vendredi 25 mai 2018

Cortège de tête, voilà ton nouveau patron !


Youcef Brakni, pilier inénarrable des Indigènes de la République, peut être fier de lui, et avoir la confiance. Il mettra en pratique ce samedi, au cours de la «Marée populaire» d'extraction mélenchoniste, la stratégie élaborée voilà peu par son organisation lors du « Bandung du Nord » décolonial, et énoncée alors sans fard par une représentante bien connue des Éditions de la Fibrose. Claude Guillon a rappelé la chose ici et se trouve depuis, pour prix de sa lucidité, en butte à toutes sortes d'attaques de la part des crétins malfaisants indigénisto-compatibles habituels. Nous lui apportons évidemment, sur ce coup-là, notre entier soutien. 

En attendant, la paix sociale doit désormais régner en tête de cortège : veuillez, s'il vous plaît, le noter, conformément aux exigences disciplinaires du PIR, qui interdit l'émeute comme méthode, lui préférant celle, ayant autrement fait ses preuves, de la démonstration politique spectaculaire de masse. Certains «antifascistes», alliés de la première ou dernière heure, auront à coeur de faire strictement respecter la consigne. Au point que les médias dominants s'accordent, d'ores et déjà, pour dire que, cette fois-ci, le black bloc ne devrait pas se montrer. 

La situation politique, sociale, spirituelle et humaine de ce pays n'a sans doute jamais été aussi favorable.  

12 commentaires:

  1. lu dans le monde d'hier : "La publication de cet appel est une sorte de tournant pour le « cortège de tête » − groupe affinitaire réunissant des militants radicaux se réclamant de l’antifascisme, de l’anarchisme ou de l’autonomie, dont certains constituent le black bloc, en raison de leur tenue entièrement noire, masques ou cagoules compris. Cette fois, la seule dimension émeutière veut être dépassée, laissant la place à un message politique et des revendications. Soit une forme plus classique de contestation. "

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  2. Et encore un plue plus loin, même source même déprime : L’action antifasciste Paris-Banlieue, proche du Comité Adama, a très rapidement appuyé la démarche. « C’est un événement politique majeur », écrivent les antifascistes franciliens. Ils dénoncent un « apartheid social et racial qui structure la métropole parisienne », une « violence industrielle » de la part de l’Etat contre « les damnés des métropoles ». Avant de conclure : « Nous appelons toutes et tous à se retrouver en tête de cortège, derrière ces collectifs, en veillant à ne pas les invisibiliser par nos pratiques. » En langage de militant radical, cela veut dire : pas de constitution d’un black bloc qui pourrait faire fuir les familles, mais aussi mettre en danger les migrants et les sans-papiers qui doivent être présents samedi aux côtés du Comité pour Adama. Une consigne similaire avant été lancée − et plutôt respectée − lors de la marche pour la justice et la dignité de 2017.

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  3. Indeed. Y aura plus de monde qu'à leur dernière "Marche des solidarités", du coup. C'est bien joué.

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    1. Je me fais peut-être l'avocat du diable mais c'est la famille Traoré, victime de violences policières qui ouvre le cortège de manif et non pas le Parti des indigènes. Ca n'empêchera pas qu'ils tentent une récup, ok, mais ça fait une différence qui mérite d'être au moins relevée.

      Marco

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    2. Pardonnez-nous, mais : savez-vous qui est Youcef Brakni ? Savez-vous qui sont Sihame Assbague, Ismahane Chouder et tous leurs copains gravitant dans cette sympathique galaxie décoloniale (et maquant, aujourd'hui, le cortège de tête) ? Savez-vous qui est le rappeur Médine, dont le titre d'une des dernières productions ("c'est nous le grand paris") constitue aujourd'hui rien de moins que le SLOGAN OFFICIEL ouvrant cette belle "marée populaire" ?
      Et maintenant, réfléchissez un tout petit peu : qu'ont à voir, au juste, la lutte "anti-impérialiste" (pour le Hamas) et "anti-islamophobe" (voir la défense, par M. Brakni, dans son appel médiatique récent à prendre cette tête de manif, de la pathétique chef intégriste de l'UNEF) avec la répression policière dirigée, par principe, contre tous les pauvres (et tous ceux qui luttent, de manière générale) dans ce pays ? Et réfléchissez encore un peu plus : que se serait-il passé si le PIR avait lancé ses appels en son nom propre ? Le succès aurait-il été le même ? Ces gens avancent, voilà tout. Ils font de la politique, et ne s'en cachent pas (cf leur projet stratégique d'infiltration au "Bandung du Nord". Et face à la cécité complète de la zarma "gauche radicale et libertaire", ils auraient bien tort de se gratter.

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    3. Une approche bêtement statistique de la société, peut-être (ils font de la socio, ces gens-là). Les pas-blancs sont surreprésentés dans les couches pauvres de la société, donc la guerre aux pauvres devient avant tout la guerre aux pas-blancs, maintenus dans la pauvreté parce que les blancs les rabaissent (honte de leur religion, etc.) pour se servir de leurs têtes comme marche-pieds (bien qu'on ne voie pas en quoi la galère des pas-blancs du 93 va au juste constituer le « privilège blanc » des RSAistes de Roubaix et des zones rurales désertifiées, mais puisqu'on nous dit que le racisme est une histoire intérêts objectifs… ). La boucle est ainsi bouclée entre le racisme d'état (« des blancs », parce que les pauvres sont surtout abstentionnistes, or les pauvres ce sont surtout des pas-b… enfin vous avez compris), les violences policières et le déni de justice qui en sont la face la plus directement visible, et leur foutue « lutte des races ».

      Leur rêve, c'est le Liban, le partage du pouvoir sur une base explicitement communautaire, où l'individu tient tout ou presque de la communauté à laquelle toute la société l'assigne le jour de sa naissance. Ils n'ont absolument aucune envie de dépasser les « races sociales » au sujet desquelles ils font tant de bruit. Elles sont au contraire la pierre angulaire de leur projet fumeux. « Un chef d'entreprise noir, c'est avant tout un noir », dixit Houria B.

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    4. Étymojolie : “Emprunté à l'allemand Statistik, forgé par l'économiste allemand G. Achenwall (1719-1772), qui l'a dérivé de l'italien statista « homme d'État », la statistique représentant pour lui l'ensemble des connaissances que doit posséder un homme d'État (Brockhaus Enzykl.).”

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    5. Vous me coincez donc en flagrant délit de pléonasme, schizosophie. Merci toutefois, voici qui est bon à savoir.

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  4. Johnny Castagne26 mai 2018 à 13:25

    https://paris-luttes.info/ce-sera-tout-10159

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    1. Étonnant que ce texte ait pu passer le barrage de la censure de PLI. Sans doute parce qu'il demeure (relativement) vague...
      Pas de problèmes, en revanche, pour accepter au même endroit un texte lyrique en défense.... de l'UNEF, syndicat stalino-bourgeois s'il en est... ! Il est vrai qu'il s'agit là d'"anti-islamophobie"...

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  5. Rétrospectivement, et malgré le selfie collectif dressé sur les marches de l'opéra Bastille, on peut lire ici que “les messies n'ont pas été pris pour des lanternes”.

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    1. Oui, on est au courant. Texte encore trop indécis et irrésolu pour nous, quant à la pensée-indigène. Mais d'un niveau et d'un style autrement plus intéressants que la pathétique saillie tartuffienne, sur le même sujet, des ineptes lundi-matinistes.

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