Je t'en foutrais, moi, de l'émeute « raciale »...
« Les
partisans d'un compromis avec l'État constituèrent le 13 avril à Brixton un
"Comité de défense" afin de prendre de vitesse ceux qui voulaient
poursuivre l'attaque. Lors de l'assemblée du 13, quelques chefaillons qui s'étaient
improvisés eux-mêmes "leaders de la communauté noire" mirent aux voix
la question de décider si ce comité devait être de composition exclusivement
noire ou multiraciale : la majorité des gens présents s'abstint de voter sur ce
qu'elle jugea une fausse question. Les réformistes réussirent à obtenir tout de
même une faible majorité en faveur d'un comité seulement noir. Cette manoeuvre
n'allait pas empêcher les jeunes (noirs comme blancs) de relancer l'émeute dans
les rues de Brixton - il n'y eut que 50 flics blessés cette fois-là. Et la
chaleur des belles émeutes du 11 au 13 enflamma d'autres quartiers de Londres.
Le 22, à Finsbury Park, l'affluence inhabituelle de jeunes dans un Luna Park
inquiète les autorités qui le font fermer deux heures plus tôt que prévu :
l'insatisfaction déjà vive dans de tels endroits explose dans la rue. La police
est attaquée, les magasins pillés et les bus incendiés. Le 30 avril, pendant un
meeting raciste, la police est encore attaquée par des groupes
noirs/blancs/asiatiques qui de loin dépassent les mots d'ordre des rackets
politiques, limités à la défensive anti-raciste.
Le
racisme n'est qu'une petite défense caractéristique du Vieux Monde qui panique.
La bourgeoisie n'a jamais encouragé le racisme tant qu'elle avait besoin
d'exploiter des immigrés ; elle l'a toujours encouragé quand elle n'en avait
plus besoin, et surtout avec la nouvelle génération d'immigrés qui elle n'a par
avance aucune envie de travailler. Les premières générations de travailleurs
immigrés avaient supporté les servitudes les plus extrêmes du travail salarié :
leurs rejetons refusent d'emblée le sort qui les attend. Ils sont anti-travail
et commencent à le dire. Tout sentiment de nationalité est effacé chez eux ;
comme les jeunes immigrés jamaïcains qui vivent très tôt à la rue parce qu'ils
ne supportent plus leurs familles et la morale qui y sévit, et qui firent les
émeutes de Brixton : ceux-là crachent sur les rastas, ces curés non-violents de
la nation africaine, et ils se moquent bien des rackets politiques qui ont
voulu limiter ce conflit social à un conflit racial. (...) Là-bas comme ici, il
n'existe pas plus de "communauté" noire que de "communauté
blanche" ou de "communauté maghrébine", mais une communauté
humaine qui se forme dans l'émeute (...)
La
vérité des émeutes de Brixton s'est totalement révélée 2 mois plus tard. Le 4
juillet 81, à Toxteth, un quartier à population également blanche et noire
proche du centre ville de Liverpool, un contrôle policier, un de trop, a
déclenché deux nuits d'affrontements. Quand les renforts de police sont
arrivés, l'émeute battait son plein. Ils furent pris en embuscade et durent se
replier sous une pluie de pierres, de barres de fer et de cocktails. Les 800
flics engagés n'ont pu momentanément reprendre l'avantage qu'après 7 heures de
combat et au prix de 200 blessés chez eux. Pendant toute la nuit, les magasins
furent mis au pillage ; des groupes déambulaient les bras chargés de matos
électro-ménager, de caisses d'alcools, de bouffe, de fringues, de chaussures et
même de rouleaux de moquette. Ce qui n'a pu être emporté a été brûlé : un
magasin de tapisserie fut ainsi incendié, et donna le signal de départ des
incendies. Les émeutiers, dont les plus jeunes avaient dix ans, mirent le feu à
un club privé pour les rupins de Liverpool. Un cinéma voisin fut à son tour
incendié ; après quoi un groupe pénétra dans une succursale de la
National-Westminster-Bank, à laquelle ils mirent le feu non sans avoir raflé
quelques milliers de livres sterling dans la caisse ; une autre banque située
en face fut aussi incendiée. Pendant ces réjouissances, plus bas, sur
Parliament Street, d'autres émeutiers pénétraient dans un dépôt de laiterie et
s'amusaient aux auto-tamponneuses avec les camionnettes de livraison qu'ils
expédièrent ensuite sur la ligne des flics. Une entreprise de fournitures
électriques fut incendiée ; une agence de location de voitures et une station
de taxi furent pillées - les véhicules servirent à emporter le butin des
pillages, ou à être lancés sur les flics (...)
Des
gens de tout âge ont participé aux pillages ; la population qui n'était pas
dans la rue encourageant des fenêtres les combattants aux cris de :
"TUEZ LES PORCS BATARDS"
Les
responsables religieux qui essayèrent d'appeler au calme furent naturellement
lapidés. »
(Les Fossoyeurs du Vieux Monde n°4, Mai
1983)
Au risque de se répéter, on se souvient d'un superbe graffiti à Brixton et en ce temps-là qui disait : THE ONLY RACE IS THE RAT RACE.
RépondreSupprimerNo comment.
(Rat race = course à l’ascenseur social. Ou à l'escalier ou à la fusée...)
Et comme disait l'autre "There is nothin' like a good game of piggy in the middle".
C'est hélas ! pas nous qu'il faut convaincre.
SupprimerRight, dear Blue Monk.
RépondreSupprimerMais parfois une certaine confluence de pensée fait chaud au cœur.
ben non, vous baignez dans le fric, la culture occidentale, et le marxisme en version universitaire franco-française. C'est vrai, pas une question de race, mais de classe, la vôtre : petite bourgeoisie qui-sait-tout
RépondreSupprimerElle vient d'où, ta "culture" à toi ?
SupprimerRéfléchis deux secondes, crétin post-moderne.
comme disait l'autre, je ne suis pas quelqu'un qu'on censure. Tu me liras, ou pas, je m'en fous, ici : http://civilisation-change.forumactif.org/t507-la-parole-est-a-la-defonce#14974
SupprimerÀ mettre en relation avec d'autres événements survenus dans un cadre raciosocialement pur.
RépondreSupprimervous pouvez m'insulter, ça glisse. Vous êtes comme les communisateurs et les décoloniaux, bref, comme tous les militants de leurs certitudes indisctutables : ce dont vous ne parlez pas n'existe pas. Allez, pour les ceusses ayant envie de se mettre quelque chose sous la dent http://civilisation-change.forumactif.org/
RépondreSupprimerOSEF, raciste.
SupprimerPATLOTCH = crétin troll homophobe racialiste même pas respecté dans la ultragauche communisatrice qu'il lèche pourtant tant et tellement
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