Bémol, Moine, au coin de cette même banque AXA, sur le mur qui prolonge celui qui dit "Brûle cette merde", ce tag tout naze : "Fuck 68". On nous dira peut-être qu'il fallait comprendre "Fuck les commémo à la Macron, Cohn-Bendit", mais ce n'est pas ce qui est dit fait. C'est un rejet débile par comparatisme générationnel ignorant. Et volontairement aveugle aux perspectives d'hier et d'aujourd'hui. Jolis bris, mais contre qui ? Les Banksters de la finance ? Ces comparatistes, sur le mode professoral du bon élève émeutier (voir "Peut mieux faire" ci-dessous), ne voient pas les perspectives d'hier parce qu'ils ne les cherchent pas et se contentent de cette ignorance pour n'en plus en chercher.
Les lundimatinistes ont récemment écrit : "Il paraît qu’en mai prochain il y en a qui veulent commémorer mai 68. Nous, franchement, on s’en fout de mai 68. On a fait mieux. Nos tags du printemps 2016, ils relèguent ceux de 1968 à la catégorie « peut mieux faire », en quantité comme en qualité. Honnêtement, entre « dans saboter, il y a beauté » et « jouir sans temps morts, vivre sans entraves », il n’y a pas photo. (...) Et puis, on a un gros problème de perspective : avant il suffisait de reprendre le monde en main, plus ou moins tel quel, maintenant d’un côté le monde est complètement niqué et de l’autre ce qui fonctionne est tellement horrible qu’il n’y a bien souvent rien à en faire, à part l’envoyer à la casse."*
Typique d'une génération post-moderne refusant l'histoire, le passé, et donc l'avenir, refusant tout héritage (qui ne soit pas, of course, constitué d'actifs mobiliers et immobiliers). Les gens de 1968 (pas encore complètement décérébrés par les post-modernes) ne crachaient pas sur ceux de 1936, lesquels bandaient (souvent) à leur tour pour Spartacus, Thomas Münzer et ainsi de suite. Cela dit, on s'en fout (OSEF). Une banque qui brûle, c'est beau, d'une beauté transcendante. Zauraient pu marquer "allez l'om !" derrière cette foutue façade. Ou : "vive Lecanuet !" On s'en calisse.
Pas faux sur la dernière phrase. J'aurais pu ajouter "Pompidou des sous" au-dessus. Ça aurait réorienté le message. Mais je n'avais même pas de marker. Je concède un brin de viellissure de ma part. For sure, la décomposition réelle de cette banque-là était jouissive. Mais le sens (non moins réel), bordel ! OSEF pas, my friend.
« avant il suffisait de reprendre le monde en main, plus ou moins tel quel »
Il faut quand même pas avoir lu grand chose pour écrire une perle comme ça... comme si 68 était l'électricité nucléaire plus l'accès au dortoir (au safe space dira-t-on bientôt) des filles. Leur absence de curiosité en dit long sur leur insignifiance.
Bémol, Moine, au coin de cette même banque AXA, sur le mur qui prolonge celui qui dit "Brûle cette merde", ce tag tout naze : "Fuck 68". On nous dira peut-être qu'il fallait comprendre "Fuck les commémo à la Macron, Cohn-Bendit", mais ce n'est pas ce qui est dit fait. C'est un rejet débile par comparatisme générationnel ignorant. Et volontairement aveugle aux perspectives d'hier et d'aujourd'hui. Jolis bris, mais contre qui ? Les Banksters de la finance ? Ces comparatistes, sur le mode professoral du bon élève émeutier (voir "Peut mieux faire" ci-dessous), ne voient pas les perspectives d'hier parce qu'ils ne les cherchent pas et se contentent de cette ignorance pour n'en plus en chercher.
RépondreSupprimerLes lundimatinistes ont récemment écrit :
"Il paraît qu’en mai prochain il y en a qui veulent commémorer mai 68. Nous, franchement, on s’en fout de mai 68. On a fait mieux. Nos tags du printemps 2016, ils relèguent ceux de 1968 à la catégorie « peut mieux faire », en quantité comme en qualité. Honnêtement, entre « dans saboter, il y a beauté » et « jouir sans temps morts, vivre sans entraves », il n’y a pas photo. (...) Et puis, on a un gros problème de perspective : avant il suffisait de reprendre le monde en main, plus ou moins tel quel, maintenant d’un côté le monde est complètement niqué et de l’autre ce qui fonctionne est tellement horrible qu’il n’y a bien souvent rien à en faire, à part l’envoyer à la casse."*
* https://lundi.am/Depuis-Paris-a-nos-amis-disperses-de-par-le-monde
Typique d'une génération post-moderne refusant l'histoire, le passé, et donc l'avenir, refusant tout héritage (qui ne soit pas, of course, constitué d'actifs mobiliers et immobiliers). Les gens de 1968 (pas encore complètement décérébrés par les post-modernes) ne crachaient pas sur ceux de 1936, lesquels bandaient (souvent) à leur tour pour Spartacus, Thomas Münzer et ainsi de suite. Cela dit, on s'en fout (OSEF). Une banque qui brûle, c'est beau, d'une beauté transcendante. Zauraient pu marquer "allez l'om !" derrière cette foutue façade. Ou : "vive Lecanuet !" On s'en calisse.
SupprimerPas faux sur la dernière phrase. J'aurais pu ajouter "Pompidou des sous" au-dessus. Ça aurait réorienté le message. Mais je n'avais même pas de marker. Je concède un brin de viellissure de ma part. For sure, la décomposition réelle de cette banque-là était jouissive. Mais le sens (non moins réel), bordel ! OSEF pas, my friend.
Supprimer« avant il suffisait de reprendre le monde en main, plus ou moins tel quel »
SupprimerIl faut quand même pas avoir lu grand chose pour écrire une perle comme ça... comme si 68 était l'électricité nucléaire plus l'accès au dortoir (au safe space dira-t-on bientôt) des filles. Leur absence de curiosité en dit long sur leur insignifiance.