«Il faut croire cependant que cette clientèle restreinte de rêveurs ne suffit pas à faire vivre les cafés qu'ils fréquentent, car le café Caron est mort de misère et a été naturellement remplacé dans la rue des Saints-Pères par un bas zinc ; ses habitués errèrent pendant quelques jours, ne sachant plus que devenir, puis ils émigrèrent dans un lieu presque semblable, mais gâté pourtant par un élément militaire, au café d'Orsay, situé au coin de la rue du Bac et du quai ; ce café moribondait quand ils y vinrent et ils l'achevèrent ; une inéluctable faillite l'emporta ; ce fut la fin de tout. Et depuis lors l'âme des habitués se désempare.»
(Joris-Karl Huysmans, Les habitués de café)
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