lundi 23 juillet 2018

Spécial Étai


Ne laissez pas une bête seconde d'inattention gâcher la magie des vacances. Il fait chaud, c'est vrai, on se relâche, et c'est la porte ouverte. Pourtant, la vigilance, sur le sable brûlant aussi, ça peut être une attitude hyper-fun au quotidien. Les sollicitations permanentes des fâcheux ordinaires n'expliquent pas tout. Sus au laisser-aller, sus à la facilité. Entraînons-nous dans les mises en conditions suivantes (attention, les exemples peuvent être désarçonnants ! C'est précisément le but) :

Fig. 1. Réactions appropriées : Fuite (terrain lourd), Mae-geri précédé ou non de : coup de coude, crachats, rires gras

Fig. 2. Réactions appropriées : Coups de coude, suivis ou non de Mae-geri, passage dans le dos, étranglement, accompagnés éventuellement de : crachats, rires gras et incrédules.

Fig. 3. Réactions appropriées : écartement brutal et simultané des deux bras, position de la croix, montée, juji-gatame, nécessairement ponctué de crachats (estimer la direction du vent et bien relever la nuque), de rires gras et d'une dernière remarque sarcastique du genre : Je suis un lecteur quotidien du Moine Bleu, connasse (pour les filles et non-binaires : adapter).

Fig. 4. réactions appropriées : retrait rapide du buste et des jambes, prise immédiate du dos, accompagné - ce serait bien - de morsures (pas de rires gras, donc, dans ce cas précis, ni même de crachats au sens propre du terme), d'une belle série de coups de dos de poing, suivis de sa finalisation orthodoxe.  

Voilà, les amisEs. C'est tout pour aujourd'hui. En espérant vous avoir aidé via nos tuto somptueux. Profitez bien de la life. Et n'oubliez jamais de penser, même en vacances. La pensée impliquant, bien entendu, en toutes saisons, la plus extrême intolérance aux petits enquiquinements quiquiqui nous empêchent de kiffer la vibe.


5 commentaires:

  1. Personnellement, j'ai la chance d'avoir un self-control à toute épreuve.

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    1. Cher Vilbidon, croyez-le ou pas mais c'est exactement à cette scène-là que nous pensions vous renvoyer, moqueurs que nous sommes, avant d'ouvrir votre lien...
      Correspondances, correspondances...

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    2. Je vous aurais donc devancé dans la moquerie. Il faut dire que je sors de Tchevengour d'Andreï Platonov. Livre étonnant, déroutant, dont l'ironie terrible est presque une forme d'amour, et qui se met à résonner (et à raisonner, merveilleuse homonymie du français) singulièrement avec la mort d'Oksana Chatchko, réprouvée que je ne connaissais guère mais dont l'anarchisme semblait aussi fleurir la déréliction. Son ultime YOU ARE FAKE rejoint terriblement — tragiquement — la fin de cette séquence comique. À se demander si contrairement au capitalisme qui est sa propre apologie et donc son mensonge permanents, le communisme ne pourra jamais être autre chose que sa propre critique permanente, d'autant plus impitoyable que le romantisme lui est consubstantiel.

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    3. Dites ça me vient là, je subodore un rapprochement taquin entre votre évocation de Capdevielle et le dernier lien que j'ai posté sur ce fil. Il est vrai que le passage de présentation cité — les premiers paragraphes de son introduction en fait — rappelle la prose appeliste, mais la brochure traite au contraire du processus de sectarisation militante quand le mouvement social est défait, comme ce fut le cas après 68. Que ce soit dit, pas plus que vous (ou que Vosstanie, qui tendrait plutôt à l'ouvriérisme), je ne suis fan de tiqqunerie (en tous cas, pas en dessous de 3g).

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    4. Vous subodorez pas trop mal. On aurait pu vous faire le coup du désert qui avance, aussi. Mais bon, trop éculé.

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