À l'instar du Très-Haut, Spiderman créa-t-il son adorateur à son image ? Si oui, comment dès lors pour ce dernier s'unir absolument à la figure de telle araignée concrète, certes super-héroïque mais conservant un invincible statut objectif, chargée de son histoire particulière, pour ainsi dire contingente ? |
1-Théologie :
« Face à l’aspiration, dans son suprême délire mystique, dans les ravissements des âmes les plus délicatement organisées, respirant l’amour suprême, se tient toujours l’individu, une réalité objective et personnelle à laquelle ces âmes aspiraient à s’unir de toute la profondeur de leurs beaux sentiments, unification qui, cependant, – cette réalité étant un individu – est éternellement impossible ; l’individu reste toujours face à elles et éternellement dans leur conscience, et ne permet jamais à la religion d’être une vie accomplie. »
(G.-W.-F Hegel, L’esprit du Christianisme et son destin).
(G.-W.-F Hegel, L’esprit du Christianisme et son destin).
2-Philosophie :
« L’empiriste ressemble à une fourmi ramassant tout ce qu’elle trouve, sans intelligence, et ramenant tout à la maison à l’état brut. L’aprioriste, le rationaliste pur, ressemble à une araignée tirant tout de sa propre substance et nouant une toile vide. Le philosophe authentique n’est ni fourmi ni araignée ; il collecte comme une abeille le nectar des fleurs et en fait du miel. »
(Francis Bacon, Novum organon scientiarum).
Mais quid de Spinoza là-dedans, lui dont l'un des rares plaisirs connus était d'observer le combat des araignées et des mouches prises dans leur toile ?
RépondreSupprimerPlaisir par trop épisodique et insuffisant, sans doute. Hegel note avec une cruauté bien incompréhensible, dans ses cours sur l'histoire de la philosophie, qu'ayant accouché du système parfait mais mort : privé de mouvement, enfermé dans la substance, Spinoza mourut - en toute logique - de consomption. À quoi un méchant esprit spinoziste eût pu répliquer en évoquant le propre décès de Hegel (du choléra, une pathologie dont les effets, comment dire ? PRÉCIPITÉS, sont bien connus).
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RépondreSupprimerOui, Dyhego, au revoir.
SupprimerMerci pour tout.
Spider-man comme métaphore du premier chrétien, si je vous suis bien... ?
RépondreSupprimerPeter Parker à la fois humilié tous les jours comme petit employé, rencontrant en amour toutes sortes de difficultés, d'échecs, etc, et néanmoins super-héros. L'identification à lui du fan, de ce fait, est en effet problématique. Permanence de la contradiction visant à l'aliénation complète du fan chrétien dans un objet d'amour absolu, quoique humainement déterminé, historique, donc rabaissé.
RépondreSupprimerC'est ainsi dans les vieilles marmites de renoncement à la vie qu'on fourbit toujours les meilleures adorations spectaculaires.
Une bise.
Et les ennemis de l'homme-araignée dans tout ça, Dr Octopus par exemple ?
RépondreSupprimerPersonnage prétexte, extension du héros, simple narcissisme à dominante homosexuelle venant exarcerber comme prétexte négatif le besoin de fusion absolutiste sus-mentionné. Pour le dire crûment, en ce qui concerne Octopus : sa tante accule.
RépondreSupprimerBonne blague éculée, n'est-il pas ?
SupprimerLà, vous allez un peu vît...
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