« Les patrons ne causaient-ils pas, pour leurs propres profits, le même genre de troubles, sans pitié, l’air de ne pas y toucher ? N’avaient-ils pas assez ravagé les ressources du pays, démontrant leur mépris des valeurs humaines : les forêts, les mines, la terre, les fleuves ? N’avaient-ils pas déversé des cargos entiers de café ou d’autres produits dans la mer, brûlé des champs de coton, de blé et de maïs, jeté au rebut des wagons entiers de pommes de terre, tout cela parce que l’augmentation, seule, de leurs profits l’exigeait ? Meuniers et boulangers ne coupaient-ils pas leur farine avec du talc, de la craie, d’autres ingrédients bon marché (et nocifs) ? Les fabricants de douceurs ne vendaient-ils pas des bonbons à base de glucose, de caramel, et de vaseline ? Leur miel n’était-il pas produit à base de féculents et de farine de châtaignier ? Le vinaigre n’était-il pas composé d’acide sulfurique ? Agriculteurs et distributeurs ne dénaturaient-ils pas le lait et le beurre ? Les oeufs et la viande n’étaient-ils pas stockés - et volontairement détériorés - afin de faire monter les prix ? »
Louis Adamic, Dynamite !
« Or, ce sabotage capitaliste qui imprègne la société actuelle, qui constitue l’élément dans lequel elle baigne, - comme nous baignons dans l’oxygène de l’air - ce sabotage, qui ne disparaîtra qu’avec elle, est bien autrement condamnable que le sabotage ouvrier. Celui-ci - il faut y insister ! - ne s’en prend qu’au Capital, au coffre-fort, tandis que l’autre s’attaque à la vie humaine, ruine la santé, peuple les hôpitaux et les cimetières. »
Émile Pouget (fondateur de la CGT), Le sabotage
« Le patron boulanger : Halte-là, mon garçon ! Il y a le bon sabotage, qui me rapporte, et le mauvais qui te fera fiche à la porte.»
Oreilles:
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