Otto Weininger en plus petit.
« Le complexe de castration est la plus profonde racine inconsciente de l'antisémitisme, car dès la chambre d'enfant le garçon entend dire que l'on coupe au juif quelque chose au pénis - un morceau de pénis, pense-t-il - et cela lui donne le droit de mépriser le juif. De même, la morgue envers la femme n'a pas de racine inconsciente plus forte. Weininger, ce jeune philosophe hautement doué et sexuellement perturbé qui, après son remarquable livre Sexe et caractère, mit fin à sa vie par suicide a, dans un chapitre fort remarqué, gratifié le juif et la femme de la même hostilité et les a accablés des mêmes outrages. Weininger se trouvait, en tant que névrosé, entièrement sous la domination de complexes infantiles ; la relation au complexe de castration est là ce qui est commun au juif et à la femme. »
(Sigmund Freud, note additionnelle à L'Analyse d'une phobie chez un petit garçon de cinq ans)
Désolé de rebondir sur cette analyse avec un évènement personnel, cher Moine, mais je suis particulièrement ému de conclure de celle-ci que mon fils dépassera peut-être le stade de la quenelle dans son évolution. En effet, la chair de ma chair est née circoncise (véridique), à la maternité de Sarcelles, et je n'y vois là aucun complot. Puck n'a donc aucune angoisse à éprouver et donc aucun ressentiment à nourrir envers les juifs et/ou les femmes et/ou les femmes juives. Il a bien versé quelques larmes une fois ou deux en comprenant qu'il n'arborerait jamais un trophée viril aussi élégamment surmonté d'un petit capuchon lâche et évasé que celui de papa, mais je l'informai que hormis la perte esthétique, cette carence ne l'handicaperait en rien dans aucune de ses fonctions vitales, et que quand il irait à la piscine avec l'école, ce qui ne saurait tarder, il pourrait constater qu'il a la même que son copain Gabriel.
RépondreSupprimerAu fait, un peu débordé ces temps-ci, je ne vous ai pas informé que j'ai porté sur les fonds baptismaux une très humble petite coquetterie, pour l'idée générale de création de laquelle une certaine suggestion de votre part lors d'une déjà ancienne soirée chez notre ami commun George W. n'a pas été sans influence.
Mmmh... la maternité de Sarcelles vous dites ?
RépondreSupprimerL'islamophobie se fonderait aussi sur ces complexes du coup ? Je croyais pourtant que les norafes menaçaient plutôt à coup de survirilité barbare et de tournantes dans les caves...
RépondreSupprimerVous voulez dire que les arabes viendraient, jusque dans nos bras, emmancher nos filles et nos compagnes ?
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