mardi 7 août 2012

Chasse, Pêche, Nature et Trahison

 FALSTAFF

Tu serais parfaite à la Cour, et l’assurance de ton pied à ton pas donnerait un tour exquis sous un vertugadin. Je vois ce que tu serais si tu n’avais pour ennemie la Fortune, toi qui as la Nature pour amie. Va, tu ne peux le cacher.
MADAME DUFLOT
Croyez-moi, il n’y a rien de tel en moi.



FALSTAFF

Qu’est-ce qui m’a fait t’aimer ? Cela seul doit te convaincre qu’il y a en toi quelque chose d’extraordinaire. Ah ! je ne sais pas flatter, dire de toi que tu es ceci et cela, comme tant de ces muguets zézayants qui jouent la femme en habits d’homme et sentent le marché aux herbes en pleine saison. Non, je ne sais pas, mais je t’aime, nulle autre que toi ; et tu le mérites.
MADAME DUFLOT
Ne me trahissez pas, monsieur, c’est, j’en ai peur, madame LEPAGE que vous aimez.


William Shakespeare, Les joyeuses commères de Windsor.

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