« Tous les joyaux du meurtre et des désastres
Étincellent ainsi, sous l’œil des astres ;
La ville entière éclate
En pays d’or coiffé de flammes écarlates ;
La ville, au vent des soirs, vers les lointains houleux
Tend sa propre couronne énormément en feu ;
Toute la rage et toute la folie
Brassent la vie avec leur lie,
Si fort que, par instants, le sol semble trembler,
Et l’espace brûler
Et la fumée et ses fureurs s’écheveler et s’envoler
Et balayer les grands cieux froids.
- Tuer, pour rajeunir et pour créer ;
Ou pour tomber et pour mourir, qu’importe !
Passer ; ou se casser les poings contre la
porte !
Et puis – que son printemps soit vert ou qu’il soit rouge
–
N’est-elle point, dans le monde, toujours,
Haletante, par à travers les jours,
La puissance profonde et fatale qui bouge !
Émile Verhaeren, Les
Villes tentaculaires
Magnifique établissement de correspondances !
RépondreSupprimerMerci, cher Moine (et on verra reines).
Et c'est en ramassant la pelle qu'il renversa toutes les chandelles
RépondreSupprimerHé hé… le vrai vent tuera, pour sûr !
RépondreSupprimerTout va très bien…