lundi 5 mars 2018

Psychiatrie

4 commentaires:

  1. — Et qui a créé Dieu (vieille banane) ?

    Malheur des athées toujours un rien gentil.

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    1. Malheur, dites-vous ? Étrange, on tiendrait pour l'inverse, dans l'émotion sidérée. Car que de beauté dans cette douceur, dans cette timidité, et dans cette épouvante incrédule, face à ce délire homicide et triomphant (jusqu'à la mansuétude : "allez vous faire soigner... pour votre bien"). Quel courage (physique) d'aller tenir tête à ces affreux. Les athées arabes, aujourd'hui, sont tout simplement l'honneur du monde.

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    2. Dans un premier mouvement (bien tranquille, et à l'abri derrière mon écran), j'ai pensé que ce jeune athée se défendait mal, usait d'arguments mal amenés, etc. Et puis, j'ai retrouvé une lueur de raison, loué, comme vous, son courage - quand on connait le contexte égyptien - et pensé alors à ce que disait Freud de l'impuissance de la psychanalyse face à la bêtise (et, ici, nous en avons deux échantillons particulièrement goûteux): il n'y a rien à faire. Aussi, la veulerie du journaliste est si saisissante qu'elle ene st presque à provoquer un malaise physique.

      Puissance des images, enfin : on a beau savoir ce qu'il en est, le voir en action a quelque chose de sidérant.

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    3. Pour nous je ne dis pas, mais pour les athées arabes, je ne suis pas sûr que le spectacle leur soit d'un grand réconfort. Quitte à se faire traiter de fou blasphémateur, autant s'en payer une bonne tranche, leur mettre la tête dans leurs apories pour mieux en faire saillir la totale absence d'enjeu. On sait très bien qu'il n'y a aucun débat possible. Même par ici la moindre question un peu franche débouche inévitablement sur du « chacun sa croyance alors respecte la mienne », comme si la science ressortissait d'un paganisme subtil.

      Ça me rappelle le très frustrant Iranien de Mehran Tamadon. Lui aussi battu d'avance, car pour sa part à la recherche d'un accord impossible quand ses interlocuteurs avaient tout de suite saisi qu'il s'agissait de démolir ses positions. Le seul vrai moment à charge restait la fin où, malgré la maigreur du film, il est dit que les autorités lui ont rendu son passeport au bout d'un mois à condition qu'il ne retourne plus jamais en Iran. Mais cela reste, dans la mesure où on pourrait imaginer les mêmes tracas dans une république socialiste, une charge contre l'autoritarisme qui n'égratigne que très incidemment la religion.

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