.

    1) On y croise ce même Marc Eloit, de l'Institut Pasteur, (évoqué dans un commentaire précédent à propos des résultats lacunaires de l'enquête de l'ONU) qui a) juge que "le site furine est la clé de l'énigme des origines", b) en teste vainement l'irruption naturelle sur des cellules humaines à partir d'un proche parent du SARS-CoV – ce qui en creux corrobore son avènement artificiel, c) prétend qu'une expérience risquée recourant aux coronavirus chimériques "ne serait même venue à l'idée de personne" dans la recherche française, d) en admet une utilité scientifique indiscutable, e) qu'il ignore si lui-même l'aurait tentée s'il travaillait dans une institution américaine qui l'autoriserait.

    2) On y rencontre aussi – à propos d'expériences de gains de fonction similaires effectuées aux États-Unis et financées par le ministère de la Santé américain, via les National Institutes of Health (NIH), dont les divulgations sont "presque aussi opaques que leurs homologues chinoises" – Florian Krammer, de l'Icahn School of Medicine de New York qui 1) juge que les règlementations sont trop strictes et handicapent la science et 2) que l'une d'elles au moins n'était pas dangereuse parce qu'elle jouait avec une combinaison d'Omicron et de Delta alors que l'immunité était acquise. On voit l'idée : "Eh foukin' maites, trop cool, on peut rejouer à Biomol 2000 !"

    L'honneur des blouses blanches est sauvé vers la fin d'article par Bruno Canard, spécialiste français des coronavirus, qui estime que ce type de recherches revient à "chercher une fuite de gaz avec un briquet". Mais l'ultime paragraphe achève raisonnablement le lecteur : "le 4 octobre, à la stupeur générale, on apprenait que les NIH venaient d'accorder un nouveau financement à EcoHealth Alliance, l'organisation qui avait financé les expériences de gains de fonction du WIV." Oui, oui, le Wuhan de Shi même.

    Moralité : Toutes les blouses blanches ne sont pas rouges. "L'Internationaaale, sera le genre Pétri !"

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