mercredi 7 janvier 2015

Islamophobie

   Un islamophobe, avec quelques amis, dans les rues de Paris, 
du temps où les mots en général, 
celui de libertaire, en particulier, 
avaient encore un sens.
Les mots sont importants...

« Vivent les camarades qui, en 1959, dans les rues de Bagdad, ont brûlé le Coran ! » 
(Adresse aux révolutionnaires d'Algérie et de tous les pays, Internationale Situationniste n° 10, Alger 1965).

8 commentaires:

  1. Peut_on dire que Debord jeune avait de la prestance et que son voisin arabe est un bien bel homme. Qu'également je ne dirais pas le dégoût que m'inspire le fait qu'un vieil antimilitariste comme Cabu soit porté au nues par l'état français. Ca faisait longtemps que je ne lisais plus Charlie mais ça fait très bizarre. Je dirais (pour faire rapide et primaire) un Tango : une balle, état français une rafale. Et surtout salut aux jeunes rebeux de la croix_rousse et du sud de Lyon et d'ailleurs qui, a certaines heures nocturnes, abordaient les spécimens/squatters/punks_rockers (tel ma pomme) qu'ils croisaient (cela il y a vingt ans). En voyant cette photo du bel homme arabe et de son ami philosophe, c'est à eux que je pense, Peace and love en parallèle au désordre et l'apocalypse. Rénato Shouteur en personne (PS : Un tango est un membre du GIA, mais ça je pense qu'un moine ne l'ignore pas)

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  2. Beaucoup d'arabes, en effet, dans l'entourage lettriste (ici : Dahou), puis situationniste du camarade Guy-Ernest. Autant d'arabes communistes libertaires qui, aujourd'hui, se feraient sans nul doute, à la lecture de certains de leurs écrits politiques fort offensifs, traiter de "racistes anti-musulmans" par moult de nos pathétiques "libertaires anti-islamophobes" actuels. Nous n'aurons, ces dernières années, jamais participé aux séances d'insultes de masse pavloviennes adressées à Charlie-Hebdo, dont le moins qu'on puisse dire est que nous ne prisions guère, pourtant, la très pénible ligne sociale-démocrate. Nous leur reconnaissions, tout simplement, le mérite du courage physique, et dans une certaine mesure, intellectuel. La réalité des risques que Charb et ses potes prenaient au quotidien apparaît désormais bien tristement incontestable. Mort aux curés. À jamais. En tout lieu. Et en tout temps. Voilà nos fondamentaux, à nous. Salut, Renato.

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  3. Islamophobe, Debord et les lettristes de son entourage ? sans aucun doute, non, car ils critiquaient toutes les religions, quelles qu'elles soient, la critique de la religion étant la condition de toute critique.
    Vous remarquerez que le texte cité se réfère aux Irakiens eux-mêmes critiquant la religion dominante dans leur pays – ce qui a une toute autre portée qu'un pauvre Charlie crachant sur la religion d'immigrés.

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    1. Faut-il conclure de vos propos qu'un Français n'aurait pas le droit de critiquer la religion d'un Irakien, et vice-versa, ce Français et cet Irakien s'étant par ailleurs reconnus frères absolus en communisme ? Vous-mêmes, vous abstenez-vous quotidiennement de toute réflexion liée aux questions politiques internationales ? Et cette histoire de "religion de l'immigré", ou de "religion des pauvres" qu'on nous assène en permanence ! Quelle plaie ! Quel épuisement tragique de la pensée ! À l'époque de Ravachol, qui monta embrasser la veuve en conchiant les curés, une dernière fois, le christianisme n'était-il pas, lui aussi, la " religion des pauvres " ? Cela empêchait-il les libertaires de l'époque de ne tolérer AUCUNE faiblesse sur cette question ? Les prêtres des ghettos noirs abreuvant leurs ouailles déchaînées au burn and loot, lors de chaque grande émeute ricaine, de leur ignoble prêchi-précha modérateur, ne défendraient-ils pas, eux aussi, par hasard, "la religion des pauvres" ? Foutaises gauchistes que tout cela. Les entrepreneurs gauchistes bossent pour la concurrence, voilà tout, qui finira, qui finit déjà, dès aujourd'hui, par les massacrer çà et là. Les communistes italiens, eux, non-"déchristianisés" comme en France, ne commettaient évidemment pas cette erreur. Don Camillo, c'était l'ennemi, pas l'allié vérolé à qui on tend le bras, à ses risques et périls, histoire d'exister un peu ou de se refaire une vertu prolétarienne au bout de son chemin de croix de culpabilité de classe. Tout ce qui sent le pauvre ne sent pas la rose, quoique les riches puent encore davantage. Les pauvres veulent cesser d'être pauvres, d'une manière ou d'une autre. Leurs aliénations ne sauraient aucunement susciter la sympathie, dès lors qu'elles empêchent chez eux l'accession à la conscience, à la révolte, à l'émancipation. Breton disait qu'il n'était pas solidaire de la condition des pauvres mais de la vigueur avec laquelle ceux-ci décidaient, éventuellement, de la rejeter à toute force. Les curés, et surtout ceux des pauvres, au poteau !

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  4. Je vois que vous vous emportez – bien inutilement. Vous classez Debord parmi les islamophobes mais ce n'était pas le cas.
    Je vous faisais remarquer que la critique du Coran par des Irakiens avait une toute autre portée que celle menée par le pauvre Charlie envers une religion d'immigrés (c'est vous qui parlez de religion des pauvres, pas moi).
    Si les situationnistes donnaient en exemple ces Irakiens brûlant le Coran dans les rues de Bagdad, c'est parce que ceux-ci attaquaient à la racine l'idéologie dominante et les conditions de vie qui leur étaient faites, concrètement, hic et nunc.
    Tout le reste est bavardage.

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  5. Les curés au poteau.
    Tout le reste est bavardage.

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  6. L'odeur d'œuf pourri que répand l'idée de Dieu nécessite qu'on ouvre grand les fenêtres !
    Tout le reste est bavardage.

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