lundi 30 novembre 2015

Violence au fil d'Ariane

   
Grève des Teamsters, Minneapolis, 1934
 
« L'angoisse face au danger se formule en termes de comportements réactifs où l'impuissance abdique un réel énoncé. Assumer une telle attitude demande un discours de justification et celui-ci s'ordonne dans l'amnésie pré-consciente. Le combat ici reformule la teneur d'un rapport au réel où le danger ordonne une perception aiguë sous peine de sanctions. L'interprétation, la paranoïa, sont ici impossibles ou se payent très cher. Le mouvement est trop vif pour nos discours tronqués. Le combat n'inscrit sur les trois dimensions que l'affirmation assumée par nos corps en termes de désir, de jouissance et de peur. Freud est toujours là aux portes d'une violence où faute de pratique on ne pénètre que mal. La névrose, dit-il, réactive des comportements archaïques qui marquent un attachement à des conditions périmées d'apparition d'angoisse. Nous croyons ici entendre nos propos : les associations qui réactivent les traces mnésiques de l'angoisse marquent une perception qui lui est aliénée. Vouloir en creux qui ne veut assumer le propre d'une fonction vouée à l'intérieur, retranché au confort d'une mémoire aseptique, le désir retranché tient son apaisement des contraintes mêlées à ses propres effluves. »

(Bob Nadoulek, Violence au fil d'Ariane ou : Du Karaté à l'autonomie politique)

1 commentaire:

  1. Petit message personnel à Blaireau 58 : vos commentaires - ici même ou en off - sont TOUJOURS à nos yeux sympathiques et pertinents. Dommage de ne pas en faire profiter les autres, mais bon : as you wish !
    Pour nous écrire personnellement, en tout cas, c'est là : lemoinebleu@yahoo.fr
    Amitiés et fraternités !

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