Nos lecteurs habituels et extraordinaires savent à quel point, et depuis combien de temps, le travail de Chantal Mélior et de sa bande nous passionne. Ce n'est pas tant que les garçons et filles composant cette bande soient toutes et tous beaux et belles et splendides comme des dieux et déesses enragées, qu'ils et elles pratiquent, bien loin de l'habituelle et décevante spécialisation comédianiste, à l'extérieur, comme on dit, toutes sortes d'activités radicales et extrêmes dont nous ne dirons rien, pas un mot, du moment que notre avocat n'est pas apparu, qu'ils et elles dégagent, chaque seconde - pour la faire courte - un magnétisme animal susceptible de nous emporter aussitôt vers quelque enfer rougeoyant pavé de bonnes vibrations, ou qu'ils et elles agrémentent, en de bien trop rares occasions, décidément, serait-ce que nous nous fissions vieux ? certains banquets saoûlographiques d'envergure magistrale auxquels nous prenons notre part, avant d'y perdre pied (hips !), ni même encore qu'ils et elles fassent saillir à chaque nouvelle création la vérité littéraire, donc historique, de grands et magnifiques textes (ceux de Shakespeare, en particulier, mais aussi de Goethe, Boulgakov, Nietzsche et tant d'autres) ailleurs souvent trahis, utilisés sans vergogne, tordus au profit de telle grille d'interprétation dramaturgique inepte, sans compter qu'elle soit égoïste.
Non.
Ce qui nous a toujours séduit chez cette bande-là, c'est que, chaque fois jusqu'ici, l'imprévisibilité maximale de ses résultat aura débouché sur l'excellence finale de ceux-ci.
Chaque fois.
Les choses se sont trouvées ainsi.
Après la bagarre l'ayant opposée à Réseau Ferré de France, ridicule entreprise post-étatique qui fait rovière, et prétendait leur arracher vilement leurs locaux sis à l'intérieur même de la gare d'Asnières (un lieu délicieux où nous passâmes tant de bons moments, à nous évader de ce temps), pour les transformer en centre d'informations automatisé, la bande à Chantal a obtenu le maintien (relatif, certes, puisque restreint) dans lesdits locaux, en attendant, au même endroit, espérons-le, une reprise prochaine de leurs activités.
Après la bagarre l'ayant opposée à Réseau Ferré de France, ridicule entreprise post-étatique qui fait rovière, et prétendait leur arracher vilement leurs locaux sis à l'intérieur même de la gare d'Asnières (un lieu délicieux où nous passâmes tant de bons moments, à nous évader de ce temps), pour les transformer en centre d'informations automatisé, la bande à Chantal a obtenu le maintien (relatif, certes, puisque restreint) dans lesdits locaux, en attendant, au même endroit, espérons-le, une reprise prochaine de leurs activités.
Mais depuis le 30 avril dernier, il est possible - ô rare fortune ! - de les apercevoir ailleurs.
La Cartoucherie de Vincennes les accueille en effet ces temps-ci, pour un diptyque de très haute volée auquel nous vous invitons vraiment, de toutes nos misérables forces, à assister. Le grand classique mélioriano-nietzschéo-deleuzien LES NOMADES y voisinera (une semaine sur deux, comme dans les familles recomposées) avec la toute ultime version d'IGNATIUS, adaptation forcément biaisée, piégée, de cette amère Conjuration des imbéciles du très scoumouneux, et génial, John Kennedy Toole. Il s'agit là, vous l'aurez compris, d'un work in progress complet, comme on dit en Suisse alémanique lorsque on est énervé : tout change, tout peut encore changer, d'une semaine à l'autre, au gré de la fantaisie et des goûts et envies de ce charmant Théâtre du Voyageur et de ses esprits frappeurs. La seule chose qui devrait demeurer, une fois de plus, encore qu'il ne faille jurer de rien, c'est la hauteur moyenne, empyréenne, du plaisir qu'on prendra à les voir danser comme cela, devant nous.
Alors, ne manquez pas ça.
On vous en reparle bientôt.
En attendant, tous les renseignements sur leur site : ici !
On vous en reparle bientôt.
En attendant, tous les renseignements sur leur site : ici !
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