« Cette île est mienne de par ma mère Sycorax, et tu
me l’as prise. Aux premiers jours de ton arrivée, tu me caressais, tu faisais
cas de moi, tu me donnais de l’eau avec des baies dedans, tu m’apprenais le nom
de la grosse et de la petite lumière qui brûlent le jour et la nuit ; si
bien que je t’aimai et te montrai toutes les richesses de l’île : les
sources fraîches, les salins, les lieux arides, les lieux fertiles… Je veux
être maudit pour avoir fait cela ! Que s’ébattent sur vous tous les
charmes de Sycorax, crapauds, scarabées, chauves-souris, car je forme tout
votre peuple, moi qui naguère étais mon propre roi ; et vous me confinez
comme un pourceau en ce dur rocher… »
Shakespeare, La Tempête.
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