« Venait ensuite une zone d’abattis, avec des herbes graciles et des touffes de framboisiers ; en son centre, un cratère de bombe ouvrait sa cicatrice dans le sable blanc de la lande. Des roseaux verdoyaient déjà sur ses pentes, et des grenouilles s’ébattaient dans la flaque qui stagnait au fond.
De telles promenades apportent de merveilleuses consolations, nous conduisant de l’événement et de sa surface aux profondeurs, au fourré, avec sa splendeur agissante et salvatrice. C’est là qu’est la terre natale, le pays indestructible. Je me suis dit, une fois de plus, que ce n’est pas forcément que nous voyons les images : elles s’ordonnent à l’humeur de notre âme. »
Ernst Jünger, La Cabane dans la vigne.
Ernst Jünger, La Cabane dans la vigne.
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