« Quand on généralise la notion de sexualité, et qu'on fait d'elle une manière d'être au monde physique et interhumain, veut-on dire qu'en dernière analyse toute l'existence a une signification sexuelle ou bien que tout phénomène sexuel a une signification existentielle ? Dans la première hypothèse, l'existence serait une abstraction, un autre nom pour désigner la vie sexuelle. Mais comme la vie sexuelle ne peut plus être circonscrite, comme elle n'est plus une fonction séparée et définissable par la causalité propre d'un appareil organique, il n'y a plus aucun sens à dire que toute l'existence se comprend par la vie sexuelle, ou plutôt cette proposition devient une tautologie. Faut-il donc dire, inversement, que le phénomène sexuel n'est qu'une expression de notre manière générale de projeter notre milieu ? »
(Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception)
J'ai du mal à lire cet extrait sans décortiquer chaque mot pour en comprendre le sens et je n'ai toujours pas compris ce que l'auteur voulait dire.
RépondreSupprimerDit autrement, il se demande simplement si l'être précède les sens et est réductible à eux ou si à l'inverse, ce sont les sens qui précèdent (et donc permettent) l'existence.
RépondreSupprimerDit autrement encore il se demande s'il baise parce qu'il existe ou s'il existe parce qu'il baise ? Capiton ?
Prof Tournesol
La trouvaille est à la fin : "projeter notre milieu". Plût à la vérité que la sociologie y échappât ! Poésie involontaire du philosophe ?
RépondreSupprimerLa dernière fois que nous avons nous-mêmes projeté notre milieu, quoique, certes, la chose eût été SUBJECTIVEMENT intense, cependant, comme le dit aussi Mallarmé, sur ce coup-là "nous étions deux, je le maintiens".
SupprimerLes milieux ne s'accordent, il est vrai, pas toujours aussi idéalement : chacun (aussi) son milieu, en quelque sorte. L'essentiel, et la bonne nouvelle, étant que la joie des bonnes proportions, d'un milieu à l'autre, demeure pourtant virtuellement accessible à tous. "La taille idéale, disait en substance Coluche, c'est quand les jambes touchent bien par terre."
Une critique discrète du pansexualisme freudien ?
RépondreSupprimer"Discrète", vous êtes courtois : " qu'une expression"..., propose Maurice
RépondreSupprimerTout est dans le q.
CQFD.
Merci pour les explications
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