(Cornelius von Max, Les singes critiques d'Art, 1899).
On notera, dissimulées dans le tableau sous forme d'inscriptions à peine déchiffrables (le "München" sur la caisse, un possible "Tristan" apposé sur une étiquette à l'extrême-gauche...) quelques allusions sarcastiques probables à Richard Wagner, ou plutôt à certaine réception précocement hostile de son oeuvre.
« Il semble que tout est muet autour de nous, que les ailes n'ont pas de frissons, que le vent n'a pas de plaintes, les voix pas de musiques, et que tout naît, se meurt et meurt dans l'éternel silence.
Nous sommes vraiment de misérables gamins, destructeurs inconscients du beau et du vrai, à qui toute grandeur, toute éloquence, toute sincérité échappent. Peuple de blagueurs, multitude grimaçante de cabots, nous n'aimons que l'exagération du mot, le grincement bête du rire, le drapeau théâtral des douleurs. Il faut que nous voyions toutes choses à travers des cinquièmes actes de vaudeville et de mélodrame, et que nous forcions la nature et la vie à se plier à toutes les déformations de l'esprit - esprit de concierge et de chroniqueur.»
(Octave Mirbeau, 21 novembre 1884, in Notes sur l'Art).
Too much monkey business.
RépondreSupprimer"N’entendez-vous donc pas en toutes parts ce cri terrifiant, que la plupart des gens nomment silence ?"
RépondreSupprimerGeorg Büchner