Ceux qui ont tué Hervé Rybarczyk, le guitariste lillois des Ashtones (ci-dessus), sont ceux-là mêmes qui - policiers et balances de profession - fournissent aussi, à l'occasion, des flingues aux djihadistes tueurs de juifs, de jouisseurs mécréants et décadents : leurs ennemis communs. Nous. Ce sont - de Syrie jusqu'en Russie, d'Indonésie jusqu'à Londres - les mêmes acteurs, aveugles, d'une pulsion de mort chargée de sa misère archaïque, faisant brutalement retour, mais que plus personne parmi nous (ou bien trop peu) ne considère encore un objet d'étude stratégique, susceptible de protéger notre vie, en permettant de comprendre le fond obscur de ce qui entend nous tuer, chaque jour, chaque seconde. Il n'y a qu'un seul ennemi mortel. Un seul fascisme. Connaissant, simplement, plusieurs modes. La pensée différencialiste officielle sera impuissante, par principe, à reconnaître ce fait dialectique. Il est de son destin d'ignorer - «antifasciste» ou pas - l'identité profonde du fascisme, son identité nihiliste. Un seul ennemi. Un seul fascisme.
De cet excellent film "Les Prisons aussi" (1971-73) [ https://vimeo.com/120066997 7 min 10 s à 7 min 43 s], ce raisonnement parfaitement nihiliste :
RépondreSupprimer"J'en pense rien du tout (...) si on les tuait tous ce serait déjà pas mal. J'aurais pris une mitraillette, moi. (...) Ça aurait fait des prisonniers morts. Ce serait tranquille, on n'aurait plus de prison."