jeudi 25 juin 2020

ACAB

(Mauritanie, ces jours-ci)


«ESCLAVAGE ET DISCRIMINATION

Les pratiques esclavagistes et discriminatoires perduraient en toute impunité. Des universitaires, des ONG et des défenseur·e·s des droits humains ont continué à s’inquiéter de la persistance de l’esclavage en Mauritanie. Dans ses observations finales sur le rapport de la Mauritanie adoptées en août 2019, le Comité des droits de l’homme [ONU] a fait part de ses préoccupations au sujet de la persistance de situations d’esclavage et des difficultés que les victimes d’esclavage rencontraient lorsqu’elles portaient plainte en vue de faire valoir leurs droits. Au 1er janvier 2019, les États-Unis ont mis fin à leur accord commercial avec la Mauritanie en raison des pratiques de travail forcé qui y avaient cours et des représailles exercées contre les militant·e·s antiesclavagistes. Le 22 novembre, le tribunal spécial siégeant à Nema, près de la frontière malienne, a déclaré trois personnes coupables d’esclavage et les a condamnées, respectivement, à cinq ans d’emprisonnement avec sursis, 10 ans et 15 ans de réclusion. Elles ont interjeté appel et sont demeurées libres. Le Comité des droits de l’homme s’est également dit préoccupé par la marginalisation dont continuaient d’être victimes "les Haratines et les Négro-Africains […], en particulier dans l’accès à l’éducation, à l’emploi, au logement, à la santé et aux services sociaux, ainsi qu’à la terre et aux ressources naturelles". Il s’est également inquiété des dispositions juridiques discriminant les femmes ainsi que les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres ou intersexes. L’article 308 du Code pénal érigeait en infraction les "actes contre nature", passibles de la peine de mort. »

(Extrait du rapport d'Amnesty International intitulé Mauritanie 2019)

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