« Les psychiatres appellent la grande gaieté euphorie ou, en allemand, dépression gaie, comme s'il s'agissait d'un gai malaise, et ils ont montré que tous les paroxysmes, ceux de la chasteté comme ceux de la frivolité, ceux de la cruauté comme ceux de la compassion, débouchent dans le pathologique. L'idée de la vie saine aurait dès lors bien peu de sens, si elle n'avait pour but qu'un compromis entre deux excès ! Et son idéal serait bien mesquin s'il n'était réellement que le refus d'exagérer ses idéaux. »
(Robert Musil, L'homme sans qualités)
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